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(Dimensions : bulbe, 2, 3 c ent . ; feuilles, 10-20 cent., sur 1/2 cenl.
de large; fleur, 10-15 cent.; son limbe, 3-5 cent .; son tube, 5-7 cent.;
étamine, 3 cent.; antbère, 2 cent.; gynécée, 12 cent.; fruit, 2, 3 cent.)
Fig. 3458-3462. — Crocus sativus. Plante entière et coupe longitudinale; style;
ovaire entier et coupe transversale.
; Cette espèce, d’origine orientale, se cultive dans plusieurs pays de
l’Europe. Elle était connue en Italie au temps de Pline: Elle fut introduite
en-Espagne au dixième siècle et en France au quatorzième. Elle s’y cultive
surtout dans le Gàtinais et l’Orléanais, d’où vient le meilleur safran. Celui
d’Espagne est moins estimé ; vient ensuite celui d ’Angoulême, qui n ’est
pas coloré dans toute son étendue. C’est le style de la fleur qui est employé
sous ce nom. Il représente une colonne, d’abord unique et très grêle,
qui suit l’axe du tube floral et qui supér ieurement se partage en trois
branches stigmatifères. Celles-ci sont rougeâtres et représentent chacune
un long cornet strié, fimbrié au bord et enroulé, mais non fermé Étalées
elles sont flabelliformes. Dans la fleur bien épanouie, elles pendent dani
les intervalles des divisions du périanthe. A ce moment, des femmes e tdes
enfants cueillent les styles en exerçant sur eux une légère traction. On les
sèche sur des tamis de crin placés au-des sus d’un réchaud de braise a r dente.
Il faut environ 140 000 styles desséchés pour faire 1 kilogramme
de safran. Celui-ci doit être d ’un rouge orangé sombre, flexible, d’une
odeur forte et agréable, et colorer la salive en jaune. Sa matière colorante
est la polychroï te ; il renferme en outre une essence odorante, des ma tières
gommeuses et sucrées. Il a encore une grande réputation comme
enimenagogue, stimulant, antispasmodique, et cependant il n ’est probablement
guère actif; il fait partie de l ’Élixir de Garus, du laudanum de
Sydenham, de la confection d’Hyacinthe, de la thériaque, etc. On le falsifie
assez souvent avec des corolles de Carthame ou de diverses autres
Composées, notamment de fleurs ligulées de Souci, cVArnica, de Soleil,
des pétales de Saponaire , etc., qu ’on colore artificiellement et auxquels
on ajoute de l ’buile pour leur donner de la souplesse; 011 lui incorpore
aussi, pour augmenter son poids, du sable, de la craie, même de la limaille
de plomb. A la loupe, aucune de ces falsifications n’est difficile à reconnaître.
Les Crocus luteus, vernus, etc., qui fleurissent, non en automne, mais
au premier prin temps, avant le développement de leurs feuilles, ont été
aussi, mais à tort, vantés comme emménagogues; ils ne peuvent guère
etre substitués au C. sat ivus que comme plantes tinctoriales.
Les Glaïeuls (Gladiolus) sont des Iridacées à pér iantbe i r régul ie r ; ils
ont d ’ailleurs toute l ’organisation des Iridacées en général, avec les bulbes
des Safrans. Les G. commu n i s L. et segetum K e r , espèces indigènes
passent pour vénéneux. Leur bulbe plein, construit comme celui des
Crocus, s’employait contre la scrofule, et l’on en tirait jadis une huile
qui entrait dans la composition du sirop d ’Armoise composé.
ZINGIBÉRAGÉES
Les plantes de cette famille se distinguent au premier abord par l ’i r ré-
gularite de leurs fleurs; mais cette ir régular ité n ’est pas due au périanthe
qui est d ’ordinaire régulier ou à peu près. Elle dépend de l’androcée!
dont la composition est toute particulière : il est formé de 3 étamines
superposées aux divisions in tér ieures du périanthe. Mais une seule de ce1
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