carpe membraneux se sépare ordinairement de l’exocarpe. Les graines,
en nombre indéfini, sont supportées par un funicule qui se dilate autour
du bile en un court arille, en forme de mancbette. L’autre extrémité de
la graine, plus grosse, présente une cbalaze circulaire épaisse. Les téguluG.
2492-2199. — B i x a Orellana. Bouton entier et coupe longitudinale; diagramme
floral; gynécée; graine arillée, entière et coupe longitudinale; fruit entier et l ’une
de ses valves vue par sa face interne.
meiits sont triples. L’extérieur, membraneux et celluleux, est gorgé de
granulations jaunes ou rougeâtres, constituant la substance tinctoriale des
Rocouyers. L’albumen cbarnu enveloppe un embryon axile , coloré en
vert, à radicule cylindro-coniqne et à cotylédons foliacés, digitinerves à la
base. Ge genre renferme une ou deux espèces arborescentes, à suc coloré
en jaune ou en rouge, à feuilles alternes, simples, digitinerves à la base,
pétiolées, accompagnées de deux stipules latérales caduques,. Leurs fleurs
sont réunies au sommet des rameaux, en grappes ramifiées de cymes,
dont les pédicelles portent souvent supérieurement cinq glandes sous la
fleur. Originaires de l ’Amérique tropicale, les Rocouyers ont été introduits
dans tous les pays chauds du monde.
Le Rocouyer commun (Bixa Orel lanaL. ) (fig. 2491-2499) est un arbuste
élégant, à feuilles ovales ou orbiculaires, acuminées, cordées, entières et
glabres' Sesfleurs sont d’un beau rose ou blanches lavées de rosé, très jolies.
Son fruit mûr est d’un rouge pourpre. C’est une espèce d’origine amér icaine,
qui est aujourd’hui cultivée dans tous les pays tropicaux, principalement
pour la matière colorante de ses semences. Celles-ci sont d’un
beau rouge à la surface. On les traite écrasées par l ’eau chaude, puis on
les laisse fermenter ; mais on peut aussi (du Montel), sans fermentation et
sans broiement de la graine, en séparer la matière colorante plus pure.
La matière rouge isolée est réunie en pains solides. Elle est de nature
résineuse et s’enflamme assez facilement. On s’en sert pour teindre les
étoffes, pour colorer le beurre, la cire et le chocolat. Les CaraiLes s en
enduisent le corps, prin cipalement pour éviter les piqûres des insectes.
C’est une matière purgative qui a été préconisée contre les dysenteries
des pays cliauds et paraît agir à la façon de l’ipécacuanba ; elle n est pas
employée dans la médecine européenne. . _ . • i
L e s Flacour t ia sont surtout des plantes à fruits comestibles, principalement
les F. sepiaria R o xb ., sapida R o x b ., ine rmi s RoTB. ,Bamontchi
Lh é r Dans l’In d e , le F. sepiaria passe pour alexipharmaque ; et 1 on
mange comme toniques, stomachiques et astringentes les jeunes pousses
d u F. Cataphracta R o x b .
Ln grand nombre de Samydées sont également astringentes, notamment
le Guidonia ovata Ì Ì .Rì i (Anav inga ovata L amk. — Ca s e a n a
ovata Yi . ) , de la Guyane, qui s’emploie comme ant irhumat ismal ; le
G. ulmi fol ia H. R n (Casearia u lmi fo l ia Vahl) , qui sert au Rrésil au
traitement des plaies, des morsures de serpents et des aifections du coeur,
le G. Lingua M a r t . , qui passe au Brésil pour guérir les fièvres malignes
et les pblegmasiesxinternes ; le G. adstringens H. R n , qui se piescril au
Para comme cicatrisant des plaies. Au contraire, le G. esculenta H. Bn
(Casearia esculenta R o x b . ), des monts Circars, dont on mange la feuille,
a une racine amère et purgative.
Les Acomas (Homal ium) , principalement VH. racemosum J a c q . ,
espèce amér icaine, quelquefois cultivée dans nos jardins botaniques,
sont souvent astringents ; leur racine est considérée à la Guyane comme
un b o n m é d i c a m e n t antigonorrhéiqiie. Par contre, les Loet ia apetala et
resinosa servent, aux Antilles, de médicaments évacuants ; leur suc
résineux est drastique ; et à Maurice, VAphloia theiformis B e n n . [PiocTcia
theiformis W.) a une écorce nauséeuse qui sert aux mêmes usages que
l’ipécacuanha.