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1356 THAl'l'É DE BOTANIQUE MÉDICALE.
VIH. P. L a r i x L. {Abies L a r i x L amk . — L a r i x decidua Mi l l . L.
europæa DC.). — Cette espèce (fig. 3370-3374), type de la section des
Mélèzes (La r ix ) , atteint de grandes dimensions (30 mètres). Ses branches,
irrégulièrement étalées ou tombantes, portent des feuilles nées en grand
nombre et rapprochées sur de courts rameaux tubercnliformes, alternes
sur les branches de l’année précédente, étroites, planes, d’un vert gai et
caduques. Les cbatons mâles sont solitaires, obovoïdes, sessiles, entourés
de bractées et formant un involucre subcampanulé. :Les cônes, également
solitaires, portés par des pieds courts, çà et là le long des rameaux, sont
Fig. 3370-3374. — P in u s L a r ix . Inflorescence màle, entière et coupe longitudinale ;
inflorescence femelle; une de ses bractées avec Técaille florifère; l’écaille, coupe
longitudinale, montrant une fleur femelle renversée et coupée en long.
dressés, ovoïdes, à écailles minces, imbriquées, arrondies, tronquées ou
écbancrées au sommet que dépasse la bractée, d ’abord rougeâtre et
terminée par une languette subulée. Les fruits sont deux fois plus courts
que leur aile, semi-lancéolée et arrondie au sommet. (Dimensions ;
feuille, 2-4 centimètres ; chaton mâle, 1 1/2 cent.; cône, 2, 3 cent.)
Cet arbre est originaire des régions montagneuses de l ’Europe centrale
et s’élève ju sq u ’à un niveau de près de 2000 mètres. On le cultive beaucoup
dans nos parcs et dans nos bois. Son tronc porte un champignon
employé en médecine, l’Agaric blanc. Il fournit par incisions une substance
sucrée et laxative, la manne de Briançon, qui renferme de la
mélézitose (C^Hl^^O"); il produit surtout la térébenthine du Mélèze,
substance à peu près incolore et d ’une odeur douce, donnant à l a distillation
plus de 15 pour 100 d’essence. Cette térébenthine fait encore
aujourd’hui partie de Vemplât re diachylon g ommé , du savon de
Sta rkey, etc.
Genévriers.
Les Genévriers (Junipe rus ) ont les fleurs unisexuées, le plus souvent
dioïques. Les mâles se composent d ’un axe allongé le long duquel
s’insèrent des étamines, à connectif pelté, portant de 2 à 6 et souvent
4 loges introrses, déhiscentes chacune par une fente longitudinale. Les
lemelles sont disposées en chatons globuleux qui portent 2 ou 3 verticilles
de 2, 3 bractées, et, dans l’aisselle des bractées du verticille intérieur ou
des deux intérieurs , nue on deux fleurs femelles, dressées, construites
F ig . 3375. — J u n ip e r u s c om m u n is . L, branche chargée de fruit; M, étamine; N, fleurs
femelles ; 0 , fruit composé entier; P, le même, coupé en lo n g ; Q, fruit isolé.
comme celle d’un Pin, avec les 2 lobes du style court souvent inégaux,
l’un antérieur et l ’autre postérieur. Les fruits sont secs, à péricarpe p a r -
lois très dur et renfermant une graine albuminée dont l ’embryon a les
cotylédons infères, au nombre de 2, ou plus rarement 3-5. Ce sont des
arbres ou des arbustes, souvent odorants, à feuilles persistantes, rigides,
opposées ou ternées. Autour de leurs fruits secs, les bractées extérieures
aux fleurs, plus ou moins unies entre elles, s’hypertrophient et deviennent
charnues, de façon à envelopper l ’ensemble du fruit composé ; c’est ce
qu’on a appelé à tort les baies des Genévriers.
Les principales espèces utiles sont les suivantes :
1. Le Genévrier commun (Junipe rus cowwmms L.) (fig. 3375) ou Cadé,
Pétron, Pétrot, Genèvre, est un arbuste dressé, très rameux, à feuilles
ternées, sessiles, rigides, terminées en pointe épineuse, gJaucescentes.
Ses petits chatons mâles sont rapprochés vers le sommet des rameaux.
Ses fleurs femelles sont accompagnées de 6 feuilles modifiées, disposées