stipules latérales, persistantes ou caduques, laissant su r les branches des
cicatrices transversales, rarement annulaires. Inflorescences mixtes, formées
de cymes ou plus souvent de glomérules groupés sur un réceptacle
spiciforme, capituliforme ou ra remen t racémiforme.
Genres principaux : Morus, Trophis, Brous sonet ia, Ma c lura, Caturus
(Malaisia), Streblus, Diplocos, Dorslenia, Fatoua, Bleekrodea, Sloetia.
I IL A r t o c a p é e s . — Fleurs monoïques ou dioïques, semblables à celles
des Morées, mais à filets staminaux dressés dans le bouton et à tout âge.
Ovule descendant ou plus ra remen t (Conocéphalées) ascendant et plus on
moins complètement orthotrope, à micropyle toujours supér ieur . —
Arbres ou arbustes, à suc généralement laiteux ou opalin, à feuilles alternes,
rarement opposées, convolutées dans la vernation, à stipules ordinairement
amplexicaules et laissant sur les axes des cicatrices annulaires..
Genres principaux : Ar tocarpus , Para r to ca rp u s , Treculia, Bagassa^
Cudrania, Olmedia, An t ia r i s , Castilloa, Maqui ra, Perebea, Lanes sania
(fig. 170), Bosqueia, Pi ra t in e r a , Ficus, Sorocea, Pou ro uma , Conoce-
phalus , Coussapoa, Cecropia, Musanga, My r ia n th u s .
IV. G a n n a b i n é e s . — F leu r s dioïques, isostémonées. Étamines à filets
dressés. Galice femelle gamophylle et cupuliforme. Ovule campylotrope.
Fru it sec, induvié, indéhiscent. Graines sans albumen, à embryon recourbé.
— Herbes odorantes, annuelles et dressées ou vivaces et grimpantes, à
suc aqueux, à feuilles opposées (au moins dans la partie inférieure des
tiges), scabres, palminerves, souvent lobées, à stipules persistantes. F leu r s
disposées en cymes.
Genres : Cannabis, Humu lu s .
Ormes.
Les fleurs des Ormes (Ulmus) (fig. 110,2778-2781) sont hermaphrodites
ou polygames, â réceptacle le plus souvent un peu concave au sommet, à
calice imbriqué, 5-8-lobé. Lés étamines, légèrement périgynes, sont en
même nombre et à anthères 2-loculaires. Le gynécée, parfois stérile, se
compose d ’un ovaire surmonté d ’un style à 2 branches stigmatifères. Une
seule de ses loges est ordinairement fertile et renferme un ovule anatrope,
descendant, à micropyle supérieur et extérieur. Le fruit est une samare
à aile marginale, et la graine est dépourvue d ’albumen. Les Ormes, a r bres
ou arbustes des régions tempérées et froides de l’hémisphère boréal
des deux mondes, ont des feuilles distiques, à base insymétrique et à
stipules latérales libres ; leurs fleurs, généralement précoces, sont disposées
en cymes lâches et brièvement pédonculées. Deux espèces intéres
sent aujourd’hui la médecine : notre Orme champêtre et l’O. fauve
d ’Amérique.
L ’Ulmus campestr is L. {Ormeau, Umeau, Arbre à pauvre homme),
dont le bois et l’écorce (Écorce d’Orme p y ramid a l ) sont si utiles au
point de vue économique, a été recherché comme médicament
pour son écorce tenace, usitée encore comme
astringente, antidartreuse, fébrifuge.
L ’U. fulvaMicEx {U. americana h . , pari. )— U. r u bra
Mic h x ) , le Sl ippery Fini des États-Unis, se
distingue de l ’espèce précédente pa r ses grandes
feuilles oblongues, aiguës, acuminées, le plus souvent
très insymétriques à la base, découpées de doubles
ser ratures , couvertes en dessus de poils rudes et en
dessous de poils duveteux. Les inilorescences sont
globuleuses ; et le fruit, oblong, entouré d’une aile
glabre, avec le disque légèrement pubescent. Il croît
spontanément depuis le Ganada ju sq u ’à la Louisiane.
Il est dès longtemps célèbre parmi les Indiens pour
les propriétés de son écorce, employée au traitement
des blessures et des dermatoses chroniques. Elle développe
au contact de l’eau beaucoup de mucilage.
Fig 2778-2781. — Ulmus campestris. Rameau florifère; fleur entière
e t 'coupe longitudinale (à ovaire biovulé); fruit.
Elle le doit à de nombreux canaux rnucilagineux, interposes a des ph jto -
cjstcs remplis de fécule et de cristaux d’oxalate de chaux, le tout
partagé en tranches par de nombreux rayons médullaires. Aussi cette
écorce est-elle employée comme émolliente, aux mêmes usages que la
guimauxe et la graine de Lin ; on l’a même utilisée comme aliment. _
Les m m u s glabra, effusa, m ajor , c ymbi foha, liitoe/'oiw, ont memes
propriétés que notre ü . campestris. Le Thé i e l ’obbe Gallois est W . pa -
vifolia Jacq., espèce de la Chine et du Japon, cultivée assez souvent dans
n o s ja rd in s botaniques.