S'
i'
. !« 3. .
m: : f
I- -y :
Le B. antidysenterica (fig. 2500) est un petit a rbre tomenteux de
l ’Afrique tropicale. 11 a des feuilles (longues de 20 à 50 centimètres) à
folioles opposées ou subopposées, ovales-lancéolées,
aiguës ou acuminées, entières, ondulées ou d en tées,
des cbatons flexibles, de petites fleurs verdâtres
et rougeâtres el des drupes ovoïdes (1-1 1 /2 cen-
timèlre). On le cultive dans nos ja rd in s botaniques,
où il fleurit assez souvent. C’est un tonique-ame r
énergique, usité seulement dans son pays natal.
Le B. suma t ra n a R o x b . (Gonus amar i s s imi i s
Loun.), espèce de l ’Asie tropicale, à feuilles beaucoup
plus grandes que celles de l’espèce précédente,
I'Tg. 2566. — B ru cea
a n tid ysen terica . Fleur
inàle.
velues, très amères, et à inflorescences composées, a des propriétés
analogues. Ses fleurs sont souvent hermaphrodites. On a proposé de l ’introduire
dans la thérapeutique européenne comme tonique, amer, fébrifuge;
mais il n ’a pas été expérimenté cbez nous.
Les Quassiées à carpelles réunis en un ovaire plnriloculaire sont les
Tar iriées (Picramniées), qui tirent leur nom du genre T a r i r i d ’Aublet
{Picramnia Sw.). Ce genre est formé de plantes ligneuses, amères, à fleurs
dioïques, 4, 5 -mè re s , is,ostémonées et à étamines oppos itipétales , avec
2, 3 carpelles unis inférieurement en un ovaire 2, 3-loculaire auquel suc-
Fjg. 2567, 2568. — Tarii'i p o h ja n th a . Fleur femelle entière et coupe longitudinale.
•
cède une baie à graines sans albumen. Originaires des deux Amériques
tropicales, les T a r i r i ont des feuilles alternes, imparipinnées,.
et des fleurs en épis ou en grappes. Les propriétés de ces plantes sont
â peu près celles des Quassia. On n ’emploie que dans leu r pays-
natal : le T. p e n ta n d ra H. Bn {Pic ramnia p e n ta n d ra Sw.), de la
Jamaïque, renommé comme stomachique et employé comme fébrifuge
à C u b a , de p ré fé ren c e , a s s u r e - t -o n , au quinquina et à la quinine
(B. de la Sagra) ; le 2\ c i l iata H. Bn {Pic ramnia ci liata Mart.),
l’un des Pao - Perei ra du Brésil, substitué dans ce pays au quinquina
et à la cascarille ; le T. An t id e sma H. Bn {Picramnia A n t i -
desma Sw.), recherché aux Antilles comme astringent et antisyphili-
DICOTYLÉDONES. 881
tique. On doit encore citer comme extrêmement amer le Picrodendron
baccatum {P. Juglans Gr i s e b . — Schmidel ia macrocarpa Ricii.), arbre
de Cuba, à feuilles 3-foliolées, à fleurs dioïques, les mâles disposées en
chatons, et les femelles solitaires, à ovaire 2-loculaire et 4 -ovulé.
Les I rv ingia n ’appartiennent qu’avec doute â ce groupe, et en tous cas
établissent d ’étroites affinités entre lui et celui des Bursérées. On trouve
de ces arbres en Malaisie ; mais les premiers connus sont de l’Afrique
tropicale occidentale. Ils ont des fleurs hermapbrodites, 4-5-mères,
des pétales imbriqués et un ovaire à 2 loges. Chacune d ’elles renferme un
ovule descendant; et le fruit devient une drupe à noyau du r qui ne re n ferme
qu’une graine à albumen nul ou abondant, charnu et huileux. Les
I r v ingia sont des arbres non amers et à feuilles simples, accompagnées
de stipules axillaires, enveloppant le bourgeon terminal du rameau. Leurs
fleurs sont en grappes axillaires et terminales, composées. L’espèce la
plus intéressante au point de vue pratique est VOba des Gabonais, dont la
graine sert à fa i re le îîï/î,« et que les colons appellent encore Ma n g u ie r
sauvage. C’est Vl rvingia gabonensis II. Bn {I. Bar te r i Hook. , f - —
Mangi fe ra gabonensis A v b r . - L e c . ) . Quant au dika, il se présente sous la
forme de pains bruns, assez analogues au cacao pour la couleur, la saveur
et l ’odeur. Ces masses sont formées de graines pelées et grossièrement
rapprochées en un bloc d ’aspect porphyrique, sur lequel se détachent des
empreintes blanchâtres. Près de ses huit dixièmes sont constitués par une
sorte de beurre de dika, q u ’on en sépare par l ’ébullition dans l’eau et qui,
par son odeur et sa couleur, est fort analogue au beurre de cacao. Les
produits du dika pourraient devenir un objet important d ’exportation
pour notre colonie du Gabon.
Les S oulamea sont des plantes du même groupe, très amères, à la
façon des Quassia . Ils ont des fleurs polygames, 3-5-mères, diplostémb-
nées, avec des glandes oppositipétales,
un ovaire à 2 loges uniovulées
-et un fruit obcordé â ailes marginales,
indéhiscent. Leurs feuilles
sont 3-foliolées, imparipinnées ou
simples. La première espèce connue
de ce genre est dans ce dern ie r cas.
Rumpbius l’avait décrite et figurée
F i g . 2569, 2570. — S o u lame a amara.
sous le nom de Be x amaror i s . C’est le
Fruit entier et coupe longitudiuale.
Soulamea ama ra L amk {Cardiocarp
u s amarus I Ie i n w . —■ Cardiophora Hin d s i i B e n t i i . ) (fig. 2569, 2570),
tonique puissant, vanté contre les fièvres, la diarrhée, le choléra, mais
inusité en Europe. Nous trouverons probablement des médicaments p ré cieux
parmi les autres Soulamea qui croissent dans notre colonie de la
Nouvelle-Calédonie.
Le seul représentant dans notre pays de la série des Cnéorées, le
BAILLON. 56
wv
- -Il lÎÉlilfifriruiirTïïiiiriliiiiTl^