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fragments, les copean.x et la poussière, même les rebuts du tour.
Dans un cylindre de ce bois suffisamment âgé, dur, lourd, ne surnageant
pas dans l ’eau (son poids spécifique estenviron 1,3), épais d ’un demi-pied,
par exemple, on distingue un aubier jaune clair, d ’un à deux pouces
d ’épaisseur, et un coeur très dur, d ’un brun foncé, pins ou moins verdâtre.
A l ’oeil nu on avec un très faible grossissement, on distingue des coucbes
concentri(]ucs aussi bien dans le coeur que dans l’aubier, et dans celui-ci des
zones vasculaires assez nettes. Les rayons médullaires sont peu visibles,
mais très nombreux et régulièrement disposés. On aperçoit des masses
résineuses brunâtres dans les
pores du coeur, à moins que la
résine n ’en ait été extraite,
comme il arrive trop souvent
dans certains bois du commerce
qui doivent être absolument
rejetés. Ce bois est constitué,
outre les vaisseaux, p a r des
fdjres fusiformes, assez courtes
et finement ponctuées, dont la
coupe transversale est polygonale.
Dans le coeur, leu r paroi
est plus épaisse et leur lumière
plus étroite que dans l ’aubier.
Des rayons médullaires nombreux
et formés d’une seule
rangée de pbytocystes ponctués,
à coupe polygonale, sont interposés
Î'Tg . 2572. — Guaiacum officinale. Bois, coupe
trausversale. Le coeur est partagé en zones
radiantes par les rayons médullaires.
aux quartiers de l ’au b ie r .
Dans le bois, ils sont coupés â angles variables par des fissures ir r é g u lières
au niveau desquelles les éléments sont comprimés, déformés,
détruits en partie et remplacés par des cavités souvent pleines de ré sine.
Celle-ci s’accumule plus généralement dans des canaux à paroi
ponctuée, rayée ou réticulée. C’est elle qui donne au bois de Gaïac sa
valeur. Elle a souvent élé, à partir du milieu du dix-septième siècle,
substituée au bois potir l’usage Ibérapeutiqiie.
Aux Antilles, on l ’extrait souvent encore du tronc de l ’arbre, soit â
l’aide d ’incisions, soit exsudée spontanément. Aux Gonaïves, on favorise
souvent cette exsudation en cbauirant lesbûcbes de Gaïac. Port-au-Prince en
■exporte ju sq u ’à plus.de 18 000 kilogrammes en une année. Elle est alors
fort impure. A l’état de pureté, elle est cassante, vitreuse, brune, avec
xi-ne légère feinte verte, et sa poudre grisâtre verdit au contact de l’air.
Elle a une légère odeur de benjoin et renferme une matière colorante
(jaune de Gaïac) des acides gaiaconique, gaiarét ique et gaïacique, de
la gomme (Hadelicb). On ne l’obtient pure qu’en traitant le bois râpé par
l ’alcool rectifié. L’écorce du G. officinale est peu usitée ; elle renfernuï
une résine analogue à celle du bois, mais cependant diflérente.
Le bois et la résine de Gaïac, quoique ayant beaucoup perdu de le u r
ancienne réputa tion, s’emploient encore comme antigoutteux, sudori-
fiques, diaphorétiques, antisypbilitiques et altérants.
Le Gu a ia c um sa n c tum L. (fig. 2573) ou Bois saint, Gaiac îi f r u i t s
tétragones, est une espèce très voisine de la précédente, dont le fruit est,.
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Eig . 2573. — Guaiacum s a n c tum. Rameau florifère et fructifère.
■en effet, souvent 4-gone, 4-loculaire ou 5-loculaire et 5-gone. On le distingue
ordinairement aussi du précédent par le nombre des folioles de ses.
feuilles, qui est souvent de 3 paires et qui peut s’élever ju sq u ’à 4, 6 ou
7 paires. Ges folioles sont généralement moins rigides et moins lisses que
celles du G. officinale, plus pâles, plus jaunâtres , plus insymétriques et
plus étroites quant à leu r longueur, plus longuement obovales, plus finement
veinées, mucronées, rappelant en somme davantage celles de c e t-
tains Sénés. On dit les fleurs également bleues, et les sillons qui séparent
les unes des autres les loges du fruit, sont assez profonds. On peut coram
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