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ie s stylaires de couleur rouge, chargées de nombreux poils stigmatiques.
(Dimensions : épaisseur des branches, 2-G cenlimètres ; gaine des feuilles,
20-30cent.; limite, i-3 mètr.;inilorescence totale, i-2 m.; épillets, 1 /2 c e n t . )
On croit celte planle originaire de l’Inde; elle fut introduite dans la
Perse au commencement du moyen âge. De là les Arabes l ’apportèrent
dans la région méditerranéenne, et elle est encore cullivée aux environs
de Malaga. A la fin du quinzième siècle, elle fut portée à Saint-Domingue,
et un peu pins tard au Brésil. Aujonrd’bui ses diverses variétés sont cultivées
dans tontes les régions tropicales du globe. Elles se rencontrent dans
nos serres où elles ne fleurissent pas. Même dans les pays tropicaux,
leurs fruits sont rares , et il ne nous a pas été donné de les observer.
Ce sont les tiges, exceptionnellement pleines, qui renferment la sève
sucrée, sauf dans leur portion supérieure où elle est à peine sapide, et
qu’on retranche souvent alors que l’on coupe les cannes. Celles-ci sont
broyées dans des moulins de fer, et le suc qui s’en écoule est le vesou;
on le cbauife avec de la chaux pour en extraire un sirop qui cristallise par
le refroidissement. G’est celui-ci qui, ultérieurement, est raffiné pour faire
du sucre blanc cristallisé. Nous n ’avons à tra ite r ici, ni des cassonades, ni
des sucres brûlés ou caramels, ni des mélasses, ni du rhum, substances
qui ont toutes été plus on moins employées en médecine.
Les Sorgho (Sorghum) ont été comparés aux Sac charum pour la production
du sucre, notamment le S. saccharalum, qui a servi aussi à l a
fabrication d un alcool. Les So rg h um ont été le plus souvent d ’ailleurs
lappoités au genre Andropogon, auquel appartiennent les plantes dont
nous avons maintenant à dire quelques mots.
Andropogon.
Les Andropogon sont des Graminées caractérisées par des épillets
biflores : la fleur supérieure hermaphrodite ou unisexuée; l’inférieure
neutre et pourvue d’une seule glume. Ces épillets sont géminés ou ternés
sur les ramifications des axes de l ’inflorescence ; le médian sessile et fertile;
les deux autres stipités et stériles. Les glumes sont mutiques et
s’indurent finalement. Les glumelles, plus courtes, sont dissemblables;
1 inférieuie est aristée ou mutique; la supérieure , qui peut manquer, est
plus petite et mutique. Les étamines varient en nombre de 1 à 3. D y
a 2 glumelles obtuses, et le style a 2 branches plumeuses. Le fruit est
libre dans l’intérieur des glumes.
L’A. Na rd u s L. (A. coloratus N e e s . — A. f lexuosus N e e s . —
A. Iwarancusa D o x b . (part.). — A. Ala r t in i Tiiw.) paraît être au -
joiird’lmi la principale source des essences de Graminées, dites à odeur
de citron ou de citronelle. C’est une grande berbe vivace de l’Inde,
figurée pour la première fois par MM. Bentley et Trimen (Medic, plant s ,
n. 2,)7), qui a un épais rbizome, cbargé de racines adventives, se con-
MONOCÜTYLÉDONES. 1 3 7 7
tmuant avec une lige aérienne dont la longueur atteint 2 mètres, et qui
porte de longues et larges feuilles dressées, les inférieures parfois ré duites
à leur gaine, toutes pourvues d’une courte ligule brune, scarieuse
et lacmiée. Ses petits épillets occupent les divisions d ’une inflorescence
ramifiée. On croit la plante native de Ceylan ; elle est abondamment
cultivée dans ce pays, à Singapour et dans plus ieurs localités de l’Inde
anglaise; elle est principalement caractérisée, parmi ses congénères,
pa r sa couleur roussâtre, la brièveté de ses épis et l’étroitesse de
ses feuilles (Munro). Ses diverses parties donnent à la distillation
une essence à odeur de citronnelle, comparée encore à un mélange de
citron et de rose. C’est principalement avec cette essence et celle^ des
espèces voisines qu’on falsifie aujourd’hui la véritable essence de
roses (p. 538). Elle passe pour stimulante, carminative, diapborétique,
antispasmodique, etc. A l’intérieur, on l’emploie de plus en plus, dans
l’Inde anglaise, contre les rbumatismes , les névralgies, etc.
L’A. ci tratus DC., espèce voisine, connue seulement à l ’état cultivé,
est la plante que les Anglais nomment Herbe à l’huile de Ci t ron ou à
l’huile de Verveine, a cause de son odeur. Ses feuilles sont plus glauques
que celles de la précédente espèce. G’est l ’A. Schoenanthus W a l l .
(nec L.), le S i r e t des Javanais, et la plante à Vessence de Mélisse de
l ’Inde du commerce. Elle sert aux mêmes usages que l’A. Nardus .
L’A. Schoenanthus h. (A. pachnodes T b i n . — A. Ma r t in i R o x b . ) est
l ’espèce la plus connue de ce groupe; elle est cultivée dans l’Inde et aux
Antilles. C’est une de ses formes, observée dans l’Himalaya, que Royle a
nommée A. Calamus a romat icus et qui a été souvent confondue avec
1 Acore vrai (p. 1444). On croit q u ’elle produit les essences commerciales
dites dans l’Inde : de Rusa, de Cingembre et de Ce ranium.
L ’A. laniger D e s f . (A. Olivieri Boiss.) est une espèce de l ’Afrique
septentrionale, de l’Orient et de l ’Inde du Nord. On croit que c’est l ’A.
Iwarancusa R o x b . et le Schoenanthus ou J u n c u s odoratus des p h a rma copées
européennes ; mais sur cette plante, comme sur les précédentes,
il y a encore beaucoup de doutes à lever, principalement quand il s ’agit
d’attribuer les essences exportées de l’Inde à telle ou telle espèce.
G’est aussi à une espèce de ce genre, l’A. mu r i ca tu s R e t z . , q u ’on rap porte
la production du Vétiver, substance odorante qui s’emploie surtout
en parfumerie et qui sert à g a rantir les étoffes des attaques des insectes.
Parmi les Graminées d’un intérêt secondaire nous citerons encore :
La Canne de Provence, ou Crand Roseau (Arundo Donax L.), herbe
élevée du Midi, à épillets 2-5-flores. Les fleurs y sont distiques et h e rma phrodites,
sauf la supérieure, souvent rudimentaire. Son rhizome se vend
encore beaucoup pour suppr ime r le lait chez les femmes qui ne doivent
pas n o u r r i r ; il se présente souvent en tranches ou tronçons, spongieux,
mais assez durs, d ’un blanc jau n â tre , inodores. Leur surface est
luisante, coriace, striée en long et annelée. On y trouve de la silice, un
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