oviilés; il est surmonté d’un style dont le sommet stigmatilère est partagé
en deux lobes déflécbis-adnés. Le fruit s’ouvre à la façon d’une silique
dont les deux panneaux se détacbent et laissent sur un cadre placenta ire
des graines albuminées, pourvues d’un arille du rapbé en forme de crête.
Le S. canadens is est une petite berbe vivace, à rbizome cylindrique,
portant un petit nombre de feuilles alternes ; les inférieures réduites à
des écailles vaginiformes, imbriquées, blancbâtres, et les supér ieures,
au nombre d’une ou deux, péliolées, digitinerves, lobées. Les fleurs, pédonculées,
solitaires on en petit nombre, se montrent au printemps. (Dimensions
: rhizome, environ ! , 2 centimètres de diamètre ; pétiole, 8-10 cent.;
limbe, 5 à 8 cent, dans tous les sens; pédoncule floral, 10-15 cent.; fleur,
3 cent.; fruit, G cent, de long, sur 1 à 1,50 cent, de large.)
Tonte la plante renferme un latex rouge qui lui a valu son nom générique.
Les réservoirs qui le contiennent sont répar t is au pourtour des
faisceaux fibro-vascnlaires des tiges et des feuilles et formés d’éléments
superposés en séries, reliées en réseau par d’autres séries (Trécul).
Cette espèce croît au Canada et dans plusieurs parties des États-Unis,
sur les coteaux et à la lisière des bois, dans les terres r iches ; elle est
cultivée dans nos jardins depuis la fin du dix-septième siècle. Le rbizome,
qui est la partie employée, est plus on moins renflé, tordu et contracté de
distance en distance; il porte des racines adventives, souvent d’un rouge
sombre, comme lu i -même. Sa cassure fraîche est orangée et bruni t ensuite
à l ’air. Sa poudre est d’un orangé grisâtre. Son odeur est narcotique
et sa saveur, amère, âcre et persistante. On attribue ses propriétés â la
s a n g u in a r in e (Dana), souvent assimilée â l’alcaloïde de la Gbélidoine.
Elle est purgative, vomitive, et, à petites doses, diapborétique, stimulante,
expectorante. Aux États-Unis, on la vante aussi comme emména-
gogue, et on lui attribue même sur le coeur l ’action sédative de la digitale
(Eberle). A haute dose, c’est un poison narcotico-âcre. A rextér ieur , elle
est escharrotique et a été appliquée sur les cancers (Fell) sur lesquels elle
n’a pas en Europe paru produire beaucoup d’elfet. C’est un médicament
peut -être puissant â l’intérieur, dont l ’usage n ’est pas encore beaucoup
sorti de son pays natal.
Bocconies.
Ce sont des Papavérées qui présentent un amoindrissement, souvent
considérable, des types précédents : leurs fleurs sont apétales, n ’ont, par
conséquent, que deux sépales, et leur ovaire est pauciovulé. Le Macleya,
qui ne peut former qu’une section du même genre, a sur ses deux placentas
pariétaux quelques ovules ascendants. Mais les véritables Bocconia
(fig. 2325-2327) n’ont qu’un des deux placentas fertiles, et il ne porte
qu’un ovule presque basilaire. Les étamines sont en nombre indéfini ou
presque défini dans certaines espèces, comme le B. frutescens. Le fruit
est analogue à celui de la Sanguinaire, mais avec une seule ou un petit
nombre de graines, portant un arille latéral au-dessus de leur base. Ce
sont des herbes vivaces ou
des arbustes, à suc rouge
ou jaune, à feuilles al ter nes,
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Fig. 2325-2327. — Bocconia fru tescen s. Fleur;
diagramme; gynécée, coupe longitudinale.
lobées; àpelites fleurs
groupées en grappes ter minales
composées, souvent
très ramifiées. Il y
en a une en Chine et au
Japon, cultivée en pleine
terre dans nos jardins , le
B.cordata {Macleya cor-
d a ta l i .Bn . ) dont le latex
irritant est orangé; les
autres sont de l’Amérique
tropicale. Le plus r ema r quable
au point de vue pratique est le B. frutescens L. (fig. 2325-2327),
du Mexique, cultivé chez nous plus rarement que le précédent, et dont
le latex est caustique, drastique et anthelminthique (Descourtils).
Ghélidoine.
Les Chel idonium ont la fleur des Pavots, avec deux sépales fugaces et
une double corolle dimère, de couleur jaune. Leurs étamines bypogynes
sont en nombre indéfini.
Mais leur gynécée est
réduit à deux feuilles
carpellaires al ternisé-
pales. L’ovaire est allongé,
te rminé par un
style court et t rapu, à
deux lobes stigmatifères
épais, défléchis et
superposés aux placentas.
Les deux placentas
oppositisépales suppor tent
de nombreux ovules
ascendants, à micropyle
tourné en bas
et en dedans. Le fruit
est siliquiforme, mais
il ne possède pas de
fausse cloison. Ses deux
valves se séparent â la maturit é des placentas, qui, surmontés du style,
Fig. 2328-2330. — Ch elid o n ium m a ju L Rameau florilère;
graine et coupe longitudinale.
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