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13i0 TRAITÉ DE BOTANIQUE MÉDICALE.
de Moscovie, etc., qui sont encore employées dans le commerce; elles ont
trait, non au pays de production de la drogue, mais an lieu de trans it et
d’embarquement que les rbiibarbes prennent pour être exportées en
Europe ou dans le Nouveau Monde.
LesR. h y b r id um M u r r ., u n d u la tum L., compactum L., rugosum L.,
ta ta r i c u n iL.F. f ie u c o r h i zum P a u l., cras s inervium Fi scE. ,Emodi W a l l . ,
aus trale Don, spici forme Ro y l., Moorcrof t ianum W a l l . , la plupart
cultivés dans nos ja rdins , sont des espèces d ’importance secondaire,
quoiqu’elles aient été plus ou moins employées et notamment cultivées en
grand dans certains pays de l ’Europe pour la production des sortes de
rbubarbes dites indigènes.
Le R. Rhapont icum L. est la plus connue de ces rbubarbes indigènes.
G’est une espèce à feuilles suborbiculaires, cordées à la base, ondulées,
5-nerves à la base, avec un pétiole semi-cylindrique, aplati en dessus,
sillonné en dessous, et une inflorescence feuillée et densiflore. Gertaines
de ses formes sont potagères et cultivées en abondance, comme aussi
celles du R. u n d u la tum, notamment en Angleterre.
On la croit originaire des déserts subalpins de la Sibérie Altaïque et
Raïcalique, et de la Daourie. On la cultive non seulement dans nos j a r dins,
où certaines de ses formes sont employées, comme celles du R. u n d u latum,
à titre de plantes comestibles, mais encore en grand dans certaines
localités, comme jadis à Glamart, pour la production de la r h u barbe
de Franc e du commerce. Le Rbapontic s’y présente en morceaux
cylindriques ou ir réguliers , de la grosseur du poignet, d ’un jaune g r isâtre
ou rougeâtre. Leur surface porte des stries ir rég u liè re s , longitudinales,
ou plus rarement régulières . Su r une coupe transversale, on voit
son fond blancbâtre et de nombreuses stries rayonnantes, rougeâtres ou
jaunâtres , plus une zone circulaire foncée en dehors du cylindre ligneux
central. Les portions blanchâtres sont plus ou moins riches en fécule et
en cristaux d ’oxalate de cbaux.
Le R. Ribes Gron., ou Rivas des Persans , à grandes feuilles ondulées-
crispées, cbargées de verrucosités et de papilles r igides , est, dans son
pays na ta l, une plante potagère, assez ra re aujourd’hui dans nos ja rd in s .
Renouées.
Les Renouées (Polygonum) ont des fleurs hermaphrodites ou polygames,
à périanthe imbriqué, 4 , 5-mère, souvent pétaloïde, à androcée formé
de 6-8 étamines. Le gynécée est celui des genres précédents, avec 2,
3 branches stylaires. Le f ru it, comprimé ou pyramidal, 3-gone, renferme
une graine à albumen farineux abondant et à embryon excentrique ou
latéral. Ge sont des herbes, parfois frutescentes à la base, à feuilles
alternes, pourvues d ’un ocréa, à cymes réunies en inflorescences compoDICOTYLÉDONES.
sées de forme très variable. Deux espèces sont surtout intéressantes au
point de vue pratique :
I. La Renouée-Ristorte (Polygonum Ri stor ta L.) (fig. 3347) est une
herbe vivace dont les branches aériennes sont simples, dressées, peu
épaisses, cylindriques, glabres, finement striées, renflées aux noeuds, portant
ou des feuilles et des fleurs, ou seulement les premières, et dans ce
cas extrêmement courtes. Les feuilles inférieures de la branche florifère,
ou toutes celles de la branche non florifère, q u ’on appelle à tort radicales,
sont alternes, longuement pétiolées, à limbe ovale-aigu qui, brusquement
rétréci au-dessous de sa base arrondie, s’atténue longuement en une sorte
d’aile le long de chaque bord de la nervure médiane, si bien ffue l’on ne
saurait dire où commence celle-ci et où finit le pétiole. Gelui-ci est inférieurement
tr iangulaire , plan à la face supé r ieu re , parcouru dans la
longueur par un angle dorsal presque droit. En bas, le pétiole est muni
d’un ocréa vaginiforrne, scarieux, entier, finalement plus ou moins desséché
et bruni. Le limbe est entier ou très finement crénelé sur les bords,
surtout vers sa base, membraneux, penninerve, finement réticulé, vert et
glabre en dessus, finement pubescent et glauque en dessous. Su r la
branche florifère, il y a d ’ordinaire trois ou quatre feuilles ou ,bractées,
alternes et distantes, formant autour de l ’axe par la porlion inférieure de
leur pétiole une gaine cylindrique allongée, surmontée en dedans du limbe
de la portion libre de l ’ocréa, longue dans la première feuille qui est
pétioiée, courte dans la deuxième qui n ’a généralement point de portion
pétiolaire entre la partie vaginale et la portion limbaire, rudimentaire
dans les appendices supérieurs qui ne sont formés que d’un limbe b ra c -
téiforme et plus bas d ’une gaine tubuleuse. L ’inflorescence générale a
l ’apparence d ’un épi terminal, mais c’est en réalité une réunion de petites
cymes unipares, portées sur un axe commun. Les fleurs, peu nombreuses
(il n ’y en a souvent que deux) dans cbaque cyme, sont accompagnées de
bractées scarieuses ou desséchées, aiguës ou cuspidées, grisâtres ou b ru nâtres,
et ont un pédicelle grêle dont le sommefrest un pen renflé et ar ticulé.
Le périantbe est formé de 5 folioles rosées, imbriquées en quinconce
et insérées autour d’un petit réceptacle en forme de cupule, doublé
d’un disque vert et glanduleux. Vers ses bords s’insèrent les étamines,
ordinairement au nombre de 8. Les plus grandes, ordinairement au
nombre de 3, ont leur filet renflé à la base en une masse rose épaisse,
et leur antbère est extrorse, tandis que les plus courtes ont la base du
filet plus mince et l ’anthère introrse. Les deux loges de celles-ci ne sont
réunies que vers leur milieu, là où s’insère le filet, sur un petit connectif
épaissi, et elles sont libres dans le reste de leu r étendue. Ghacune
d’elles s’ouvre par une fente longitudinale. L’ovaire, rétréci â sa base en
un pied co u r t, est pyramidal-triangulaire, surmonté des 3 branches
grêles d’un style rose. Ges braricbes, finalement exsertes, se terminent par
un petit renflement ovoïde. Le fruit est petit, triquètre, sec, indéhiscent,
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