s’anastomosant entre elles vers les bords , jau n â tre s , reliées les unes
aux autres par de fines et nombreuses veines transversales. Les stipules
membraneuses, qui laissent sur les bran d ie s une cicatrice annulaire et
supra-axillaire, sont unies en un sac conique assez long (2, 3 cent.), membraneux
et verdâtre, qui se fend longitudinalement d ’un côté. C’est cette
plante, aujourd’bui cultivée dans nos s e r re s , qui fournit actuellement
presque tout le caoutcbouc récolté dans le Mexique méridional, à Panama,
Fig. 2799. •— Castilloa elastica. Rameau florifère.
dans les pays de Honduras, Nicaragua, San-Salvador, Costa-Rica, Guatemala,
aux Antilles, en Colombie, dans l’Équateur et le Pérou, c’est-à-dire
dans l’ouest de l’Amérique, entre 25“ de latitude N. et environ 25° de
latitude S. Son épais latex est une émulsion ricbe en corpuscules arrondis
et en bâtonnets. Il est récolté au Nicaragua pendant toutes les saisons,
mais principalement en dehors de celle des pluies, où son abondance est
moindre. Tantôt on pratique d ’abord au tronc de l ’arbre une grande section
verticale que viennent couper des traits obliques ; et tantôt, comme
an Nicaragua, la section esl dirigée suivant une ligne spirale continue,
avec 45 degrés d’inclinaison relativement à l ’horizon ; et si l’arbre est gros,
on fait une autre section spirale, en sens contraire. Une gouttière de fer,
implantée à la base du tronc, conduit dans des seaux de même métal le
latex, qu’on tamise le so ir ; après quoi on le traite par le suc préparé de
certaines plantes ( Ipomæa) qui coagulent le caoutchouc. Gelui-ci flotte en
masse dans un liquide brun à odeur caséeiise ; on soumet la masse (tortilla)
à l’action d’une presse en fer et on la fait sécher, généralement sous
forme de boules. Un arbre de 18 pouces de diamètre peut donner 25 kilogrammes
de caoutchouc, et le seul district de S. Juan au Nicaragua peut
en produire 10 000 quintaux par an.
Les Pi rat ine ra A u b l . (Bro s imum Sw. — Galactotendron H. D. K.)
sont des arbres d’un genre très voisin, originaire aussi de l’Amérique
équinoxiale. Ses fleurs sont monoïques ; les mâles également apérian-
thées, réunies sur un réceptacle globuleux. Le réceptacle femelle renferme
une ou rarement deux fleurs dont l’ovaire uniloculaire et uniovnlé est en
partie infère. Le fruit, qu’on dit être d’abord une haie, est finalement à
peu près sec, el sa graine descendante a un embryon exalbiiminé. Les
feuilles sont distiques, avec des stipules axillaires, géminées, semi-am-
plexicaules. Les inflorescences axillaires sont géminées ou parfois réunies
en grappes très composées.
Le Pi ra t in e ra uti lis H. R n (Galactotendron ut i le H. R. K. —•
Br o s imum uti le E n d l . ) est le fameux Arbr e à la vache ou Palo de
vaca, S a n d i .d e l’Amérique équinoxiale, dont le latex est, depuis le commencement
de ce siècle, célèbre comme constituant un véritable lait
végétal, analogue, pour ses propriétés physiques et sa valeur alimentaire,
au lait de vache, quoique, dans ces derniers temps, on ait fait rema rq u e r
qu’il y aura it beaucoup à rabattre de la valeur attribuée à cet aliment,
obtenu en abondance d’incisions faites à la tige. H renferme, il est vrai,
3,73 pour 100 d’albumine et de fibrine végétales, et ses propriétés alimentaires
paraissent certaines (Roussingault). On y a trouvé ju sq u ’à 30,57
pour 100 de galact ine (Solly); mais M. P. Marcoy a récemment dit que ce
lait, « d’abord très sucré au goût, ne tarde pas à laisser dans la bouche une
saveur amère et désagréable », que son « usage journalier comme substance
alimentaire, amènerait bientôt de graves désordres dans l’économie
animale » ; et que les indigènes du Venezuela le goûtent a un peu par
désoeuvrement, un' peu pour donner le change à leur soif, un peu pour
montrer aux curieux qu’une petite dose de ce liquide peut être absorbée
sans danger » ; mais q u ’ils n ’en font pas leur nour r iture , qu’ils l ’emploient,
mélangé de noir de fumée, pour calfater leurs barques, et aussi comme
astringent dans les cas de ténesme et de dysenterie. Le P. sp u r ia H. R n
(Bros imum s p u r ium Sw.), des Antilles, a un latex âcre et caustique. Le
P. Al ic a s t r um H. Rn (B r o s im um Al ic a s t r um S w . ) , également des
Antilles, donne un lait gommeux, épais et visqueux. Ses feuilles jeunes
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