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850 TRAITÉ DE BOTANIQUE MÉDICALE.
élastique ; et les graines, à peu près globuleuses, noirâtres, renferment un
embryon albuminé. La seule espèce de ce genre croît dans l’Europe australe
et l’Asie tempérée. Elle est vivace ou suffrutescente, à feuilles
alternes, imparipennées, à folioles serrulées et ponctuées. C’est le Dic tamnus
F r a x in e l la (D. albus L.), ricbe en buile essentielle odorante.
Cette essence a la propriété de s’enflammer à la surface même de la
plante vivante (p. 418). On employait en médecine l’écorce de sa racine,
épaisse, blancbâtre, roulée sur elle-même, odorante et d’une saveur très
amère et cbaude. Elle entra it dans la composition de la poudre de Guttète,
de l ’orviétan et du baume de Fioravanti. On vend assez souvent à tort le
bois de la racine pour l’écorce; celle-ci se reconnaît toujours à la p ré sence,
dans la portion libérienne, de gros pbytocystes spéciaux, courts et
larges, fusiformes, à paroi dure, épaisse, constituée par des zones emboîtées,
inégales et très distinctes. Cette écorce est tonique, diapborétique,
emménagogue, fébrifuge même, antiscorbutique, antistrumense, antileu-
corrbéique. La Fraxinelle est souvent cultivée comme ornementale.
Angusture.
Les Galipea (fig. 2535-2538) sont des Rutacées -Cuspariées , dont les
fleurs, hermaphrodites et irrégulières, sont 4- ou plus souvent 5-mères.
Leur réceptacle convexe porte dans ce cas un calice court, 5-denté ou
5-fide, imbriqué, et une corolle irrégulière ou quelquefois presque rég u lière,
dont les pièces sont inférieurement conniventes ou connées en tube.
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Fig. 2535-2538. — Galipea ma cro p h ylla . Fleu r e n t iè r e et coupe lo n g i tu d in a le ;
a n d ro c é e ; gynécée et disque.
valvaires ou plus ou moins imbriquées dans le bouton. Le nombre des étamines
varie de 5 à 8 . Leurs filets sont collés au tube de la corolle, et ceux
qui sont alternipétales, au nombre de 5 ou plus souvent de 2 seulement,
portent des anthères oblongues, inappendiculées, introrses et déhiscentes
p a r deux fentes longitudinales, tandis que les autres sont dépourvus d’anthère
et surmontés d’un renflement glanduleux. Les étamines oppositipé-
DICOTYLÉDONES. 851
taies, au nombre de 2, 3, sont stériles et peu volumineuses. Le gynécée,
entouré à sa base d ’un disque de forme variable, est formé de 4, 5 carpelles
oppositipétales, dont les ovaires sont libres, tandis que les styles
sont unis en une tête stigmatifère à 4, 5 divisions plus ou moins profondes.
Il y a dans chaque ovaire deux ovules descendants, à micropyle tourné
en haut et en dehors. Le fruit est formé de 4, 5 coques, déhiscentes avec
■élasticité et dans lesquelles l’endocarpe bivalve se détacbe le plus souvent
des couches plus extérieures du péricarpe. Les graines sont descendantes,
pourvues d ’un albumen charnu et d ’un embryon à cotylédons plissés-
contortupliqués. Les Galipea sont des arbres ou des arbustes, à feuilles
alternes, pétiolées, 1-7-foliolées, à folioles entières ou parfois serrées,
glandulenses-ponctuées, plus ra remen t sans ponctuations ; à inflorescences
axillaires ou extra-axillaires, simples ou ramifiées et formées d ’un nombre
variable de cymes alternes, souvent en partie unipa re s . Ce sont toutes des
plantes de l ’Amérique tropicale austro-orientale.
. L’espèce qui produit l’écorce d’Angusture vraie est le Galipea febr i fuga
H . B n . — G. Cuspar ia A. S.-H . — G. of f icinalis H a n c . — Cu spar ia febr i fuga
H . B . — C. tr i fol iata E n g l . — Bonplandia t r i fol iata W . — B. A n gos
tura R ic h . — An g o s tu ra Cuspare R oe i i . et S c h . ) . G’est un a rbre peu
ramifié, atteignant, d ’après certains auteurs, ju sq u ’à 15 et 25 mètres de
h au teu r et qui, d’après d ’autres, est moins élevé (5-10 mètres), ayant
souvent de loin l’apparence d ’un Palmier (Grosourdy). Ses feuilles alternes,
réunies vers le sommet, sont longuement pétiolées, composées-digitées,
3-foliolées, avec des folioles subsessiles, ovales-acuminées ou lancéolées,
atténuées aux deux extrémités, glabres, d ’un vert gai, un peu plus pâles
en dessous où les veines anastomosées proéminent davantage. La foliole
terminale est plus grande que les deux autres. Les inflorescences sont
extra-axillaires, nues à la base et portant dans leu r portion supérieure
plus ieurs cymes distantes, formées d ’un petit nombre de fleurs. Celles-ci
ont un calice coriace, pubescent, à 5 divisions triangulaires, et une corolle
blanche ou rosée, chargée d ’un fin duvet, parsemée de réservoirs à
essence, bien plus longue que le calice et formée de cinq pétales imbriqués
qui sont collés inférieurement, mais séparables, et form-ent ainsi un
tube du sommet duquel se détachent les étamines dont deux seulement
sont anthérifères. Un disque épais et à 10 crénelures entoure la base du
gynécée qui a 5 ovaires libres, surmontés de styles réunis en une colonne
grêlé, à peu près aussi longue que les étamines, à sommet stigmatifère
en forme de petite tête 5-lobée. Il y a dans chaque ovaire 2 ovules presque
superposés. Le fruit est formé de 3-5 coques oblongues, obtuses, finement
rugueuses, à endocarpe mince et séparable. Les graines sont réniformes,
noires et brillantes. L’embryon a de larges cotylédons condupliqués. (Dimensions
: feuilles, pétiole, 5-10 centimètres; folioles, 15-30 cent,
de long, sur 5-8 de la rge ; inflorescences, 20-30 cent, de long; fleur,
2 cent, environ; fruit, 1 1/2 cent, environ de long.)
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