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nombre d ’Aristolocbes usités dans les, pays tropicaux, notamment an
Brésil et dans l’Inde, comme astringents-,, emménagogues, alexipbarma-
qnes, mais ils ne sont pas employés par, la médecine européenne. Nous les
avons étudiés en détail {Adansonia, VII, 2G7). Il y a en Amérique un
A. angii ic ida L., un A. antihysterica Ma r t . Les racines de Mü-homens
du Brésil, prescrites contre les paralysies, les dyspepsies, les bydropisies,
sont, entre antres, celles des A. brasiliensis, mac roura et cymbifera
Ma r t . On sait aussi que l’ancienne médecine faisait grand usage des A.
longa, ro tu n d a et Pistolochia {Ra d ix Poly rhi zoe s. Pistolochioe).
GA R YO PH Y L L AG E E S
Le nom de cette famille vient de celui de VOEillet cultivé ou OE. rouge,
OE. à ratafia {Dianthus Car yophy l lusL. ) (fig. 3 0 5 9 ,30G0). Ses fleurs ont,
sur un réceptacle convexe, un calice
gamosépale, 5 pétales libres, 10 étamines
disposées sur 2 verticilles, et un
gynécée dicarpellé. G’est une herbe
vivace, à feuilles opposées et à fleurs
terminales dont la réunion constitue
une cyme. On n ’emploie que le limbe
des pétales de cette planle, qu’on
Eig. 3059, 30G0. D ia n th u s C aryophyllus. Rameau florifère ; fleur,
coupe longitudinale.
dessèche rapidement et qui servent à p réparer le médicament cordial,
de nos jours assez peu usité, qu’on appelle sirop d ’OEillet.
Au point de Yue du gynécée, la Nielle des blés (Githago segetum D e s f .
— Agros temma Githago L. — Lychni s Githago L amk) représente un type
plus parfait de cette famille, car ses fleurs ont aussi un calice gamosépale
à 5 divisions imbriquées ; une corolle caryophyllée (p. 129), tordue,
séparée du calice par un court entre-noeud et formée de 5 pétales ; 10 étamines,
dont 5 alternes avec les pétales, et 5, plus courtes, superposées,
toutes à anthères introrses. Mais l ’ovaire est à 5 loges, superposées aux
pétales et surmontées d ’un même nombre de branches stylaires, papilleuses.
Dans l’angle interne de chaque loge se trouve un placenta axile et
multiovulé. Mais, comme dans l ’OEillet, les cloisons qui séparent les unes
des autres les loges ovariennes, se détruisent de bonne heure ; de façon
que le placenta paraît central-libre : ce qu’il n ’était pas primitivement.
Le fruit est une capsule, déhiscente en haut par cinq fentes septicides; et
les graines stipitées, campylotropes, renferment, sous leurs téguments
rugueux, un embryon annulaire, entourant un albumen farineux. La
Nielle des blés est une herbe à feuilles opposées, commune dans nos
moissons, à fleurs terminales, roses ou plus ra remen t blanches. Ses
graines noirâtres, aplaties, sont vénéneuses; et mélangées à la farine du
Blé dans une certaine proportion, elles ont été accusées de produire
des accidents graves.
Saponaire.
La Saponaire officinale {Saponar ia offic inalis L. — Silene Saponaria
F r . ) (flg. 30G1) est une herbe vivace, haute de 40 à 75 centimètres, à
rameaux noueux, glabres ou chargés de poils rares et très courts ; à feuilles
opposées, reliées entre elles pa r une ligne saillante transversale. Inférieurement
les feuilles s ’atténuent plus ou moins en pétiole, mais plus baut
elles sont sessiles, ovales-lancéolées, entières, glabres ou â pen près,
membraneuses, molles, vertes ou jau n â tre s , trinerves à la base. Les fleurs
sont réunies, au sommet des rameaux et dans l ’aisselle des feuilles supérieures,
en cymes courtement stipitées, bipares, avec bractées opposées,
semblables en petit aux feuilles. Le calice est gamosépale, tubuleux,
membraneux, persistant, plus ou moins enflé autour du fruit, 5-denté, d ’un
vert pâle, pubescent, souvent rougeâtre d ’un côté ou vers son sommet.
Les pétales, rosés ou blancs, légèrement odorants, s’insèrent un peu au-
dessus du calice, avec les 10 étamines. Ils ont un long onglet aplati, p a r couru
dans toute la h au teu r de sa face interne pa r une double lame
étroite, perpendiculaire à son plan. Ges deux lames aboutissent aux deux
languettes étroites qui, se détachant au niveau de la base du limbe, con
stituent la coronule avec les mêmes languettes appartenant aux quatre
autres pétales. Le limbe est obovale, obtus ou émarginé au sommet. Les
filets staminaux dépassent un peu la coronule et sont surmontés d’une
anthère elliptique, blanchâtre. La base commune des pétales et de l’an -
drocée est épaissie, jaunâtre, glanduleuse, nectarifère. L’ovaire, allongé,
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