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1304 TRAITÉ DÉ BOTANIQUE MÉDICALE.
ordinairement très haut au-dessus d’elle en nue longue arête, rend le
Seigle si manifestement barbu. Des 3 étamines bypogynes, l’iine est
superposée à la glumelle uninerve, et les denx antres, chacune a une
des moitiés de la glumelle binerve. Cbaque étamine est formée d’un filet
'•rôle et d’une antlicre allongée, basifixe, à loges distinctes dans leur
porlion inférieure et débiscentes par des fentes longitudinales, marginales
ou un peu extrorses. Le gynécée supère est formé d’un ovaire, comprimé
parallèlement aux glumelles et surmonté des deux branches, plumeuses,
latérales, d’un style qui est tout à fait particulier aux Graminées. Dans
la loge unique de l’ovaire, il y a un placenta presque basilaire, mais plus
développé du côté de la paroi postérieure. Sur lui s’insère un seul ovuie
ascendant, anatrope, à micropyle inférieur et tourné du côté anlcrieur de
la (leur. De cbaque côté de l’étamine antérieure, la fleur possède en outre
une glumel lide ou paléole, écaille bypogyne, qui est peut-être de la nature
des disques. Le fruit est uu caryopse, dit vulgairement le grain de
Seigle. Son sommet porte des poils et souvent aussi des restes du style. 11
renferme une graine, non mobile dans le péricarpe et ascendante, contenant
sous ses minces tégnmenls un albumen farineux abondant. Vers la
base de celni-cj et du côté où le fruit ne porte pas un sillon longitudinal, se
voit l’embryon, cbarnu, à radicule infère et à portion supérieure coupée
obliquement et présentant sur la ligne médiane une gemmule ascendante
qu’encadre en partie nn très gros cotylédon creusé, sur sa ligne médiane,
d’nn sillon qui reçoit la gemmule. Le Seigle est cultivé dans une grande
partie de l’Europe; il est parfois snbspontané cbez nous. G’est une berbe
annuelle, haute de 1, 2 mètres, à racine fibreuse, à chaumes dressés,
élancés, cà feuilles planes et rudes sur les deux faces, d ’un vert un peu
glauque. Ses inflorescences sont dressées, puis finiilement un peu penchées;
ce sont des épis composés, dont l’axe porte, insérés dans l’ordre
alteime sur ses dents saillantes, de nombreux épillets, comprimés et
regardant l’axe par une de leurs faces. Ghaque épillet est formé de
3 fleurs, dont une stérile, interposée aux deux fertiles, et il est enveloppé
de deux glumes auxquelles la bractée uninerve de cbaque fleur fertile
se trouve, par conséquent, superposée.
G’est la graine du Seigle qui en est principalement la partie utile, et
cela par la farine dont elle donne p.ès de 75 pour 100. Le reste esl
représenté pîir le son. Dans la fcarine, il y a 01 pour 100 de fécule et
9 pour 100 de glutine. La fécule est formée de grains lenticulaires et circulaires,
souvent marqués d ’une étoile centrale sombre, à 3, 4 branches.
La fcTrine est légèrement bise. Elle forme un pcain n o u r r is s an t, d’ime
saveur douceâtre, nn peu lourd. Le Seigle sert en outre à labriquer : nue
sorte de bière, une eau-de-vie, une espèce de gruau. Il porte çà et la le
plus usité en médecine des Ergots, VE. de Seigle. Le Seigle, inconnu a
l’état sauvage, se cultive surtout sur les montagnes dont la tempériitnre
basse n ’admet la culture ni du Maïs, ni du Blé, ni de l’Orge.
MONOCOTYLÉDONES.
Blés.
1365
Avec les organes de végétation et la structure florale des Seigles, les
Blés (Tr i t icum) , qui appaiTienneiit à une même série de la famille,
celle des Hordéées, ont, dans leur épi composé, des épillets alternes,
sessiles, comprimés et appliqués par une de leurs faces planes sur l ’axe
principal de l’inflorescence dont ils occupent les saillies. Gbacun d ’eux,
portant 2 glumes à sa base, est formé de 3-5 fleurs, dont une ou deux supérieures
stériles. La glumelle uninerve est mutique, ou bien elle se prolonge
en une longue arête rigide ; auquel cas le blé est barbu. Le fruit, ou
grain , est oblong, souvent obtusément anguleux, parcouru en dedans,
comme celui dn Seigle, par un sillon longitudinal étroit et velu au sommet.
ITg. 3389. — T r ilic um sa iivu tn . A, axe anguleux qui porte les épillets; B, épillet;
C, fleur, avec les glumelles; D, la même, sans les glumelles ; E, glumc; F, G, glumelles
uninerve et binerve; H, l'ruit (grain de Blé) entier; I, le même, coupe en long.
Le Blé p roprement dit, ou Froment, est le Tr i t icum sat ivum L. (fig. 624,
625, 3389-3391), auquel nous rapportons comme variétés, à l’exemple d’un
grand nombre d’auteurs, les T. turgidum,oes t ivum, hybernum, de Linné.
On a (Villars) réuni les deux derniers en une seule espèce, sous le nom de
T. vulgare. Le Blé de miracle (T. compos i tum L.), dont l’inflorescence esl
ramifiée, a été considéré comme une forme du T. turgidum. Les autres
Blés ordinairement cultivés dans nos champs sont : la Grande-Ëpeautre
(T. Spel ta L.), la Pet i te-Épeautre ou Locular {T. monococcum L.) et
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