Indiens de F Amérique du Nord aux rhizomes des S. p u r p u r e a L.
(fig. 2302, 2305) et variola'ris Micnx. Ils les considèrent comme un préservatif
assuré de la variole et comme guérissant à toute période de son
évolution cette maladie dont les Sar rac ena empêcheraient aussi les cicatrices
de se produire. Est-ce aux macules blanchcâtres dont sont chargées
les feuilles de certaines espèces que serait duc cette légende? Les
essais tentés en Europe ne Font guère, cà ce qiFil semble, justifiée.
P A P A V E R A G E E S •
La famille des Papcuvéracées est formée de plantes à fleurs régulières
et ir réguliè res, à insertion hypogyne ou périgyne. Cependant leur ovaire
est toujours libre, et leur placentation est cons tamment pariétale. Les ver-
ticilles de leur périantbe sont souvent construits sur le type binaire ou
ternair e, et ce type est d’ordinaire répété pour la corolle quand elle existe.
Le périantbe est souvent caduc et même fugace. Les étamines sont en
nombre indéfini dans presque tous les genres; mais ce nombre devient
défini et très réduit dans les Fumar iées, qui par là se rapprochent beaucoup
des Crucifères. La placentation est pariétale, et presque toujours le
nombre des ovules est indéfini. Le fruit est aussi presque toujours capsu-
laire, parfois cependant siliquiforme. Le caractère le plus constant de ce
groupe s’observe dans l’organisation des graines qui sont pourvues d’un
albumen abondant et généralement charnu et huileux.
Les Papavéracées sont ordinairement herbacées, à feuilles alternes et à
organes gorgés de latex blanc ou coloré en jaune, en rouge, etc. Plus rarement
il manque, ou bien il est à peu près incolore. C’est l’existence de
ce latex qui leur donne très souvent des propriétés particulières.
Nous avons partagé cette famille en quatre séries, de la façon suivante
:
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I. P latyst émoné e s . — Pétales tous semblables ent re eux. Etamines
libres, en nombre indéfini. Divisions stigmalifères du style alternes avec
les placentas, libres, distinctes, souvent divergentes. L’ovaire présente des
sillons de séparation entre les carpelles; et ceux-ci se séparent complètement
les uns des autre s à la maturité. Les placentas séminifères demeurent
alors unis aux valves du fruit.
Genres : Platys temon, PkUi j s t igma, Romne ya.
II. Papa v é r é e s . —■ Calice et corolle comme dans la série précédente .
Style épais, quelquefois très court, ordinairement dilaté en une tête
trapue, large, découpée de lobes oü crénelures alternes avec les placentas,
portant chacun une ligne ou un sillon stigmatifère, superposé aux placentas.
Fruit capsulaire, déhiscent généralement en haut par des panneaux
alternes avec les placentas.
Genres : Papaver, Meconopsis, Argemone, Cathcart ia, Sty lophorum,
Sanguinar ia, Bocconia, Chel idonium, Glaucium, Roemer ia.
III. E sc h sc h o l t z i é e s . — Périantbe et androcée comme dans les séries
précédentes, mais périgyne, à cause de la concavité du réceptacle. Gynécée
libre, mais en partie infère, dicarpellé. Divisions stigmatifères au nombre
de quatre au moins, répondant les unes aux placentas, les autres aux
sommets, entiers ou divisés, des feuilles carpellaires. Frui t allongé, strié
en long, à valves placentifères sur leurs bords.
Genres : Eschschol tzia, Dendromecon.
IV. F um a r i é e s . — Fleurs à verticilles dimères, régulières ou i r régulières,
à deux corolles dissemblables. Étamines en nombre défini (4-6).
Gynécée dicarpellé. Frui t déhiscent, ou indéhiscent et monosperme.
Genres principaux : Hypecoum, Dicent ra, Corydalis, F um a r ia .
Pavots.
Les fleurs des Pavots (fig. 2306-2319) sont hermaphrodites et régulières.
Leur réceptacle convexe porte un calice de deux sépales opposés,
imbriqués ou tordus, caducs, et deux corolles de deux pétales chacune,
dont deux alternes aux sépales et deux plus intérieurs , superposés. Ils
sont également tordus ou imbriqués dans le bouton, corrugués dans
leur portion supérieure et caducs. L’androcée est représenté par un
nombre indéfini, ordinairement très considérable, d’étamines bypogynes,
libres et dont le filet supporte une anthère basifixe, à deux loges latérales,
s’ouvrant chacune par une fente longitudinale, marginale ou légèrement
extrorse. Le gynécée est supporté par un pied court, et l’ovaire
uniloculaire est surmonté d’un style large et extrêmement court, immédiatement
dilaté en une tête hémisphérique, convexe ou en forme de cône très
déprimé, coiffant le sommet de l ’ovaire et partagée sur ses bords en
autant de dents arrondies qu’il y a de placentas dans l’ovaire. A chacune
de ces dents répond un sillon rayonnant, tracé sur la face supérieure,
et dont les lèvres sont tapissées de tissu stigmatique. Ces lignes répondent
aussi aux placentas. Ceux-ci sont en nombre très inconstant ; ils proéminent
dans l’intérieur de la loge jusqu’à une distance variable, souvent peu
considérable, du centre. Ils représentent donc autant de cloisons incomplètes,
dont les deux surfaces sont, en totalité ou en partie, chargées d ’un
grand nombre de petits ovules anatropes. Le fruit est sec, capsulaire;
il s’ouvre ordinairement près du sommet, au-dessous de la base du style,
par un nombre variable de très courts panneaux qui s’abaissent et qui
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