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1292 TRAITÉ DE BOTANIQUE MÉDICALE.
plus OU moins nette, selon la saison. L’écorce, d ’un jaune orangé ou b ru nâtre,
est formée d ’un suber à
pbytocystes aplatis et d’un pa ren cbyme
lâclie à éléments arrondis,
qui renferment çà et là des gouttelettes
de matière grasse. Plus
intérieurement, on observe un
grand nombre de pbytocystes un
peu comprimés de dehors en d e dans
et disposés en séries rayonnantes
pressées. Dans le cylindre
central, la gangue cellulaire fondamentale
est partagée en bandelettes
rayonnantes nombreuses,
pa r des quartiers étroits et allongés
de faisceaux ligneux, iibro-
vascnlaires, s ’étendant ju sq u ’au
centre. Les phytocystes du bois
sont courts, à paroi min c e ; les
vaisseaux ont souvent une large
lumière, la plupart annelés ou
rayés. La saveur particulière de
Fig. 3249. — Gentiana Zwie«. Racine,
coupe transversale.
ces racines est due au gent iopicr in [amer de Gentiane), principe neu -
Fig. 3250-3251. — Gentiana acaulis. Fleur entière et coupe longitudinale.
tre et cristallisable Les acides minéraux dilués le dédoublent
en glucose et en gentiogénine, neutre, amorphe et d ’un brun jaunâtre.
DICOTYLÉDONES. 1293
La racine renferme aussi de \agent is ine ou acide gent ianique
cristallisable en baguettes soyeuses et jau n â tre s , formant avec les alcalis
des composés cristallisables.
On a substitué au G. lutea un très grand nombre d’espèces du même
genre, variant suivant les contrées et possédant les mêmes propriétés,
quoique ordinairement à un moindre d eg ré ; ce sont principalement les
G. p u n c ta ta h. , p annonica &cov., p u r p u r e a L., asclepiadea h. , c r u -
ciata L., Pn eumo n a n th e L., decumbens h. , acaul is L. (fig. 3250-3251),
Amar el la L., campestris h . , pratens i s L., germanica L., etc. Avec la
plupart on peut préparer des élixirs, des vins et eaux-de-vie de Gentiane,
recherchés comme toniques, antiscorbutiques, etc.
Pe tite-Gentaurée .
C’est VEry throea Centai i r ium L. (fig. 3252-3256), encore appelé
Herbe à Chiron, à la fièvre, a u Centaure, Fiel de terre, dont les petites
fleurs sont disposées en cymes bipares terminales, plus ou moins ramifiées.
Celles des dernières générations sont accompagnées de deux bractées
opposées, situées tout contre la base de leur calice, et dont l’aisselle
renferme des boutons avortés. Le calice est gamosépale, tubuleux, p a r tagé,
au moins dans la moitié de sa hauteur, en 5 divisions aiguës, un
peu inégales, imbriquées légèrement dans le jeune bouton, mais cessant
bientôt de se toucher. Leurs bords sont membraneux et blanchâtres.
La corolle, de couleur rose, plus ra remen t blanche, est formée d’un tube
cylindrique délicat, et d ’un limbe en entonnoir, à 5 divisions tordues.
Lès étamines alternes, insérées vers la gorge de la corolle, ont un filet
linéaire et une antbère oblongue, introrse,. presque basifixe, avec les
2 loges un peu prolongées au-dessous du point d ’insertion et déhiscentes
par des fentes longitudinales. L’anthère se tord en spirale après sa déhiscence.
Le gynécée se compose d’un ovaire supère, allongé, atténué au
sommet en un style qui, supérieurement, se partage en 2 branches obovales,
aplaties, jaunes , chargées en dedans et sur les bords de papilles
stigmatiques. La loge unique de l’ovaire ren fe rme ’2 placentas pariétaux
qui arrivent au contact l’un de l’autre et se dédoublent bientôt, chacune
de leurs moitiés se révolutant vers les bords, là où elle porte de
nombreux ovules anatropes. Le fruit est une capsule, plus longue que le
calice, étroite, semi-biloculaire et s’ouvrant en deux valves par la séparation
des deux moiliés des placentas. Les graines sont nombreuses,
très petites, comprimées, réticulées, albuminées. Cette espèce est commune
dans nos champs, prairies, bruyères et bois humides ; elle y fleurit
à la.fin de l’été et en automne. Sa tige, haute de 10-25 centimètres, qiia-
drangulaire, rameuse, dichotome au sommet, porte inférieurement une
rosette de feuilles obovales ou elliptiques, courtement pétiolées, et plus
haut, des feuilles sessiles; les supérieures linéaires-aiguës, toutes en-
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