de bonne qualité, et la gomme soluble les 15 à 20 centièmes. La résine
est la portion colorée et active dans le médicament; elle en constitue
aussi la matière colorante, employée dans les arts. Elle est inodore,
d’une saveur âcre, prenant à la gorge, insoluble dans l ’e au , soluble dans
1 alcool, q u e l le colore lortement en jaune. Sa poudre est ja u n e ; mais,
réunie en masses, elle est d ’un rouge plus ou moins intense. Ce latex est
contenu dans des canaux sécréteurs anastomosés, qui abondent dans toutes
les parties du G. Ha n b u r y i et dont quelques-uns sont très volumineux,
dans les t i p s par exemple. Lâ ils siègent principaiement dans le p a ren chyme
cortical, le liber, à la périphérie de la moelle, etc.
On dit q u ’â Ceylan le G. Morella D e s r o u s s . , principalement distingué
du précédent par ses fleurs mâles sessiles, donne de bonne gomme-gutte,
de même q u ’à Travancore le G. t ravancor ica, R o x b . et dans une grande
partie de l’Inde le G. pic tor ia R o x b . , type d ’un genre Xanthochymus
ou Stalagmi t i s pour certains auteurs et qui, cultivé dans nos serres, y
fleurit et fructifie assez souvent. Son lalex épais est d ’un beau jaune pâle.
En Cochinchine, le G. Gaudichaudi i T r i . et P l . , qui appartient,
comme le G. Hanburyi , à la section Hebradendron, donne aussi, d’après
M. P ie r re , de très bonne gomme-gutte et devrait être exploité. Il a des
feuilles de la même forme que celles de G. Ha n b u r y i , mais plus petites,
avec des branches et des rameaux plus grêles; et ses étamines, s’ouvrant
aussi par un opercule, sont moins nombreuses que celles du G. Ha n buryi
, car leur nombre descend dans certaines fleurs ju sq u ’à 5. La fleur
femelle a la portion stigmatifère du style plus déprimée et moins profondément
divisée. Les pétales sont relativement plus grands que ceux du
G. Ha n b u r y i , et les fruits plus petits. Les fleurs sont d ’un jaune pâle.
Cette espèce se trouve aussi sur les montagnes de la Cochinchine du sud,
mais sur la rive gauche du Mékong, notamment dans les monts Mu-noa,
Dinh, à Rienboa. Son nom indigène est Cd nà. Reancoup d’autres Garcinia
pourraient probablement donner de bonne gomme-gutte; on pourrait
essayer à ce point de vue d ’utiliser les espèces qui croissent dans notre
colonie néo-calédonienne.
Le G. indica Ch o i s . {G. p u r p u r e a R o x b . — G. celebica D e s r o u s s .
(nec h . ) . ~ B r i n d o n i a indica Du p . - T h . ) , belle espèce indienne, à fleurs
tetramères, subdioïques, polyandres, à ovaire 4-8-loculaire, à fruit sphérique,
d ’un rouge foncé, qui renferme 4-8 compartiments monospermes,
porte dans son pays natal le nom de Ko lum. Ses semences assez volumineuses,
â embryon indivis, servent â l’extraction d ’une huile concrète,
nommée beurre de Ko k um ou huile concrète de Mangos tan, dont elles
contiennent ju sq u ’à un tiers de leur poids et qui est essentiellement formée
de stéarine (Rouis). On s’en sert dans l ’Inde pour p rép a re r des
onguents, des suppositoires, des emplâtres; mais son usage n ’a guère
pénétré en Europe. Le péricarpe de cette espèce est comestible.
Le G. Mangos tana L. (fig. 2851, 2852) est une très belle espèce de
l’Asie et de l ’Océanie tropicales, dont on ne connaît que des pieds femelles,
cultivés dans tous les pays tropicaux, et souvent aussi dans nos serres
chaudes, à grandes fleurs 4-mères, pourvues de staminodes en nombre
Fig. 2851, 2852. — Garcinia Mangostana. Fleur lemelle, entière et coupe
longitudinale.
indéfini et généralement de 6-8 loges à l ’ovaire. Son fruit est une baie à
péricarpe coriace, amer, a s tringent, coloré en rouge foncé. On mange la
couche tégumentaire extérieure de ses graines en forme de quartier,
couche blanche, sucrée, aromatique et, dit-on, d ’une saveur exquise.
O M B E L L I F E R E S
Les ümbellifères tirent leur nom de la disposition ordinaire de leurs
fleurs en ombelles, et ces ombelles sont généralement composées. La fleur
elle-même a un réceptacle concave qui loge entièrement un ovaire infère
et dont les bords supportent : un calice ordinairement court, représenté
par 5 dents, parfois même nul, et 5 pétales alternes, égaux ou bien plus
souvent inégaux, ceux qui sont tournés du côté de la périphérie des inflorescences
étant presque toujours de beaucoup les plus développés. Ils
s ’atténuent presque toujours â leur base, et presque toujours aussi leur
sommet s’incurve ou s’infléchit, de façon à venir se loger dans la concavité
du pétale q u i, ses bords se dilatant en même temps plus ou moins, peut
paraître émarginé ou inégalement trilobé. Les étamines sont en même
nombre (jne les pétales, alternes avec eux et insérées comme eux sous le