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988 TRAITÉ DE BOTANIQUE MÉDICALE.
Mûriers.
Les Morus ont des fleurs unisexuées, à calice 4-mère, imb r iq u é -
décussé; à 4 étamines inflécbies dans le bouton, stériles ou nulles dans la
.fleur femelle, et à gynécée supère, rudimentaire dans les fleurs mâles,
dontTovaire est surmonté d’un style â 2 branches et ne renferme q u ’u n e
loge fertile, avec un ovule descendant, campylotrope, à micropyle extérieu
r et supérieur. Le fruit, la mûre (fig. 675), est composé et formé,
non seulement de petites drupes, mais encore des sépales accrus et devenus
succulents. La graine renferme un albumen charnu et un embryon
incurvé à cotylédons oblongs et à radicule ascendante. Les Mûriers sont
F ig . 2782-2784. — Mo ru s n igra. Rameau florifère; fleur mâle ;
inflorescence femelle.
des arbres ou des arbustes, à suc laiteux ou opalin, à feuilles distiques,
entières, dentées ou lobées, accompagnées de stipules latérales, à inflorescences
axillaires ou subaxillaires mixtes, consistant en un réceptacle
mâle allongé et comprimé, ou femelle ovoïde ou oblong, chargé de glomérules
dont peut être dépourvue une portion des faces du réceptacle général.
Ils sont originaires des régions tropicales et sous-tropicales des
deux mondes. Les deux espèces employées en médecine sont le M. noir
et le b lan c , suffisamment distingués pa r la couleur de leur fruit. Le
p remier {Morus nigra L.) (fig. 2782-2784), d ’origine probablement
asiatique, est principalement cultivé chez nous pour son f ru it, qui est un
aliment et un médicament légèrement astringent et acidule. On a aussi
employé ses feuilles comme as tringentes ; elles peuvent servir à n our r ir
le Ver à soie {Sericaria Mori) , mais on préfère pour cet usage le M. alba
L., qui, introduit de la Chine dans l ’Inde, puis en Perse, fut apporté à
Constantinople au temps du Bas Empire et passa de là en Sicile et en Italie
d’oû l ’apportèrent les Français après la conquête du royaume de Naples,
en 1594. Son fruit est comestible, comme celui du Mûrier noir, mais douceâtre
et non a s tr in g en t; et l’un et l’autre ont l’écorce amère, purgative,
jadis vantée comme vermifuge.
Fig. 2785-2788. — Bro u sso n etia p a p y rife ra . Inflorescence mâ le ; fleur mâle;
inf lorescence femelle; fruit composé.
Le Mûrier à papier {Brous sonet ia p a p y r i fe ra V e n t . — Papyrus legitima
Kæ m p f . — Pa p y r u s japónica P o ir . ( f ig . 1 0 6 , 2 7 8 5 - 2 7 8 8 ) , arbre
F ig . 2 7 8 9 -2 7 9 1 .— Dorstenia m u ltifo rm is . Portion d’inflorescence;
bouton mâle; fleur mâle épanouie.
d’origine chinoise, appartient à un genre voisin dont l ’inflorescence femelle
est une sphère chargée de glomérules et dont les fruits ont un noyau qui
est chassé élastiquement à la maturité par une sorte de forceps basilaire