
 
		bablement  d’origine  orientale,  naturalisée  dans  presque  toute  l ’Europe,  
 sur  le  bord  des  cbemins,  dans  les  terrains  en  fricbe.  Son  odeur  est  un  peu  
 vineuse et  fade.  Son  suc visqueux  renferme,  dit-on,  de  l ’azotate  de  potasse;  
 elle  est  réputée  émolliente,  diurétique  et  diapborétique;  on  emploie  ses  
 feuilles  et  surtout  ses  fleurs,  vraisemblablement  peu  actives. 
 Gonsoude. 
 Les  fleurs  des Gonsoudes  (S ymp h y tum) ,   bermapbrodites  et  régulières,  
 ont  une  corolle  tubuleuse,  à  limbe  plus  ou  moins  élargi,  à  cinq  division?  
 dressées,  valvaires,  sauf au  sommet  où  elles  s’imbriquent.  Ses  appendices  
 creux  sont  coniques-comprimés  ou  lancéolés,  allongés,  cbargés  vers  les  
 bords  de  papilles.  Les  étamines,  insérées  au  même  niveau  du  tube  et  
 incluses,  ont  des  antbères  introrses,  dorsifixes,  obtuses  ou  biapiculées  au  
 sommet.  Le  gynécée,  semblable  à  celui  des  Bourraches,  possède  un  style  
 long  et  rectiligne,  àsommet  stigmatifère  peu  renflé  et  légèrement bilobé.  
 L’angle  interne  de  chaque  demi-loge  présente  un  ovule  attaché  vers  le  
 milieu  de  son  bord  interne  par  un  court  funicule  oblique,  et  dont  le  micropyle  
 regarde  en  haut.  Le  fruit  est  formé  de  quatre  ou  d’un  nombre  
 moindre  d’achaines  dressés,  obliquement  ovoïdes,  plus  ou  moins  arqués  
 et  rugueux,  implantés  sur  un  réceptacle  plan  ou  à  peu  près  et  appendiculés  
 d ’une  large  aréole.  Les  graines  ovoïdes  renferment  un  embryon  
 charnu,  à  cotylédons  épais  et  à  courte  radicule  supère,  très  courte.  Les  
 Gonsoudes  sont  des  herbes  rudes,  à  racine  souvent  tubéreuse,  à  feuilles  
 basilaires  ou alternes,  souvent décurrentes, alternes,  mais souvent presque  
 opposées par suite  d ’entraînements. Les  fleurs, blanches, jaunâtres , bleues,  
 rosées  ou  pourprées,  sont  disposées  en  cymes  scorpioïdes  deux  ou  plusieurs  
 fois  bifurquées.  Elles  sont  originaires  de  l ’Asie  occidentale,  de  
 l ’Afrique  du Nord  et de  l ’Europe. 
 On  emploie  surtout  en  médecine  la  Grande-Consoude  (S ymp h y tum  
 officinale  L.)  (fig.  3233-3235)  ou  Consyre,  Confiée, Herbe à  la  coupure.   
 Langue  de  vache),  herbe  rude,  haute  de  30  à  80  centimètres,  commune  
 dans  les  lieux  bumides,  dont  les  feuilles  rudes  sont  ovales-oblongues,  décurrentes  
 su r  les  tiges et  les  rameaux anguleux,  el dont  les  fleurs sont blanches, 
   rosées  ou  d ’un violet terne. (Dimensions  :  feuille,  10-20  centimètres,  
 sur 4-10 eent. de large ;  fleur,  environ  1  cent.) On emploie peu en médecine  
 ses  feuilles mucilagineuses ;  mais on fait encore grand  usage  de  sa  portion  
 souterraine. Gelle-ci  consiste  en  un épais  rhizome, de  la grosseur  du  bras,  
 qui  porte  des  branches   souterraines  épaisses  et  trapues,  cbargées  de  
 bourgeons  et  de  cicatrices  de  feuilles,  et  des  racines  adventives  cylindriques  
 qui,  à  la  fin  de  la  saison,  ont  acquis  au  moins  la  grosseur  du  
 doigt.  La  surface  de  toutes  ces  parties  est  noirâtre,  et  les  sections  intérieure 
 s,  blanchâtres  ou jau n â tre s ,  laissent  écouler  un  suc  rnucilagineux 
 très  abondant. Les  racines  présentent,  sous  une  couche  subéreuse  foncée,  
 en  partie  exfoliée,  un  parencbyme  à  éléments  plus  longs  en  travers  que  
 de dehors  en dedans.  Plus  intérieurement,  ju sq u ’à  la  gaine  des  faisceaux,  
 ils  deviennent  plus  petits  et  se  disposent  plus  régulièrement  en  séries  
 rayonnantes qui  font  suite  à  celles  des  éléments  du  bois.  Gelui-ci  est  pa r semé  
 de  gros  vaisseaux  isolés  ou  réunis  en  petit nombre,  autour  desquels  
 les  phytocystes  ligneux  deviennent  pressés  et  rayonnants  sur  la  coupe  
 transversale,  formant  aux  vaisseaux  une  sorte  de  gaine  résistante.  Sur  la  
 coupe  longitudinale,  ces  vaisseaux,  tons  de  la  même  variété,  plus  nom ^ 
 Eig.  3233-3235.  —  S ym p y tliu m   o fficin a le.  Rameau  florifère;  fleur  entière 
 et  coupe  longitudinale. 
 breux  vers  le  centre  où  il  n ’y  a  pas  de  moelle,  sont finement rayés  en  tra vers  
 et  sont  formés  d ’un  grand  nombre  de  segments  cylindriques,  souvent  
 inégaux,  s ’abouchant  plus  ou  moins  régulièrement  et  séparés  les  uns  des  
 autres  par  des  diaphragmes  transversaux.  Su r  cette même  coupe,  tous  les  
 autres  éléments  de  la  racine  sont rectangulaires,  à  paroi  très  mince ;  ceux  
 du  parenchyme  cortical  sont  de  beaucoup  les  plus  étroits  et  fort  régulièrement  
 disposés  en  bandes  transversales. Dans  les  branches  souterraines,  
 la  s tructure est totalement différente  :  il y a  bien aussi  une écorce  épaissie,  
 à  suber  bru n   et  à  parenchyme  dont  les  éléments  blancs  sont  disposés  en  
 séries d’autant  plus nettement rayonnantesqu’ils sont  plus intérieurs .  Mais