742 TRAITÉ DE BOTANIQUE MÉDICALE.
fruit charnu; celle des Moringées, dont la position est ici douteuse, est caractérisée par l ’insertion périgynique du périanthe et de l’androcée, avec
un fruit siliquiforme, ordinai rement trivalve, une tige ligneuse et des
feuilles composées, bi-tripinnées.
La plupart des Gapparidacées ont des propriétés qui rappellent celles
des Gâpriers (Capparis) ; ceux-ci sont très souvent stimulants, antiscorbutiques
et câcres. L’écorce des C. Breijnia, cynophal lophora, fer ruginea,
jamaicensis, espèces des Antilles, est âcre et même vésicante. Notre
Capparis spinosa L. (fig. 2341-2346), belle espèce de la région méditer ranéenne
, n’est que piquant .et stimulant. Les câpres sont les boutons
F ig. 2341-2314. — Capparis spinosa. Rameau florifère; diagramme floral ;
graine entière et coupe longitudinale.
Fig . 2345,2346. — Capparis spinosa. Fleu r , coupe lo n g i tu d in a le ; fruit.
encore jeunes de ses belles fleurs ir réguliè res, tétrapétales, blanches et
odorantes, â ovaire longuement stipité et plnriloculaire.
Les semences des Cappar is renferment de l’huile; mais on ne l’exploite
guère. Il n’en est pas de même de celles des Mor inga, c’est-à-dire des
n o ix de Ben. En Égypte et en Arabie, l ’huile est surtout fournie par les
semences de Ben aptère {¡\loringa aptera Gæ r t n . — ? Bal anus my r ep-
sica B e l . ) ; elle est douce, inodore et rancit difficilement. Elle sert à préparer
des parfums, et les horlogers emploient une de ses portions qui est
limpide et non coagulable. L’embryon, amer, purgatif, est âcre, surtout à
l’état frais; il rubéfie alors la peau et passe en Orient pour fébrifuge. On