gentiellement, les extérieurs brunis et en partie détruits. En dedans se
trouve le parencbyme cortical, formé d’éléments ir régul ièrement polygonaux,
dissemblables, cà paroi mince et molle, dont la cavité contient de
liombrenx grains de fécule. Tout à fait en dedans et contre le bois, ou
contre une zone d’accroissement très mince et qui manque à certaines
époques, on distingue difficilement des faisceaux libériens, à coupe tr iangulaire
et cavec le sommet tourné en dehors. Les contours de leurs fibres
sont ir régulièrement sinueux. Le bois est formé en majeure partie de
fibres fusiformes, disposées en séries rayonnantes, sans rayons médullaires
bien distincts et sans moelle. Il n’y a de vaisseaux, et en petit nombre,
que tout près du centre, dont quelques-uns s ’écartent un peu plus çà et là.
Fig. 2922, 2923. — Ipecacuanha a nnelé m in e u r . Racine et son tissu.
Leur lumiè re est environ denx fois aussi large que celle des fibres
ligneuses.
Le bois est presque inactif; on le rejette ordinai rement en pulvérisant la
racine. L’écorce contient environ quinze fois plus des principes actifs, qui
sont Vacide ipécacuanhique et surtout Vémétine (G“' “H"^AzOQ. On use.en
Europe environ 100000 kilogrammes de cette racine p a r a n ; elle s’emploie
surtout comme vomitive ; mais dans les pays chauds elle constitue aussi
un remède précieux contre la dysenterie, et c’est à ce titre que la poudre
du Brésil a primitivement été préconisée en Europe, notamment par Pison
etMarcgraf, puis par J.-G.-A. Helvétius, auquel Louis XIV acheta le secret
de ce médicament vers la fin de son règne.
Nous avons nommé Uragoga granatens i s la plante colombienne qui
produit VIpecacuanha annelé majeur, sans pouvoir, faute de matériaux
suffisants, déterminer si elle constitue une espèce distincte ou une simple
variété de la plante précédente. Il paraît qu’elle a à peu près les mêmes
organes de végétation.Mais sa racine.est beaucoup plus grosse (6-9 milL).
DICOTYLÉDONES. i087
Ses anneaux sont beaucoup moins saillants, et la couleur de son écorce
est bien plus jaunât re (ce qui justifie peu le nom d’i . gr is -blanc, donné à
cette racine par Mérat). Sèche, cette écorce est in tér ieurement aussi
plus jaune et son apparence est comme cornée. Elle est un peu moins
riche en émétine que celle de 1’/ . annelé m ineur . Depuis quelques années,
elle arrive de plus en plus en Europe, sous le nom d’/. deCarthagène, et
elle^peiit rendre les mêmes services à peu près que la racine du Brésil.
VU. emetica H. B n {Psychot ria emetica M u t . ) produit 1’/ . strié ma jeur
, épithète qui n ’est pas irréprochable, puisque cette sorte peut être
moins volumineuse que la suivante. On l ’a aussi nommée /. gris -cendré
g ly c y r rh i z é (Lémery) et 1. violet. La planle (haute de 3-6 décimètres),
Ejg. 2924. — Ipecacuanha strié. Fig. 2925. — Ipécacuanha ondulé.
ressemble par ses feuilles à VU. Ipecacuanha ; leurs stipules sont entières.
Les fleurs sont disposées en inflorescences axillaires et terminales, qui
sont des cymes peu ramifiées, et le fruit ressemble en petit à celui du
Gaféier, avec un sarcocarpe beaucoup moins épais. Gette plante croît en
Golombie; elle a des tiges souterraines grêles qui produisent des racines
adventives épaissies. G’est la partie employée, formée de cylindres (larges
de 4-8 millim.), à surface brune, finement striée dans la longueur, avec
une écorce épaisse et comme cornée, parfois teintée de violacé ou de noirâtre
(fig. 2924). Gette racine renferme moins de 3 pour lOOd’émétine et
ne contient pas d ’amidon; elle ne doit être employée que là oùVU. Ipecacuanha
fait défaut.
On doit en dire autant de 1’/ . s tr ié min eu r , ou I. des mines d’or (Pellet
ie r ) , / . str ié n o i r et dur , dont l’origine botanique est inconnue, et qui se
présente sous forme de cylindres ordinai rement assez courts, d’un gris
noirâtre ou brunâtre, avec des stries longitudinales très marquées et
quelques étranglements circulaires distants. Souvent minces, ils atteignent