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Ses rameaux sont noueux et les entre-noeuds coudés les uns sur les autres.
Les fleurs sont dioïques, les mâles 2-andres. Les chatons femelles sont
bien plus courts que les feuilles, el les divisions du style sont au nombre
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de 3-5. Celte espèce croît communément dans l’Inde,
à Java, à Bornéo, aux Philippines; elle a été inlro-
duite dans l’Amérique tropicale et se cultive dans nos
serres, où elle fleurit très rarement. Le Bétel est
une plante stimulante, sialagogue ; il sert, dans toute
l ’Asie tropicale, à envelopper le mélange d’arec et
de chaux pulvérisés q u ’on emploie tant comme masticatoire.
Beaucoup d’antres Piper ont aussi une valeur très
secondaire au point de vue médical. Ce sont : au
Brésil, les Piper umbe l latum L. (Caapeba, Par i -
parobo), ma r g in a tum Jacq. (P. cordatum V ahl ) ,
Par thenium B. et P a v ., Hof fmanseggianum Ma r t .
{ci trifol ium L ink) , u n g u ic u la tum B. et P a v . , etc.,
tous stimulants, digestifs, diuréliques, etc. Le Ja-
borandi, qu’au Brésil on considère comme le véritable,
et qu’il ne faut pas confondre avec ceux qui
s’emploient en Europe et qui sont des Pi locarpus
(Butacées), est le P. Ja borandi V e lloz . (Serronia
Jaborandi Gu i l l em . et P e r r . ) , espèce sudorifique et
sialagogue, dont Pison avait déjà constaté les puissants
effets. Dans r in d e , le P. arborescens (Si r ium
ai borescens te r t ium B umph . ) passe pour un rubéfiant
énergique.
Les Peperomia, plantes d’un genre voisin, sont
employés comme stomachiques , notamment en Guinée
le P. g ra n d i folia, et en Amérique les P. his -
Eig . 2419. — P ip e r
/?e//e. Fruit composé.
pidula, trifolia, rotundi fol ia, variegata, etc.
Les Cbloranthées que nous avons fait entrer à titre de série dans cette
famille et qui diffèrent des Pipérées par leur ovule orthotrope, descendant
dans la .loge ovarienne, sont aussi aromatiques et quelquefois médicinales;
notamment des Chloranthus tels que Vofficinalis B l . et le bra-
chystachys B l . , à odeur camphrée et à saveur amère, dont les montagnards
javanais préparent des infusions stimulantes, souvent efficaces
dans les fièvres énervantes de ces pays, et vantées même contre les accès
de fièvre pernicieuse. A Taïti, VAscar ina polystachys F o r s t . a des propriétés
aromatiques très persistantes. En Amérique, les H e d y o sm um ,
plantes d’un genre voisin, à fleurs unisexuées, dont les mcàles sont représentées
par des épis d’étamines, sans périantlie aucun, sont populaires
comme médicaments. L’/ / . arborescens Sw. (fig. 2420-2425) et VH.
natans Sw. se donnent contre les spasmes et les dyspepsies. L ’H. Grani zo
L in d l . e s t c i t é c om m e a n t i s y p h i l i t iq u e . L ’H. Bo n plandianum K. , e s p è c e
c o l omb i e n n e , e s t a n a l e p t iq u e , r e c om m a n d é d a n s l e s c a s d e f ièvr e s p e r n i -
FiG. 2420-2425. — H e d y o smum arborescens. Inflorescence mâle; étamine; fleur femelle
entière et coupe longitudinale; fruit entier et coupe longitudinale.
cienses, de lumbago, de migraine. Plusieurs de ces plantes aromatiques
et stimulantes partagent avec les Pipe r de la section Ar tanthe, dont elles
ont les propriétés vulnéraires et cicatrisantes, le nom de Herba Soldado.
URT IGAGE E S
Les Orties (Urtica) (fig. 2426-2431), dont cette famille tire son nom,
ont des fleurs unisexuées, à calice té tramère. Dans les fleurs mâles, on
trouve quatre étamines à anthères introrses et à filets élastiques, et un
gynécée rudimentai re; et dans les fleurs femelles, un ovaire uniloculaire,
surmonté d’un bouquet de poils stigmatiques et contenant un ovule ortbo-
trope, à peu près dressé, à micropyle supérieur. Le fruit est un achaine,
et la graine orthotrope contient, dans un albumen cbarnu, un embryon axile,
à radicule supère. Les Orties sont des herbes annuelles ou vivaces, ou plus
rarement des plantes frutescentes, à rameaux souvent tétragones, à feuilles
opposées, accompagnées de stipules interpétiolaires, et à fleurs disposées
en glomérules disposés sur un axe axillaire commun, ou en capitules, ou en
grappes, ou en épis, simples ou ramifiés, souvent unilatéraux, ou monoïques,
ou dioïques. Dans le premier cas, les inflorescences sont tantôt an-
drogynes et tantôt unisexuées.
M-, If ■