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séparation des 2 lobes qui l'orment la lèvre supérieure. La corolle fort
irrégulière est tubuleuse infér ieurement, et son limbe est parlagé en
2 lèvres. La supérieure est formée de 2 lobes qui se toncbent par leur
bord supérieur et qui par l’autre bord recouvrent les 2 lobes latéraux.
Ceux-ci se déjettent en avant avec le médian q u ’ils recouvrent dans le
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Fig. 3177-3179. — R o sm a rin u s officinalis. Rameau florifère; fleur entière
e t coupe longitudinale.
bouton, pour former la lèvre antérieure, et ils diffèrent de lui en ce qu’ils
sont beaucoup plus étroits et entiers, tandis qu’il est lui-même bilobé.
Toute la corolle est d ’un blanc légèrement lilacé, avec des tacbes, petites
et irrégulières, d ’un beau violet en dedans des lobes. Les étamines sont
au nombre de q u a tre ; mais les deux latérales sont réduites à un petit
crocbet stérile. Quant aux deux antérieures , insérées pa r une large base
dans r intervalle du lobe antérieur et des latéraux, ils forment dans le
bouton une courbe à concavité postérieure et se terminent par une seule
loge d’antbère, oblongue, introrse, débiscente par une fente longitudinale.
Le point de fusion du filet ayec le connectif qui lui fait suite,
paraît indiqué par une petite dent subulée, seul vestige de l’autre moitié
de l’anthère. Le gynécée est entouré d’un disque hypogyne à quatre lobes
inégaux, et le style, extrêmement mince à sa base, se dilate, dès qu’il est
sorti de l ’intervalle des demi-loges ovariennes, en une saillie antérieure.
Au-dessus d’elle, il s’arque en présentant une forte concavité antérieure,
et son sommet ramené en avant présente deux divisions inégales dont la
postérieure est très petite. L’ovule est ascendant, avec le micropyle extérieur
et inférieur. Les achaines sont obovés, bruns . (Dimensions : feuille,
2-4 centimètres sur / de la rge ; inflorescences, 2,3 cent. ; fleur, 1 f cent.)
Cette plante de la région méditerranéenne, qui croît aussi aux Canaries
et à Madère, et qui se cultive dans n o s ja rd in s où elle gèle dans les hivers
durs, est douée tout entière d ’une odeur aromatique, camphrée, très intense.
Elle doit ses qualités à son essence, q u ’on en retire par la distillation, su r tout
en Italie et dans le midi de la France. Elle est en majeure partie
formée d’un hydrocarbure analogue à celui du Myrte (Gladstone) et qui se
dédouble en un hydrocarbure liquide et en un camphre de Romarin qui
est un stéaroptère. G’est, comme la plante elle-même, un puissant stimulant,
stomachique, emménagogue. On attribue à son arôme la senteur
particulière du miel de Narbonne. A l ’extérieur, l ’essence est un ru b é fiant
qui fait partie de plusieurs drogues proposées comme favorisant la
croissance des cheveux. On en prépare une eau distillée, un alcoolat, un
oenolé ; elle fait partie de l’eau de Cologne et de l’eau de Hongrie.
Bugles.
Les Bugles {Ajuga) se distinguent de la plupart de nos Labiées par leur
corolle, qu’on dit réduite a u n e seule lèvre, l ’antérieure, tandis q u ’elle en a
deux ; mais la postérieure ne comporte le plus souvent que 2 dents de minimes
dimensions. L’androcée est didyname et les logettes du gynécée libres
seulement dans leur portion supérieure. Ce sont des herbes vivaces ou
annuelles. Les unes ont des fleurs ordinairement bleues ; ce sont les vrais
Aju g a , tels que les A. r eptans L. (fig. 3180) el py ramid a l i s L., espèces
inodores, un peu amères et astringentes, qui, étant autrefois employées
comme cicatrisantes, portaient le nom de Consolida media. Les autres,
dont on a fait une section Chamæpi tys, ont des fleurs jaunes. Telles sont
r iv e t te musquée {Ajuga Iva Schreb.— Teuc r ium Iva L.), plante à odeur
de musc, à saveur amère, résineuse, employée à p réparer des infusions
toniques, apéritives, digestives, antispasmodiques; et l’Ivette commune
{Ajuga Chamæpi tys L.), petite herbe annuelle, à odeur résineuse, vantée
jadis contre les affections goutteuses et rhumatismales.
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