TRAITÉ DE BOTANIQUE MÉDICALE.
Guimauves.
Construites comme celles des Mauves, les fleurs des Guimauves (A/i/itea)
en diffèrent cependant en ce que leur calicule est formé de 6 à 9 folioles,
inférieurement unies en une enveloppe gamophylle, et non libres. La
Fig. 2460. — A lthæ a officinalis. Rameau florifère.
G. oiüdnaie {AUhoeaoff ic inalis L.) (fig. 2460) est une berbe vivace, baute
d’un mètre environ, couverte d’un duvet blanchâtre, à feuilles alternes,
pétiolées, 3-5-lobées, douces et molles au toucher, à fleurs blanchâtres ou
rosées, réunies en cymes sur les axes peu ramifiés d’une grappe composée
terminale. C’est une plante des prair ies humides, commune dans certaines
localités de l’Europe et de l’Asie tempérées et froides, abondante souvent
dans les marais salins ou le voisinage des sources salées. Elle a été introduite
en Australie et en Amérique. G’est un des végétaux dont Charlemagne
prescrivait la culture ; les anciens médecins grecs l ’employaient
aussi beaucoup. On recherche
en médecine, comme émollientes,
mucilagineuses et adoucissantes,
ses fleurs, ses feuilles
et surtout sa racine.
Celte dernière est un cône
long d’un pied et plus, blancbâtre
à l’intér ieur , plus ou
moins jaune à la surface, r i dée,
charnue et tendre quand
elle est fraîébe, à l ’époque où
on l ’emploie ordinairement,
c’est-à-dire à sa deuxième année.
Pour la conserver, on enlève
une portion de son écorce.
La partie de celle-ci qui reste
est fibreuse et flexible. Les
couches corticales sont formées
de nombreux pbytocystes
à paroi peu solide, allongés
dans le sens tangentiel sur
une coupe transversale. Le
liber épais est formé de deux
sortes d’éléments : des fibres
réunies en faisceaux et possédant
une paroi épaisse, blanchâtre,
bri llante, et, dans les
intervalles de ces faisceaux,
des pbytocystes à paroi mince.
En dedans de la zone libérienne
se trouve une zone d’accroissement
formée d’un petit nombre
de couches de pbytocystes à paroi
molle; puis vient le cylindre Pig. 2461, A lthæ a officinalis. Racine, section
ligneux, divisé en quar tiers par transversale d’ensemble et portion plus grossie. —
Hp m i n p p s r a v n n s mé d i i l la i r p < ; médullaires. — L, faisceaux libériens,
ne m i n c e s i a y o n s m e a u i i a i r e s __ parenchyme cortical. — B, bois.
qui le plus souvent se perdent
vers le centre. Ces quartiers sont parenchymateuxet tout parsemés de vais“-
seaux qui sont groupés en petits faisceaux auxquels se mêlent des fibres
ligueuses à paroi relativement épaisse et résistante (fig. 2461, 2462). Ainsi
constitués, ces faisceaux sont d’autant plus rapprochés les uns des autres
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