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dressée, chargée d’un duvet serré ; à feuilles alternes, décurrentes, les
inférieures rassemblées à la base en rosette ; les supérieures de plus en
plus petites, ovales ou ovales-oblongues, subaiguës à la base, toutes
sessiles, mais les inférieures brusquement atténuées à la base, de façon à
Fig. 3 1 4 5 -3 1 4 7 .— D igitalis p u rp u re a . Port; fleur entière et coupe longitudinale.
simuler un pétiole ailé sur les bords. Le limbe est découpé en crénelures
mousses (sans dents saillantes), séparées les unes des autres par des
sinus peu profonds, mais aigus, couvert d ’un duvet mou et pâle, penninerve,
avec une côte large, convexe en dessus, comme les nervures réticulées,
saillantes en dessous et blanchâtres. Les poils sont simples et cloi-
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sonnés. Les fleurs sont disposées en une longue grappe terminale, à pédicelles
penchés, pubescents, occupant
chacun l’aisselle d ’une des
bractées alternes. (Dimensions •
feuilles b as ilaires , 20-40 centimètres,
sur 6-10 cent, de la rge ;
inflorescence, 15-30 cent. ; pédicelle,
environ 1 cent.; calice,
1 1/2 cent.; corolle, 4 cent.;
gynécée, 3 cent, de long ; fruit,
1-1/2-2 cent.; graine, mill.)
Cette belle plante habite nos
bois et nos collines, dans les te r rains
secs, incultes et siliceux. Sa
floraison est complète en juillet.
Elle croît dans presque toute
l ’Europe, sauf dans les parties
purement calcaires, et se trouve
aussi dans les îles occidentales
du nord de l ’Afrique. Elle est
cultivée conjme ornementale dans
les ja rdins . On n ’emploie guère
en médecine que ses feuilles
(flg. 3148), qu’on ne peut, quand
on connaît les caractères ci-
dessus énoncés, confondre, quoi
qu’on en ait dit, avec aucune
autre feuille indigène, et qui
doivent être recueillies pendant
la deuxième période de végétation
de la plante, au moment où elle
va fleurir. C’est alors q u ’elles
sont, p a r a î t - i l , le plus riches en
digitaline, alcaloïde cristallisable,
et en d’autres principes moins
connus. La saveur des feuilles est
amère, et leur odeur, quand elles
sont f raîches , désagréablement
herbacée. Sèches, elles ont un
parfum assez agréable, rappelant
celui du thé et de certaines pâtisseries
; on sait q u ’elles constituent
Fig. 3148. D ig ita lis p u rp u rea . Feuille.
le type le plus puissant connu des médicaments cardiaques et diurétiques.