Le latex de plusieurs espèces passe pour vermicide (F. septica, anthel,
minthica Mart., Radula W. , ve rmi fuga Mart., etc.).
La Gomme-laque est, dans l’Asie tropicale, un produit de plusieurs
Figuiers ; mais elle se trouve aussi sur bien des arbres de familles très
différentes. On attribue sa production à un insecte, le Coccus Lacca, dont
les individus femelles, vivant en grand nombre sur les rameaux des F. in dica
et religiosa L. {Figuier des Pagodes, Bani jan, Bogaha), y produiraient
une sorte de croûte continue, grâce à la matière résineuse qui
exsude de leur corps. Dans cette matière rougeâtre se trouvent englués
non seulement les cadavres des femelles, mais encore des oeufs qui
éclosent plus tard. Aussi la récolte-t-on, pour qu’elle soit plus pure, avant
l’issue des insectes auxquels ces oeufs donneraient naissance. Outre ses
lisages industriels, elle a été employée en médecine comme tonique, astringente,
et elle entre dans la fabrication de certains dentifrices.
Le latex des Ficus , contenu dans des vaisseaiixpropres, ramifiés et a r ticulés,
peut donner du caoutcbouc, et l ’on cite comme tel, au milieu d’un
certain nombre d ’espèces indéterminées, celui des F. religio sa W., lacci-
fera Roxb., elast ica Roxb. en Asie, et macrophijl la De s f ., rubiginosa
De s f . en Australie. Mais en général les caoutcboucs des Ficu s sont imp
u r s ; et quand bien même ils ne contiendraient ni écorce, ni te rre , etc.,
ils sont d’une qualité tout à fait inférieure, et la médecine ne doit faire
usage que de caoutcboucs américains {Castilloa et Hevea).
Chanvres.
Les Gbanvres (Cannabis) '{hg. 870, 2802-2809) ont des fleurs dioïques,
régulières, apétales. Leur fleur mâle se compose de cinq sépales, imbriqués
en quinconce dans le bouton et insérés sur un petit réceptacle convexe
qui porte aussi cinq étamines superposées aux sépales, formées cbacune
d’un filet libre, dressé, et d ’une antbère biloculaire, primitivement introrse
, débiscenle par deux fentes longitudinales. La fleur femelle se
compose d ’un petit calice gamosépale, en forme de coupe membraneuse,
tronquée, et d ’un gynécée,supère. Son ovaire sessile a primitivement deux
loges dont une seule subsiste à l’âge adulte, et il est surmonté de deux
brandie s stylaires, articulées à leur base, cbargées de papilles stigmatiques.
Dans la loge ovarienne se voit sur le côté un placenta qui supporte
un seul ovule descendant, a n a t ro p e , à micropyle dirigé en baut et en
dehors. Le fruit est un achaine dont la graine descendante renferme un
embryon cbarnu, sans albumen; sa radicule incombante est repliée sur les
cotylédons et tourne son sommet en haut. Les Gbanvres sont des herbes
annuelles, dont il n ’y a vraisemblablement q u ’une espèce ; on la suppose
originaire de l’Asie centrale. Sa lige est dressée, chargée de feuilles opposées,
souvent alternes dans la partie supérieure, palminerves, 7-9-sé-
quées, scabres, à pétiole accompagné de deux stipules libres et persistantes.
Toute la plante est d’une odeur forte et renferme un suc aqueux.
Les fleurs mâles sont disposées en grappes axillaires et terminales de
cymes composées, qui deviennent en partie unipares et sont partiellement
Fig. 2802-2809. — Cannabis sativa. Portion d’inflorescence mâle; inflorescences
femelles; fleur mâle ; fleur femelle, entière et coupe longitudinale; fruit induvie;
fruit entier (achaine) et coupe longitudinale.
dépourvues de bractées. Les fleurs femelles sont aussi disposées en cymes
ou en glomérules, et situées dans l ’aisselle de bractées foliacées.
Ghacune d’elles est accompagnée d’une bractéole, d’un petit calice
gamosépale et d’un ovaire uniloculaire et uniovnlé, surmonté des deux
branches égales d ’un long style, entouré d’une bractée développée.