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1122 TRAITÉ ÜE ROTANIQÜE MÉDICALE.
aient et grisâtre à la surface, amère et mucilagineuse, fait parti e, ainsi
(jue les feuilles, du sirop de Chicorée ou de Rhubarbe composé. C’est
elle qui, séchée et grillée, sert à préparer cet affreux breuvage laxatif
qu’on substitue trop souvent encore au café et qui n’a aucune de ses
qualités.
L’Endive (C. En d i v ia L.), à fleurs plus violacées, a les propriétés de
la Cbicorée sauvage. C’est surtout, par ses diverses formes cultivées, une
plante potagère, à amer tume relativement peu prononcée.
Laitues.
Les Laitues (Lactuca) appart iennent à la même série que les Chicorées,
mais ont été placées dans une sous-série particulière. Ce sont des berbes
â suc ordinairement laiteux, habitant les régions tempérées des deux
mondes, et qui ont des capitules â réceptacle plan, présentant à sa surface
des petites fossettes,dans chacune desquelles s’insère une fleur, supportée
par nn pied très court. L’involucre, le plus souvent cylindrique, est
formé de bractées plurisériées, imbriquées et d’autant plus courtes en
général, qu’elles sont plus extérieures. Les fruits sont souvent surmontés
d’un prolongement étroit et étiré du réceptacle propre de la fleur, formant
nn long bec rigide, au sommet duquel se trouve une aigrette composée
d ’n n grand nomhre de soies rayonnantes.
Le Lactucar ium dont on fait encore un certain usage en médecine, est
fourni par les Lactuca virosa, al t is sima, sat iva et Scariola.
Le L. virosa L. (fig. 20()8, 2069) est une plante dicarpienne, â racine
brunâtre, plus ou moins épaissie, à tige dressée, haute de 1/2 à 2 mètres,
cylindrique, d’un vert glauque, ou plus ou moins rougeâtre, surtout vers
les extrémités, ramifiée supér ieurement en petites branches courtes, bori-'
zontales ou obliques. Les feuilles infér ieures , d’abord rapprocbées en
rosette, sont ovales-oblongues, entières ou plus ou moins ir régul ièrement
dentées, longuement atténuées vers la base. Celles que porte plus haut
la tige sont peu nombreuses, distantes, deviennent graduellement sessiles
et sont pourvues, surtout les supérieures, de denx auriculés embrassantes, '
aiguës ou un peu obtuses. Leurs bords sont très inégalement découpés de
dents spinescentes. Toutes sont glabres, d’un vert pâle et glauque, surtout
en dessous, penninerves, réticulées, avec la côte saillante et spinescente
en dessous, et, comme toute la plante, gorgées d’un latex blanc, visqueux,
et d'une odeur désagréable. Les capitules sont petits, disposés au sommet
des tiges en une grappe lâcbement ramifiée de cymes, assez courtement
pédonculées; ovales-aigus ou oblongs. Leur involucre est formé d’un
petit nombre de bractées fort inégales, 2, 3-sér iées; les supérieures allongées,
aiguës ou subaiguës, peu dis semblables ; ‘les inférieures bien plus
courtes et plus inégales, toutes glauques ou plus ou moins rougeâtres,
glabres, laiteuses. Le réceptacle a la forme d’un plateau circulaire peu
DICOTYLÉDONES. 1123
épais, fovéolé. Les llenrs ont un ovaire ellipsoïde-comprimé, une aigrette
de soies scabres, très fines; des demi-fleurons jaune pâle, un peu velus
vers le baut du tube, avec des anthères d’un jaune doré et des branches
stylaires fortement révolutées. Les fruits, entourés de l ’involucre réfléchi,
sont oblongs, aigus, comprimés, subcarénés en dedans, rugueux, d’un
brun noirâ tre, atténués en bec aplati et surmontés d’une aigrette stipitée,
blanche. (Dimensions : feuilles basilaires, 20 centimètres ; inflorescence
totale,40-120 cent . ; ramilications, 30-40 cent.; c a p i tu l e ,2 cent.; fleurs,
I 1/4-1 1/2 cent.; f rui t , 1/2 cent., et avec l ’aigrette, 1 1/2 cent.)
Le L. al t is s ima B i e b . est une herbe très élevée, dont certaines variétés
atteignent 3 mètres de hauteur . Elle est originaire du Caucase ; mais cer -
Fig. 2968, 2969. Lactuca virosa. Achaine isolé, surmonté de l ’aigrelte;
fruit composé.
laines formes ont été fixées par la cultu re, comme il est arrivé pour celle
qui est plantée près de Clermont-Fer rand, dans les propriétés de M. Au-
hergier. On l’a considéré parfois comme une variété de la Scarole.
Le L. sativa L., ou notr e Laitue des jardins, qui présente surtout trois
variétés potagères fort usitées, la L. pommée, \a L . frisée, et \a Romaine,
a une origine inconnue et ne se rencontre qu’à l ’état de culture.
La Scarole (L. Scariola L.), à feuilles comestibles, moins nombreuses
et plus glauques, plus dressées et découpées en lobes plus aigus que celles
du L . - v i r o sa , n’en est qu’une variété pour certains auteurs.
Toutes ces plantes ont un latex blanc qui ressemble par ses caractères
physiques à celui du Pavot; et c’est là probablement ce qui a suggéré
à Coxe l’idée que ce suc pouvait être employé comme médicament. Celui
du L. vi rosa est considéré comme vénéneux, narcotique, diuiétique, etc.
Il est à peu près inerte (Hanbury). On le reti re des diverses espèces énu-,
mérées, soit près de Glermont, soit près d’Edimbourg, soit à Zell sur les
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