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1312 TRAITÉ DE BOTANIQUE MÉDICALE.
bouton. Tout contre la base de la corolle s’insèrent 4 staminodes aplatis,
alternes avec ses divisions, parfois dédoublés, dépourvus d ’anthère.
L’ovaire ovoïde est surmonté de 4 divisions stylaires répondant à ses loges
et elles-mêmes divisées en un grand nombre de petites branches obtuses.
Fig. 3287-3289. Diosptjros Em b r y o p te r is . Branche florifère; diagramme de la flem-
feme lle ; fleur feme lle , coupe longitudinale.
Dans chacune des loges ovariennes, formées par la jonction de gros placentas
centripètes, a section tr iangulaire et superposés aux sépales, il y a
2 ovules descendants, à micropyle supérieur et inté r ieu r . L’odeur des
corolles est très suave; leu r couleur est blanche. Le fruit, presque sessile,
globuleux ou ovoïde, couvert d ’un fin duvet ou presque glabre, jaune-
orangé, a une pulpe visqueuse et des graines au nombre de 6-10, pourvues
DICOTYLÉDONES. 1313
d’un albumen cartilagineux et d ’un petit embryon à cotylédons foliacés.
(Dimensions : feuille, 15-20 centimètres, sur 3, 4 c e n t .d e la rg e ; pétiole,
1/2 cent.; ileiirmâle, 1 cent, environ; fleur femelle, 1 1 /2 cent, de long et
de la rge ; fruit, 4-7 cent, de long,sur 4-6 cent, de large.)
Cet arbre habite l’Inde et plusieurs autres régions de l’Asie tropicale et
de l ’archipel Indien. Il y est souvent cultivé; il l ’est aussi dans nos serres
chaudes, où il fleurit assez bien. Son fruit fait partie de la pharmacopée
officielle anglo-indienne ; avant sa maturité, il constitue, ainsi que son
extrait, un puissant astringent. Get extrait dissous dans l’eau est vanté
contre les affections leucorrhéiqnes, gonorrhéiques, etc. On emploie aussi
topiquement le jus du fruit contre les contusions, les plaies, les foulures.
S A P O T A G E E S
Cette famille se rapproche beaucoup de la précédente, dont elle diffère,
avant tout,' par la disposition des étamines et des ovules. Ceux-ci sont
solitaires dans chaque loge ovarienne, ascendants ou presque dressés,
avec le micropyle inférieur et extérieur. Quant aux étamines, elles sont
en même nombre que les pétales et superposées à ceux-ci, ou 2-sériées, et
il y a souvent des staminodes plus ou moins pétaloïdes, interposés aux
étamines fertiles. La corolle gamopétale peut avoir le même nombre de
divisions que le calice, ou 2, 3, 4 fois autant. Quant au fruit, c’est une
baie, parfois peu charnue, dont les graines à large bile ont le plus souvent
une surface lisse et luisante et un embryon charnu, avec ou sans albumen.
Ce sont des arbres des pays chauds, à latex blanc ou d’un jaune pâle, à
feuilles alternes, ra remen t subopposées, entières, coriaces, avec ou sans
stipules, souvent chargées de poils étoilés ou malpighiacés, formant
parfois des surfaces métalliques ou dorées. L’inflorescence est très variable.
Les principaux genres qui présentent quelque intérêt pratique sont les
Dichopsis , Lucu n ia , Ac h ra s , Bas s ia, Pay ena, Bumel ia, Bu t y rospe r -
mum, Alimusops, Imbr icar ia, Ar g a n ia , Sid e ro x y lo n et Chrysophyllum.
G u t t a - P e r c h a .
Le premier des arbres dont on ait extrait de la g a t ta -p e r c h a est le
Dichopsis Gut ta B e n t h . ( I sonandra Gutta H o o k . ) , ou Taban des Malais
(flg. 3290), très bel arbre, haut de 20 à 30 mètres, à écorce rude et d ’un
gris ja u n â tre ou rougeâtre, dont les feuilles, alternes, oblongues ou obovales
oblongues , sont atténuées à la b a s e , courtement acuminées au
sommet, entières, à bords parfois légèrement recourbés en dessous, un
BAILLON. 83
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