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se trouve maintenant cultivé dans tous les pays chauds de l’ancien monde.
Son fruit réniforme est la n o i x d'Acajou ou n o i x d'Anacarde. C’est un
achaine cà surface lisse, ambrée ou bru n clair. Sa graine renferme un
gros embryon cbarnu, blanc, à cotylédons corqués; c’est Vamande d'An a carde.
Le Iruit est supporté par un renflement pédonculaire beaucoup
plus gros que hü-méme, en forme de poire, charnu, rouge, jaune ou blancbâtre;
Uest \a pomme d'Anacarde. Toutes ces parties sont employées.
L ’amande est comestible, Imileiise, se mange crue ou cuite et sert â
l’extraction d ’une buile douce. Le péricarpe est creusé dcans son épcaisseiir
de vacuoles qui renferment une substance visqueuse, oléo-résineuse,
d ’un pourpre noirâtre. C’est un
CcTustique puissant, employé pour
détruire les verrues et les c o r s ,
pour modifier les surfaces cutanées
atteintes d’affections rebelles,
VcTiité même contre l ’odon-
talgie. Quand on fait griller le
fruit, cette matière se volatilise,
irrite le pharynx, les fosses nasales
et la muqueuse oculaire, de
façon cà modifier, avcanlageiise-
ment quelquefois, les ophtalmies
chroniques. La pomme se mange ;
son suc fermenté sert à prépare r
des boissons alcooliques. Les
Brésiliens ont parfois nommé
l ’arbre Salsepareille des pauvres ,
ce qui indique suffisamment les
propriétés qu’ils lui attribuent.
Son écorce est astringente. Son
suc gommo-résineux est la gomme
d'Acajou, ou Cashew Cum
des Anglais. Elle peut servir, as--
siire-t-on, aux mêmes usages que
la gomme arabique.
L'Anacarde d'Orient çst le
Semecarpus A n a c a r d ium L.
{Anacardiumlongi fol iumLkmC) ,
arbre d ’origine indienne, dont le
Eig. 2722. — A n a c a r d ium occidentale.
Fruit, coupe longitudinale.
fruit a les mêmes propriétés que celui de l’A . 'd ’Occident. Ses fleurs
sont régulières et 5-andres. La noix du Semecarpus est cordiforme,
comprimée, et son pied épaissi et charnu est comestible, de même que
1 embryon. Le suc du péricarpe est caustique. On a souvent prescrit
comme purgatif ce Iruit, aujourd’hui à peu près inusité
Le Manguier {Mangi fera indica L.) (fig. 2723-2725), arbre de l’Asie
tropicale, à fleurs polygames-dioïques, 4, 5-mères, à 4, 5 étamines, dont
i , 2 fertiles, a une drupe à gros noyau monosperme, dont la chair est
FIG. 2723-2725. Ma n g ifera ind ica . Portion d’inf lorescence; fleur entière
et coupe longitudinale.
délicieuse. Elle passe pour antiscorbutique, antihystérique, stomachique,
et l ’embryon est a n t id ia r rh é iq u e , anthelminthique. Les feuilles sont
vantées contre la bronchite, l’odontalgie, etc. C’est une plante astringente,
cultivée dans nos serres , mais dont l’usage n ’a pas pénétré en Europe.
Sumacs.
Les Sumacs (Rhus) sont des Anacardiées à fleurs polygames, dont le
réceptacle déprimé est recouvert d’un disque glanduleux, souvent annulaire
et épais. Ils ont 5, 6 sépales imbriqués et autant de pétales imbriqués;
des étamines au nombre de 1-5, et un gynécée qui, stérile dans
les fleurs mâles, se compose dans les femelles d ’un ovaire uniloculaire,
surmonté de 3 branches stylaires. L ’ovule unique, à micropyle supérieur,
est suspendu au sommet d ’un cordon qui naît du plancher de l ’ovaire. Le
fruit est drupacé, et la graine est dépourvue d ’albumen. Ce sont des arbres
et des arbustes à suc rés ineux, gommeux, souvent caustique, à feuilles
alternes, 1-3-foliolées ou imparipinnées, à inflorescences terminales ou
axillaires, qui sont des grappes plus ou moins composées.
Les Sumacs sont souvent très astringents. Le S. Roure des corroyeurs
{Rhus co r ia r iaL. ) , qui croît dans la région m éditerranéenne, a des feuilles
riches en tannin. Réduites en poudre, elles sont employées au tannage et
à la teinture. Ses fruits aplatis, acides, astringents, servaient autrefois de
condiment. Le S. de Virginie {R. t y p h in um L.) , souvent cultivé chez
BAILLON.
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