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1302 TRAITÉ DE BOTANIQUE MÉDICALE.
lement introrse, à 2 loges s’ouvrant par des pores, qui sont alors situés
en haut et en dedans , tandis qu’ils étaient avant l’antlièse en bas et en
dehors. L ’ovaire est supère, à 5 loges oppositipétales et multiovulées,
et le style est construit à son extrémité stigmatifère comme celui des
Ericacées; scs 5 lobes septaux étant entourés d’un bourrelet que forme
l’ouverture supérieure du tube stylaire. Le fruit est une capsule loculicide,
el les graines sont pourvues d ’un albumen cbarnu. Ce sont des berbes
vivaces, à rbizome stolonifère, à rameaux aériens courts, portant des
feuilles en rosette, persistantes, et des axes florifères sur lesquels les
llenrs soni disposées en grappes ou en corymbes, rarement solitaires.
Fig. 3268, 3269. — Piróla rotundifolia. Fleur entière et coupe longitudinale.
Nos Piróla indigènes, les P. rotundifolia L. {Grande Piróle, Verdure
d’hiver) (fig. 3268, 3269) et min o r L. {Petite Piróle) , ont des feuilles très
usitées dans certaines campagnes comme astringentes et vulné ra ires , anti-
diarrhéiques et antileucorrhéiques. On en a parfois préparé des collyres
contre les conjonctivites. Mais l ’espèce importante au point de vue pratique
est une plante de la section Chimaphi la, dans laquelle l ’inflorescence est
corymbiforme ou ombelliforme, et dont la capsule s’ouvre à partir du sommet,
tandis que la débiscence commence par le bas dans nos espèces indigènes.
C’est le P. umbe l lata L. {Chimaphi la umbe l lataXvTT.— C. corym-
oosa P ü r s h ) , espèce qui croît dans l ’Amérique du Nord, en Sibérie, en
Russie, en Suède et en Suisse, et qui a des feuilles obovales-oblongues et
des fleurs d’un jaune pâle un peu rosé. C’est le Pipsisseiva et le Pr inc e ’s
Pine des Américains, inscrit dans la pharmacopée des États-Unis, et le
véritable Winter green, souvent confondu sous un même nom avec le
Gaul theria {p. 1298). Ses feuilles sont astringentes , amères. C’est un
remède célèbre aux États-Unis contre la scrofule, les bydropisies, les
affections de l’appareil u r in a i re , etc .; il a été peu expérimenté en
Europe; on en a préparé des savons stimulants.
Parmi les Éricacées d’importance secondaire, il faut citer :
Les Andrómeda, souvent narcotico-âcres, vénéneux. Tels sont VA. po-
l i folia e t l ’A. Ma r ia n a L. Le Sweet-tree des Américains est l’A. arborea
L., usité comme antipblogistique.
Les Rosages (Rhododendron), arbrisseaux à fleurs ir régulières , qui
DICOTYLÉDONES. 1303
sont souvent vénéneux, ont été quelquefois employés en médecine. Notre
Rosage ou Laurier-Rose des Alpes (R. fe r ru g in e um L.) et une autre espèce
très voisine, qui croît dans les mêmes conditions, le R. h i r s u tum L., ont
été recommandés contre les douleurs rhumatismales. On prépare â cet
elfet, en Piémont, u n élæolé de Rhododendron qui est une des huiles de
Alarmotte usitées. Les R. ch r y s a n th um, p o n t i c um, arboreum, etc., sont
réputés narcotico-âcres. Le miel qui empoisonna les soldats dont parle
Xénophon, dans la retra ite des Dix Mille, avait été, c ro it-o n , récolté sur
des fleurs de Rhododendron.
Les Ledum sont des Éricacées à corolle polypétale, souvent nommées
Romar ins sauvages ; ils croissent dans les marais de l’Europe, de l ’Asie
et de l’Amérique du Nord. Leurs feuilles ont une odeur aromatique ou un
peu vireuse; ils sont très astringents. Le L. la t i fo l ium L. et le L. p a lustre
L., ou Thé du L a brador , s’emploient en infusions contre la toux.
On en retire par distillation une essence volatile qui est aromatique et
brûlante.
OL EAGE E S
Les Oléacées ont des fleurs régulières, hermaphrodites ou diclines, à
calice souvent petit, parfois nul, et une corolle à pétales unis ou libres,
imbriqués ou valvaires, nuls dans quelques cas. Les étamines sont normalement
au nombre de 2, libres ou plus souvent portées sur la corolle,
à antbères introrses ou extrorses. L’ovaire est libre, à 2 loges. Cdiacune
d’elles renferme 1, 2 ovules, ou plus rarement un nombre plus considérable,
ascendants ou descendants. Le fruit est une drupe, une baie, une
capsule ou une samare. Les graines sont pourvues ou non d ’un albumen
charnu. Ce sont généralement des plantes ligneuses, à feuilles opposées,
rarement alternes, simples ou quelquefois composées, à inflorescence
variable.
On partage cette famille en quatre séries :
I. Ol é é e s . — Ovules descendants, géminés. Fru it drupacé.
Genres principaux : Olea, L ig u s t r um, Phi l ly rea.
IL S y r i n g é e s . — Ovules descendants, géminés ou plus nombreux. Fruit
sec, loculicide.
Genres principaux : S y r in g a , For sythia.
I I I . F r a x i n é e s . — Ovules descendants, solitaires ou géminés. Fruit
sec, indéhiscent, samaroïde.
Genres : F r a x in u s , Fontanes ia.
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