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A l y s s in é e s . — L u n a r ia , Farsetia, Selenia, A l y s s um , Draba, Co-
chlearia, Pritiglea, Vesicaria, Aubr ie ta.
Gamel ininé e s . — Camelina, Menkea, Stenopetalum.
SuccoviNÉES. — Succovia, Velia, Carr ichtera.
I b é r id in é e s . — Thlaspi, Iberis, Teesdalia, Hutch in s ia , Biscutella.
L e p i d i n é e s . — Lepidium, Coronopus, Capsella, Schouwia, Psychine.
S u b u l a r i é e s . — Subular ia.
IsTasturtium.
Les Na s tu r t ium sont des Glieirantliées-Arabidinées, à silique de forme
variable, mais à valves turgides, avec les graines elles-mêmes turgides et
bisériées, peu volumineuses. Ge sont des berbes rameuses, te rrestres ou
aquatiques, à feuilles entières, lobées ou pinnatiséquées, à petites fleurs,
blancbes ou plus souvent jaunes. La* plupart de celles qui s’emploient en
médecine portent le nom de Gressons. >
Le Cresson de fontaine est le N . off ic inale R. Rn. {N. microphyl lum
IIeiciib. — N. s i i fol ium Reiciir. — Si s ymbr ium N a s tu r t ium L .— Car damine
fontana Lame). G’est une berbe aquatique, à feuilles pinnatiséquées,
ailées, avec impaire, à petites fleurs blancbes, à siliques un peu
arquées. Fréquemment cultivée dans les cressonnières, elle est piquante,
stimulante, diurétique, aniiscorbutique et se mange souvent en Europe.
Elle doit sa saveur à une essence sulfo-azotée qui se forme dans ses tissus
quand on les divise. Elle renferme aussi, dit-on, des pbospbates, du fer et
de l ’iode ; mais il faut se rappeler que ce métalloïde se rencontre souvent
quand il en existait d ’abord dans les réactifs employés. Le N. officinale
fait partie du vin et du sirop antiscorbutiques.
Le Cresson sauvage (Na s tu r t ium sylvestre R. Rn. — S i s ym b r ium
sylvestre h. — Brachiolobos sylvestris A l l . ) est une espèce à siliques
cylindriques-linéaires, à feuilles pinnatifides ou pinnatiséquées, à fleurs
jaunes, commune sur le bord des eaux et dans les bois bumides. 11 est
antiscorbutique et parfois substitué au N. officinale.
Le Cresson amphibie ou Ra i fo r t aquat ique sauvage est aussi une
espèce de Na s tu r t ium (N. amp h ib ium R. Rr . — S i s ymb r ium aniphi -
bium L.), à feuilles dissemblables, les supér ieures entières ou dentées,
et les inférieures parfois pinnatiséquées ou pinnatifides, à fleurs jaunes,
et à fruit court, brusquement terminé en bec. Il est commun aussi sur
le bord des eaux. Il peut, comme le précédent, se substituer au N. officinale.
Ses graines passent pour anthelmintliiques.
Les Rarbarées sont très voisines des N a s tu r t ium et se distinguent
dans le même groupe par leur silique ancipitée-tétragone, à graines
oblongues, imisériées. Ge sont des berbes à tige anguleuse, dicarpiennes
ou vivaces, à feuilles entières, lobées ou sinuées-pinnatifides, à fleurs
jaunes, parfois accompagnées de bractées. Le Barbarea proecox Sm. est
le Cresson des jardins , des vignes, la Cressonette de ja rd in . Il se mange
comme le G- de fontaine. Le B. vulgar i s DG. (E r y s im um Barbarea L )
se mange aussi en salade; il est antiscorbutique, vulnéraire, comme
l’indiipie son nom A Herbe au charpentier. G’est aussi le Cressonde terre,
V H e r b e de Sainte-Barbe, H. Saint -Jul ien et H. de Sainte-Margueri te.
Les Arabettes (Arabis), très voisines aussi des genres précédents, sont
caractérisées par un fruit linéaire-allongé, à valves à peu près planes,
s’ouvrant sans élasticité, à graines comprimées et disposées sur une on
deux séries. Ge sont des berbes annuelles ou vivaces, souvent couvertes de
poils bifurqués ou étoilés (fig. 817), cà feuilles basil aires presque toujours
spalbiilées, à fleurs en grappes, blancbes, jauucàtres ou roses. L’A. sagi t -
tata DG. (T u r r i t i s mul l i f lora L a p . ) , espèce assez commune dans toute
l’Europe, à petites fleurs blanches, a des graines oléagineuses. On a
affirmé qu’elle renferme un principe qui active les fonctions de la peau,
des muqueuses et les sécrétions. On accorde les même vertus aux A. Tha-
liana L. ( S i s ym b r ium Thal ianum G a y ), perfol iata L amk , arenosa
S cop. , rjlabra B e n t h . Dans l’Inde, l ’A. chinensis R ottl. se vend sous le
nom AAl iv e r ie , comme stomachique, stimulant, abortif et comme un bon
répercussif des phlegmasies locales (Ainslie).
Les Cardamine sont aussi des Chei ranthées-Arabidinées, dont les
fruits sont conformés comme ceux des Arabi s , mais le plus souvent acu-
minés aux deux extrémités et à valves qui se . séparent élastiquement.
Leurs graines sont toujours unisériées , mais leur embryon a la radicule
tantôt accombante et tantôt incombante. Ce sont des herbes à fleurs très
ordinairement pinnatiséquées, et à fleurs blanches, roses ou violacées. A
ce genre se rapportent les Dentaria qui ont souvent les feuilles opposées
ou verticillées et dont les axes soute r rains et même aériens peuvent porter
des bulbilles charnus.
Le plus connu des Cardamine est le C. pratens i s L., ou Cresson des
prés, espèce de nos prair ies bumides et de nos marais , à leuilles pinnatiséquées,
ordinairement ciliées, à fleurs vernales rosées ou lilas clair,
qui a les vertus antiscorbutiques des autres Gressons et qui a été préconisé
contre la goutte, plusieurs névroses, l ’asthme, etc. Le C. ama r a L.,
espèce indigène, a, dit-on, les mêmes propriétés. Le C.bulbifera R. Rn.
(Dentaria bulbi fera L.) a une racine antiscorbutique et antidysentérique.
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R ose de Jéricho.
La plante, plus curieuse qu’utile, à laquelle on a donné ce nom et celui
de Jérose hygrométrique, Rose de Mar ie, est VAnas tat ica hierochunt ica
L., petite herbe annuelle, des sables de l’Arabie, de la Syrie et de la
Rarbarie, dont la tige se ramifie dès sa base et porte des feuilles alternes,
puis de courts épis terminaux ou oppositifoliés, chargés de petites fleurs
blanchâtres, à pétales ohovales, courts, et à ovaire pauciovulé. Le fruit