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tules. Les feuilles basilaires sont étalées en rosette, et sur les branches
s’insèrent plus haut 1 ou 2 paires de feuilles opposées, qui sont obovales-
oblongues ou oblongues-lancéolées, sessiles, ciliées, 5-nerves, et chargées
de poils mous, glanduleux, articulés. Les capitules ont un involucre de
15 à 20 bractées, des llenrs d’un jaune plus ou moins orangé, et les
fruits sont bruns, hérissés, surmontés d’une aigrette blanche à peu près de
même longueur qu’eux. (Dimensions : feuilles, 6 -2 0 centimètres; capitule,
6-8 cent, de diamètre; demi-fleurons, 3 cent. ; fruit, 2/3-1 cent.)
FiG. 2976, 2977. — Do ronicum [Arnica) m o n ta n um . Demi-fleuron, coupe lougitudinalc ;
fleuron, coupe longitudinale.
Cette belle espèce croît dans les prairies humides alpines et
alpestres de l ’Europe centrale, jusqu’à la limite des neiges, et s’étend jus qu’en
Russie et en Sibérie ; elle est cultivée, mais non pas toujours facilement
, dans nos jardins botaniques; elle y fleurit en juin, juillet, et plus
tard sur les montagnes. On récolte pour l’usage médical ses racines, ses
feuilles et ses capitules; chez nous, on emploie surtout ces dernie rs . On
en prépare des infusions stimulantes, sudorifiques, ant irhumatismales,
vulnéraires. Ils sont sternutatoire s : ce qui est dû à un effet purement
mécanique de leurs aigrettes. A dose élevée, ils sont vomitifs. Il en est de
même de la racine, vantée comme excitante, résolutive, antiseptique. Les
feuilles servent aussi à faire une poudre sternutato ire; on les fume comme
du tabac dans certaines montagnes. Toutes ces parties renferment de
Varnic ine (Walz), principe amer , une essence jaune, plusieurs résines,
du tannin, un corps gras et une matière colorante. Il n’y a guère de médicament
sur lequel les médecins soient plus en désaccord que l ’Arnica.
Les Doronicum vrais, tels que les D. p la n ta g in eum, pardal ianches ,
aus t r iacum, ont été parfois substitués à l’Arnica, vantés contre certaines
névroses, même l’épilepsie; ils sont aujourd’hui à peu près inusités.
Matricaires.
Ce genre de Composées-Hélianthées, avec les limites assez larges que
nous lui avons accordées, est caractérisé par des fleurs dimorphes. Celles
du rayon sont femelles, unisériées, fertiles, stériles ou neutres. Leur
corolle, blanche ou plus rarement jaune, est ligulée, à tube cylindrique,
bi-ailé oudécur rent à sa base, à limbe étalé, entier ou découpé de 2 ,3 petites
dents. Les fleurs du disque sont bermaphrodites, à corolle tubuleuse,
jaune, avec un limbe cylindrique ou campanulé, 4-5-denié ou fide. Les
étamines ont des anthères entières et obtuses à la base. Le style des fleurs
hermaphrodites a des branches à sommet tronqué, comprimé, pénicillé;
celui des fleurs femelles a des branches plus étroites ou plus courtes,
plus glabres, ou nulles. Les fruits sont allongés, parfois arqués, obtus ou
tronqués au sommet, anguleux ou costés, surmontés d’une aigrette courte,
paléacée, coroniforme ou auriculiforme, souvent dimidiée ou étalée en
dedans. Ce sont des herbes, parfois frutescentes, glabres ou à duvet v a riable,
à feuilles alternes ou opposées, dentées, incisées, une ou deux
fois pennatifides ou pennatiséquées; à capitules te rminaux, solitaires ou
disposés en cymes corymbiformes. L’involucre hémisphérique, largement
cupuliforme ou presque globuleux, est formé de bractées imbriquées, à
bords scarieux ou brunât res; et le réceptacle est convexe ou conique, plus
ou moins allongé, ovoïde, rarement presque plan, nu, fimbrié ou portant
des paillettes obtuses ou aristées, hyalines, situées en dehors ou de toutes
les fleurs, ou seulement des extérieures, dont elles peuvent embrasser
entiè rement la base. Ces plantes habitent toutes les régions chaudes, tempérées
et froides du monde entier.
La section An a c y c lu s du genre, souvent considérée comme un genre
distinct, est caractérisée par une tige herbacée, une souche vivace, parfois
épaisse, des feuilles alternes, 2 ou 3 fois pinnatiséquées; des capitules
stipités, à fleurs 1, 2-morphes; des fruits comprimés sur le dos, les extérieurs
2-ailés, avec une aigrette ir réguliè re, continue avec les ailes du
fruit ou al ternant avec elles, et un réceptacle chargé de paillettes. Cette
section appartient à l’Europe, à l’Afrique du Nord et à l’Asie occidentale.
A elle se rappor tent les Pyrèthres employés en médecine et qui sont fournis,
suivant les pays de provenance, par deux espèces :
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