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1276 TRAITÉ DE ROTANIQÜE MÉDICALE.
deux valves par des fentes marginales et renferment, des graines ascen-
Fig. 3215-3222. — GeZsemiwin sem p erviren s. Rameau florifère; bouton ; diagramme floral ;
fleur, coupe longitudinale; fruit entier, débiscent, et coupe longitudinale ; graine entière
et coupe longitudiuale (Bureau).
dantes, à aile chalazique supérieure, à embryon droit, occupant l’axe d ’un
albumen charnu et dont les petits cotylédons sont supérieurs, foliacés et
elliptiques. Ce sont des arbustes des deux mondes, grimpants et glabres,
à feuilles opposées, accompagnées de stipules minimes, glanduliformes et
caduques ; à fleurs axillaires solitaires ou plus souvent en cymes, accompagnées
chacune de plusieurs bractées décussées et imbriquées.
L’espèce employée en médecine est le G. sempervirens A i t . (G. luc i -
dum P o ir . — G. n i t id um M ic h x ) (fig. 3215-3222), ou False Jes samine,
Wild yellow J es samine des Etats-Unis, qui a des feuilles oblongues-lancéolées,
glabres, et des fleurs élégantes, à grande corolle (3 1 /2 -4 centimètres)
jaune d’or. Il croît dans le sud des États-Unis et au Mexique,
fleurit au printemps et a été introduit en Europe au milieu du dix-septième
siècle; on le cultive dans n o s ja rd in s botaniques. La portion employée
comme remède est la partie souterraine, inscrite dans la pharmacopée
des États-Unis. Elle se présente sous forme de racines cylindriques,
lisses, d’un brun pâle, avec un méditullium ligneux, d’un blanc jaunâtre,
sans moelle, et de rhizomes à surface extérieure plus rude, marquée de
bandes ou lignes d ’un pourpre foncé, avec un bois qui entoure une moelle
blanchâtre et une écorce dont la couche interne est fibreuse et soyeuse. La
drogue, préparée par les quakers du New-Lebanon, est souvent réunie en
masse compacte et pressée, formée de courts fragments de rhizomes et d e
racines. Elle renferme deux substances résineuses : une huile volatile, une
matière colorante, un alcaloïde, la gelsémine (Kollock) et un acide gel-
séminique (Wormley). C’est l’écorce qui renferme la gelsémine; ce q u ’on
désigne sous ce nom dans la pratique aux États-Unis est un mélange de
falcaloïde et des résines. L’alcaloïde est vénéneux. On a dit aussi que le
Gelsemium renferme deux alcaloïdes (Ringer et Murrell) : l’un paralysant,
et l’autre tétanisant. En Amérique, on emploie cette plante et ses préparations
comme sédatives. Son action a été comparée à celle de la Ciguë.
On l ’a recommandée contre les douleurs névralgiques, les fièvres intermittentes,
les accidents de l’ivresse, les phlegmasies pulmonaires, l ’hystérie,
la chorée, l’épilepsie. Déjà essayé en France, ce médicament, mal connu,
demanderait beaucoup de nouvelles observations.
Les A s c l é p ia d a c é e s représentent une nombreuse famille, détachée des
Apocynacées, dont elles ont les caractères, sinon que leur pollen est en
général réuni en masses (p. 143). Une glande empruntée au tissu du
gynécée forme rétinacle et s’unit à deux caudicules, descendants ou
ascendants, qui vont rejoindre chacun une masse pollinique appartenant à
une demi-loge d’anthère; et cela de telle façon que les deux masses rattachées
à un même rétinacle appartiennent à deux anthères voisines. Le
gynécée se compose de 2 ovaires indépendants et pluriovulés, surmontés
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