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de 2 styles qui s’uuissent en une masse pentagonale dont les angles fournissent
les rétinacles dont il a été question plus haut. Les fruits sont des
follicules; et les graines imbriquées, souvent marginées, sont ordinairement
pourvues d’un épais pinceau de poils soyeux, nés au voisinage du
micropyle. Les Asclépiadacées sont ligneuses ou berbacées, souvent volubiles
, à feuilles opposées, quelquefois verticillées ou alternes. Leurs
llenrs sont généralement disposées en cymes, souvent corymbiformes ou
ombelliformes, fréquemment aussi entraînées plus ou moins baut sur les
axes dont est sorti leu r pédoncule commun. La plupa rt des Asclépiadacées
sont exotiques ; il n ’y en a q u ’une seule parmi les espèces indigènes qui
présente quelque intérêt pour la médecine ; c’est le Dompte-venin.
Dompte-venin
Cette Asclépiadacée-Cynanchée appartient au genre Vinc e tox icum ;
c’est le F. o/'^cmafo Moe n c h {Asclepias Vincetoxicum L.) (fig. 3223, 3224).
Elle a des fleurs peu volumineuses, blanches, à corolle tordue, insérée un
peu périgyniquement, car le réceptacle est légèrement concave, à couronne
Fig. 3223, 3224. — V in c e to x ium o fficinale. Fleur entière et coupe longitudinale.
formée de cinq lobes ovales-arrondis, insérés sur la base de la corolle,
comme les étamines dont l’anthère est surmontée d ’une expansion membraneuse
infléchie. Le sommet du gynécée est pentagonal, déprimé, et les
pollinies sont descendantes. Le fruit est formé de 1, 2 follicules allongés,
atténués au sommet ; et les graines aigrettées sont ovales, comprimées,
marginées, pourvues d ’un albumen et assez souvent de deux embryons.
C’est une herbe vivace, très commune dans notre pays, dans les bois, les
haies, etc. Sa tige souterraine émet de nombreux rameaux aé r iens , sub-
sarmenteux, haut de 1/2 mètre, pourvus de feuilles ovales-aiguës ou acii-
minées, souvent un peu cordées à la base, pétiolées. Les lleurs se dégagent
latéralement au niveau des feuilles ; elles forment, au sommet du pédoncule
commun, des cymes simulant de courtes grappes. Le nom vulgaire
de cette plante indique les propriétés q u ’on lui attribuait surtout autre -
fois. On l’employait aussi contre les hydropisies, les affections cutanées,
scrofuleuses. Elle fait partie dn v in diurét ique amer de la Charité. A forte
dose, elle est dangereuse. La porlion souterraine de la plante est celle
qu’on emploie ; elle consiste en rhizomes irréguliers, épais de 5-8 millimètres,
longs de 30 à 60, courbés en divers sens, d’un jaune rougeâtre,
chargés de racines adventives, de 1 millimètre environ de diamètre. Leur
écorce est rosée ou rougeâtre, ponctuée de blanc, et leur bois est d ’un jaune
citron, strié de rayons médullaires. Son goût est douceâtre, puis légèrement
âcre ; son odeur forte s’affaiblit beaucoup par la dessiccation.
Parmi les Asclépiadacées exotiques employées en médecine, mais à
l’étranger seulement, nous citerons :
Le N u n n a r i ou Salseparei lle de l’Inde (Hemidesmus indiens R. B r .
— Per iploca emetica R e t z . — P. indica W . — Asclepias Pseudo-Sarsa
R oxb. ) , offi c ie l d a n s l a p h a rm a c o p é e i n d o - a n g l a i s e e t d o n t la r a c i n e e s t
t rès e s t imé e c om m e t o n i q u e , d i u r é t i q u e , d i a p b o r é t i q u e , a l t é r a n t e , e tc .
Le Mu d a r ou Ma d a r (Calotropis procera R. B r . — C. Hani il tonii
W ig h t . — Asclepias procera W.), belle liane à grandes feuilles blancbâtres
en dessous, commune dans l ’Asie et l ’Afrique tropicales et introduite
même en Amérique, qui passe pour tonique, diapborétique et vomitive
à haute dose. Son suc est, dit-on, riche en caoutchouc.
L’Unta-mool ou Ipécacuanha de l’Inde (Tylophora a s thma t ic aVimuT
et A r n . — Asclepias asthmat ica W. — Cynanchum vomi tor ium L amk ) ,
herbe vivace et grimpante de l’Asie tropicale et des îles Seychelles, officielle
dans la pharmacopée anglo-indienne et dont les feuilles servent
aux mêmes usages que chez nous ripéc acuanha .
h ’Arge l (Solenostemma Arge l H a y n . — Cynanchum Arge l D e l .
— C. oleoefolium N e c t . ) , herbe vivace de l ’Orient, suffrutescente, dressée,
à cymes latérales de petites fleurs blancbes, et à feuilles opposées,
lancéolées, entières , subaiguës, cha rnue s , un peu coriaces, à bords
entiers réfléchis, d’un gris verdâtre pâle, blancbes en dessous où elles
sont couvertes de poils (longues de 4, 5 centimètres, sur 1 centimètre de
large) et se distinguant par tous ces caractères des folioles de Séné auxquelles
on les trouve parfois mélangées. Ce n ’est pas dans un but de falsification
que certaines tribus arabes mélangent ces feuilles au Séné, mais
parce qu’ils pensent rendre celui-ci plus actif, les feuilles de l’Argel constituant
un évacuant énergique. Elles doivent cette qualité à leur latex,
que la dessiccation rend ja u n â tre et résineux ; et, dans tous les cas où la
forme de la feuille ne suffirait pas pour arriver à la distinction de l’Argel,
on reconnaîtrait toujours celui-ci à la présence de ce suc concrété.
Le Condurango du Pérou et de la Colombie a été rapporté au genre
Gonolobus, sons le nom de G. Condurango T r i .; mais on ne le connaît
que très imparfaitement ; il est vanté comme remède des vices du sang,
des tum e u r s ; on l’avait même indiqué comme spécifique du cancer et
il a été vendu quelque temps comme tel à Paris par une compagnie
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