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OU une hachette, ou en pratique une autre, verticale, allongée, qui rejoint
inférieurement la première et qui reçoit ensuite à droite et à gauche des
incisions plus courtes, obliques et descendantes /disposées parallèlement
entre elles. Le latex qui s ’en échappe est reçu dans des coquilles, des^
éciielles de te rre , et l ’on comprime parfois le tronc avec des cordages
pour activer l’écoulement. D’abord blanc et crémeux, le latex est soumis
à l’action d ’iine douce cbaleur qui favorise la coagulation du caoutchouc.
L’élévation de température s ’obtient pa r la combustion de feuilles et de
fruits de palmiers, placés dans un bras ier ou dans des vases à large goulot
et qui dégagent beaucoup de fumée, laquelle épaissit, dessèche et colore
en même temps le produit. Un procédé pins moderne consiste à précipiter,
par une solution d ’alun, le caoutchouc qu’on soumet ensuite à l ’action
d ’une forte presse. Jadis, tous les caoutcboucs de ce pays étaient a ttr i-
l)ués à VHevea guianens i s A u b l . {Jatropha elast ica L. — Siphonia
elastica P e r s . — S. Cahuchu W. ) ou Pao seringa. Aujourd’hui la même
substance s extrait, au Para, d ’autres espèces du genre, notamment des
H. lutea, brasi liensi s, ternata, r igidi fol ia, pauci f lora, Ben th amia n a ,
Spruceana. Les Mic randra du Pa ra , qui appartiennent à un genre voisin,
fournissent aussi, dit-on, du caoutchouc.
Un arbuste de la Nouvelle-Calédonie, représentant aussi un genre voisin,
le Fontainea Pa nche r i He c k . , dont les fleurs ont 3-G pétales imbriqués
et des étamines en nombre indéfini, a été récemment signalé (Heckel)
pour .es propriétés purgatives de ses semences.
Kamala.
Ce médicament, dont on s’est occupé en Europe depuis quelques années,,
est produit dans l ’Inde par une espèce du genre Ech in u s , que l ’on a
encore nommé Bot t lera et Mal lotus . Les Ec h in u s sont des Euphorbia-
cées-Jatrophées, à fleurs monoïques ou plus rarement dioïques, apétales,,
dont le calice valvaire est 2-5-partite. Les étamines sont en nombre indéfini,
libres ou connées à la base, à antbères biloculaires, introrses ou
extrorses. La fleur femelle a un calice valvaire ou imbriqué et un gynécée
dont 1 ovaire 2-5-loculaire, plus ordinairement 3-loculairé, souvent mais
non constamment accompagné d’nn disque hypogyne, est surmonté d ’un
style à 3 branches stigmatifères. Il y a parfois des staminodes bypogynes,
quoiqu ils fassent plus souvent défaut. Le fruit est capsulaire, 2-5-coque,.
parfois indéhiscent; et les graine s , solitaires dans chaque loge, sont
enveloppées d’un tégument charnu qui s’épaissit ra remen t en arille au
niveau de la région micropylaire. Les Echinus sont ligneux, originaires
des pays tropicaux de l ’ancien monde, à feuilles alternes ou rarement
opposées, entières, dentées ou lobées, accompagnées de stipules. Leurs
fleurs sont réunies en grappes ou en épis, simples ou ramifiés, chargés
de cymes ou de glomérules. UEc h in u s phi l ippinens i s H . B n {Croton
phi l ippinense Lamk . — C. p u n c ta tu s BETz. — C.coccinevs W.— Bottlera
t inctor ia R o x b . — Mallotus phi l ippinens i s M. a r g . ) eA un arbre de
3 à 10 mètres de h au t , à feuilles alternes, pétiolées, ovales, ou rhomboï-
dales, ou ovales-oblongues, entières,
coriaces, penninerves et trinerves a
la base (longues de 10-30 centimètres,
sur 6-15 cent, de large), glabres en
dessus, plus pâles en dessous où elles
sont couvertes d’un duvet étoilé et où
font saillie les veines transversales qui
réunissent les nervures. La base du
limbe porte en dessus deux glandes
peu visibles. Les fleurs sont petites,
dioïques et chargées de duvet, disposées
Eig. 2666. — E c h in u s p hilippinensis.
Clandes et poil étoilé du K am a la .
en petites cymes sur les axes de
l’inflorescence terminale ou axillaire
Ce fruit est une capsule globuleuse-
3-gone (longue de 5,6 millimètres,
sur 8-10 de large), 3-valve et toute
chargée en dehors d ’une pondre gra-
nuleuse d’un rouge vif. Les graines, presque globuleuses, im peu aplaties
en dedans, sont d ’une teinte noirâtre ou brun p ourpré , glabres et sans
a r i l l e ( la r g e s d e 4 , 5 m i l l im è t r e s ) . , , , nu- •
Cette plante habite l’Asie tropicale, depuis le sud de la Chine jusqn a
l’Inde de l’Oueât et se retrouve encore en Abyssinie; elle croît aussi dans
toute la Malaisie, l’archipel Indien et ju sq u ’en Australie; on la cultive
dans nos serres, où elle n ’a encore fleuri que ra remen t; elle offre des
variations considérables quant à la forme de ses feuilles et aux dimensions
de ses inflorescences. Elle est depuis très longtemps connue comme
servant à la teinture des soieries indiennes. La partie employee dans cette
industrie, aussi bien qu’en médecine, ou poudre de K a m a l a , Kameela,
est précisément cette poussière rouge qui recouvre les fruits et qu on en c e-
tache en brassant ceux-ci dans un panier et en les frottant avec les mains
pour détacher cette poudre, qui passe ensuite au travers du panier servant
de crible. Insoluble dans l’eau et soluble en grande partie dans 1 alcoo ,
l’éther, le chloroforme, elle est formée de glandes saülantes (fig. -66b),
capitées, insérées par un très court pédicelle rétréci, ou à peu près sessiles,
souvent déprimées au centre, et formées d’un grand nombre de phytocystes
rayonnants; à peine plus longues que larges, à paroi molle et a
contenu résineux coloré en rouge plus ou moins jaunâtre. A ces glandes
sont interposés des poils étoilés a branches subulées. Il y R aussi ans
le commerce un autre Kamala, de provenance inconnue, dont les glandes
sont allongées, ovoïdes-oblongues et plus ou moins violacées (Fluckiger).
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