bouche, à Tarma, Jauja, Gaxatambo, Gaula, Huarochiri. C’est au commencement
du siècle que ses vertus astringentes ont été reconnues et préconisées
en Angleterre (Reece), et c’est de là que son usage s’est répandu
Fig. 2632, 2633. — Krame ria tria n d ra . Rameau florifère et fructifère; racine, coupe
transversale. — A, suber; B, parenchyme cortical, parsemé en dedans de faisceaux
libériens; C, zone d’accroissement; D, bois, s egmen té par le s rayons médullaires .
su r le continent, surtout pour le traitement des angines, des flux intestinaux
et vaginaux.
La racine, qui est la partie employée, se présente en morceaux courts
et épais qui peuvent atteindre le volume du poing. Elle envoie dans le sol
des ramifications cylindriques, longues d ’un mètre et plus et de la g ro s seur
du doigt, et pendant longtemps on n ’a guère employé en médecine
que ses divisions, à cause sans doute de la peine qu’on a à arrache r d un
sol rocheux la portion centrale du végétal. L’écorce qui recouvre ces
diverses parties est épaisse (4-2 millimètres), rugueuse et comme écailleuse
d’un brun rouge foncé. Sa portion subéreuse est lisse dans les
petites racines, plus ou moins fendue dans les grosses. Ses coucbes intérieures,
souvent plus rouges encore, adhèrent au bois qui est d ’un jaune
brun. On voit sur le bois des rayons médullaires ténus qui vont ju sq u ’au
centre et de nombreuses ouvertures de vaisseaux. Le bois n’a point de
saveur, et celle de l’écorce est astringente ; son odeur est à peu près nulle.
Suffisamment grossie (fig. 2033), l ’écorce a la plupart de ses éléments
ricbes en matière colorante ronge, qu’il faut d ’abord faire disparaître
à l’aide de l’ébullition dans l’acide acétique pour en apercevoir bien
nettement la structure. Sa surface est protégée par plusieurs séries de
pbytocystes du parenchyme cortical, modifiés pour remplacer 1 épiderme
et le suber disparus, et dont la coupe transversale est à peu près rectangulaire
leur petit diamètre répondant à la direction radiale. Leur paroi
est brune el peu consistante. Les phytocystes primitifs du parenchyme
qui viennent ensuite ont des parois plus minces encore et une cavité bien
plus grande, à contour rectangulaire ou irrégulièrement polygonal sur la
coupe \ransve r sa le , mais toujours plus étroits dans le sens radial que dans
l ’autre sens. Débarrassés de la matière colorante, ils renferment a une
certaine époque beaucoup de fécule. Les fibres libériennes qui viennent
plus en dedans sont assez régulièrement disposées en séries rayonnantes
et presque cylindriques on légèrement polyédriques, à paroi épaisse et
pâle. Les séries sont séparées les unes des autres par de larges bandes
de phytocystes analogues à ceux du pa ren chyme
cortical, mais moins inégaux dans
leurs divers diamètres. Une zone d accroissement,
plus ou moins marquée suivant l’âge
de la racine, sépare les coucbes précédentes
du bois, divisé en étroits quartiers rayonnants
par de minces rayons médullaires,
formés d ’une ou d’un très petit nombre de
séries de phytocystes-cellnles à paroi mince.
Le Krame r ia I x i n a h . (fig. 2634) se
rapproche beaucoup de l’espèce précédente
par ses caractères botaniques, il a le même 2634. — K r am e r ia Ix in a .
port et à peu près les mêmes dimensions. Diagramme floral.
Ses feuilles, lancéolées et très variables de
taille suivant les formes, mais ordinairement plus longues (pouvant atteindre
ju sq u ’à 2 -4 centimètres), se rétrécissent brusquement et souvent lon-
cmement(l centimètre) en un pétiole un peu comprimé, du sommet duquel
partent en divergeant trois nervures dont les latérales se perdent souvent
BAILLON.