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984 TRAITÉ DE BOTANIQUE MÉDICALE.
autres par d ’étroits rayons médullaires à une seule série de phytocystes,
ils sont formés de fibres à paroi épaisse et irrégulière.
La Lauréole (DaphneLaureola L.) ou Auréole, Laur ier -Epurge, est un
petit a r b u s te ( l /2 - l mètre), à tige rameuse, à feuilles alternes, rapprochées
vers le sommet des rameaux, oblongues ou ovales-lancéolées, subsessiles,
atténuées à la base, lisses, coriaces, persistantes, et à fleurs verdâtres, peu
odorantes, réunies au milieu des feuilles en g rappes panciflores et penchées.
Le fruit est une baie ovoïde, noirâtre, à suc vineux tachant la peau.
C’est une espèce commune en Europe et qui se trouve aussi en Algérie,
aux Açores, en Asie Mineure.
F i g . 2773-2777. — Daphne Me z e re um. Rameau florifère; fleur entière
et coupe longitudinale; fruit entier et coupe longitudinale.
Tous ces Daphne renferment un principe âcre, qui est une matière
résinoïde, contenue dans les portions profondes de l ’écorce. Il y a aussi
dans le fruit une huile vésicante. La daphnine , substance cristallisable
que renferment les écorces, est un glucoside amer + 4 H^O).
Tous aussi sont âcres, altérants, sudorifiques, vénéneux à trop forte
dose, souvent employés jadis contre les affections syphilitiques, rh uma tismales
et scrofuleuses. En France ils sont surtout recherchés comme
emménagogues, épispastiques, et la pommade au Garou ne sert guère qu’à
l ’entretien des exutoires. Les D. al taica P a l l . , Cneorum L., pont ica L.,
oleoides S c h r e b . , alpina L., collina L., etc., ont des propriétés analogues..
En Chine, c’est le D. Genkwa qui s ’emploie aux mêmes usages.
DICOTYLÉDONES. 985
Beaucoup de Daphne ont l’écorce textile. Cette propriété est très développée
dans le Laget ta l intear ia L am k , ou Bois-dentelle des Antilles,
et dans le Fu n i fe ra ut i l i s L e a n d r . (Laget ta fu n i f e r aMkm . ) , du Brésil,
qui, sous le nom d’Emb i r a bianca, sert à faire des cordages et des nattes.
En Polynésie, le liber du Wik s t roemia indica C.-A. Me y . (Daphne i n dica
L.) , battu, aplati, lissé et peint, sert à faire les vêtements rudimentaires
des indigènes.
Le Di r ca palus tr is L. sert de purgatif aux États-Unis, aussi bien que
le Wiks t roemia indica, les Daphnopsis Sw a r t z i i et t ini fol ia Sw. aux
Antilles, et en Italie le Thymeloea T a r to n ra i ra A l l . (Daphne Tar ton-
ra i ra L. — Pas s er ina T a r to n r a i r a S c h r a d . ) .
U L M A G E E s
Dans cette famille, qui comprend les Artocarpées et les Morées d’un
grand nombre d’auteurs , et qui affecte de grandes analogies avec
les Urticées, mais qui s’en distingue toujours par un gynécée formé de
plus d’u n carpelle et une placentation axile, sont réunies un grand
nombre de plantes ligneuses et ra remen t herbacées, qui ont très ordinairement
des fleurs diclines, apétales, petites, sans é clat, nombreuses,
à ovules so lita ire s , descendants et an a tro p e s , avec le micropyle supérieur
et extérieur, ou à peu près ou complètement orthotropes et ascendants,
avec le micropyle en haut, et très souvent des feuilles alternes,
insymétriques, à stipules supra-a.xillaires, avec un latex qui le plus ordinairement
leu r donne des propriétés très tranchées. Nous avons divisé
cette famille en quatre séries, de la façon suivante :
I. U l m é e s . — Fleurs polygames-monoïques, plus ra remen t h e rma phrodites,
isostémonées, quelquefois 2, 3-plostémonées. Filets staminaux
dressés ou incurvés dans la préfloraison. Ovule descendant. Fru it sec et
souvent ailé (Ulmées vraies), ou drupacé et sans ailes (Celtidées).
Arbres ou arbustes, à suc non laiteux, à feuilles distiques, accompagnées
de stipules latérales, ou intra-axillaires et indépendantes, ou unies entre
elles, à fleurs réunies en cymes lâches ou contractées.
Genres principaux: Ulmus, Planera, Celtis, Tréma (Sponia) .
II. M o r é e s . — Fleurs monoïques ou dioïques, généralement 4-mères.
Étamines à filets infléchis dans le bouton et redressés avec élasticité lors
de l’anthèse, à anthères finalement introrses. Ovule descendant, anatrope
ou camyplotrope. Fru it généralement drupacé, indéhiscent. — Arbres ou
arbustes, rarement herbes vivaces (Fatoua, Dorstenia), à suc généralement
laiteux ou opalin, à feuilles alternes, assez souvent distiques, à
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