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3 -oo--foliolées, avec des folioles entières ou crénelées, chargées de ré s e r voirs
punctiformes d ’huile essentielle très odorante ; à fleurs disposées en
grappes axillaires ou terminales et composées de cymes.
Le Toddalia as iat ica H. Bn {Paul l inia aculeata L.) est une espèce
célèbre aux îles Mascareignes sous le nom de Pied de poule. Elle a d ’assez
nombreuses variétés , dont l’une est le T. aculeata P e r s . (Scopolia
aculeata S m. ) , et l’autre, le T. ine rmi s (Vepris ine rmi s C o m m e r s . ) . C’est
une plante commune dans l’Inde péninsulaire, à Ceylan, à Java, dans la
Chine méridionale, à Bourbon et à Maurice. Dressée ou grimpante, parsemée
ou non d’aiguillons rougeâtres, plus ou moins recourbés, elle porte
des feuilles alternes, pétiolées, sans stipules, trifoliolées, à folioles obovales,
ovales-oblongues ou lancéolées (longues de 5-10 centimètres, sur 2-4
de large), souvent atténuées à la base, aiguës, acuminées ou arrondies au
sommet, coriaces, ponctuées, pâles en dessous, avec une nervure médiane
très prononcée et un grand nombre de fines veines secondaires, obliques
et parallèles. Les fleurs, petites et jaunâtres , nombreuses, sont réunies
en petits bouquets ombelliformes, axillaires et ramifiés : les mâles pentamères,
à disque épais ; les femelles pourvues d ’un ovaire à pied court,
5-loculaire, à stigmate capité, sessile, charnu et papilleux. Les fruits sont
globuleux, pisiformes, d’un brun orangé, 1-5-spermes, et les graines
subréniformes ont d ’épais téguments et un embryon légèrement arqué.
On emploie toutes les parties de cette plante comme s timulantes ,
toniques, antidiarrbéiques, mais surtout sa racine, qu’on a dit être celle
qu’on nommait autrefois R. de J u a n Lopez (Ra d i x indica Lope z iana) ,
quoique la véritable racine de ce nom fût celle d’une espèce africaine
orientale, observée en abondance près de l’embouchure du Zambèse
(Kirk) et qui est le T. lanceolata L a m k . Les propriétés des deux espèces
sont d ’ailleurs les mêmes. Leur racine est amère, aromatique, piquante.
C’est Gaubius qui, en 1771, introduisit celte racine dans la médecine
européenne, comme remède de la diarrhée. On l ’exportait fréquemment
par Goa, et elle est encore usitée en Hollande. Elle est riche en huile
essentielle et en résine. On ia vante comme fébrifuge, reconstituante, à la
suite des affections graves; elle s’emploie en infusion et en teinture et
fait actuellement partie de la pharmacopée anglo-indienne.
Gitrus.
Le genre Ci t rus a donné son nom au groupe des Citrées, Au ra n t i é e s
ou Hespéridées, qui a longtemps été considéré comme une famille spéciale
et qui a finalement été réunie aux Rutacées, â titre de tr ibu (Oliver)
ou de série, avant tout caractérisée par des graines dépourvues d’albumen,
souvent polyembryonnées, et un fruit charnu, une baie, souvent cortiquée,
pulpeuse autour des semences. Les fleurs sont bermaphrodites ou
plus rarement polygames; elles ont un réceptacle légèrement convexe,
qui porte un calice gamosépale, en forme de coupe, 3-6-denté ou 3-6-fide,
et de 3 à 10 pétales, bien plus longs, sessiles, épais, imbriqués. Les étamines,
en nombre indéfini, sont insérées au-dessous de la base d’un épais
disque hypogyne, cupuliforme ou annulaire, et composées de filets aplatis,
inégalement polyadelphes, et d ’anthères oblongues, biloculaires, introrses,
déhiscentes pa r deux fentes longitudinales. Le gynécée libre est formé
d’un ovaire plnriloculaire, surmonté d ’un style cylindrique ou longuement
obconique, persistant ou caduc, à extrémité stigmatifère presque entière
ou lobée. Chacune des loges ovariennes renferme, insérés dans son angle
interne, des ovules en nombre indéfini, quoique souvent peu considérable,
bisériés, descendants, avec le micropyle supérieur et extérieur. Le
fruit est une baie de forme variable, souvent volumineuse, cortiquée, à
loges nombreuses, oligospermes, remplies par une pulpe dont nous connaîtrons
tout â l’heure l’origine. Les graines, descendantes ou subtransversales,
ont, sous des téguments coriaces, un ou plusieurs embryons charnus,
sans albumen, à cotylédons souvent inégaux et à radicule supère.
Les Ci trus sont, au nombre d’une demi-douzaine, des arbres et des
arbustes de l’Inde orientale ou de l’extrême Orient asiatique, souvent épineux,
à feuilles alternes, composées-unifoliolées, entières ou crénelées,
le pétiole souvent plus ou moins dilaté-ailé ; el à fleurs assez grandes,
blancbes ou rosées, très odorantes, solitaires dans l ’aisselle des feuilles
ou plus souvent disposées en petites cymes simples ou composées, ou rapprochées
sur un petit axe commun. Leur écorce, leurs feuilles, leurs fleurs
et leurs fruits sont chargés de réservoirs glanduleux, proéminents ou non,
gorgés d ’huile essentielle aromatique.
Les Ci t rus actuellement employés en médecine ou dans l’économie
domestique, peuvent être réduits au nombre de cinq, qui sont :
1° L’Oranger doux (Ci l rus A u r a n t i u n i ) ;
L’Oranger amer (Ci t rus Bigaradia) ;
3" Le Bevgamottier [Citrus B e r g am ia ) ;
4“ Le Citronnier ou Limonier (Ci t rus L imonuni ) ;
5" Le Cédratier (Ci t rus medica).
Oranger d o u x (Ci trus A u r a n t i um L., var. dulcis) (fig. 2553, 2554).
— C’est la plante qui donne les oranges douces de Por tugal , de Valence,
de Alalte, de Chine, etc., c’est-à-dire les fruits sucrés et aromatiques que
l ’on mange et dont on emploie le jus à p réparer des orangeades et autres
boissons rafraîchissantes analogues. C’est un petit arbre ou arbuste, souvent
épineux, à feuilles pourvues d’un limbe ovale-aigu, vertes dès leur
plus grande jeunesse, à pétiole dilaté en aile étroite, arrondie supérieureme
n t, â fleurs solitaires ou peu nombreuses dans l’aisselle des feuilles
et à peu près de la longueur du pétiole, avec des pétales blancs, charnus,
cbargés de glandes jaunâtres . Le fruit est globuleux, de couleur jaune
orangé, à pulpe d ’une saveur douce et sucrée.