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La Ciguë vireuse {Cicuta virosa L. Cicutar ia aquatica Lamk. —
Cor iandrum Cicuta Roth. — Sium Cicuta V est.) (fig. 28G0, 2tSG7) ou
Ciciitaire aquatique, Persil des fous, de chat, des marais, est une Ombel-
lifère-Garée. Le genre Cicuta a des fleurs à 5 sépales aigus ; une corolle
et un androcée de Ca r um; un fruit largement ovoïde, suborbiculaire ou
même plus large que long, quelquefois subdidyme, comprimé perpendiculairement
à la cloison et transversalement elliptique, plus ou moins res serré
au niveau de la commissure et surmonté des stylopodes déprimés et
entiers. Les côtes primaires sont épaisses, obtuses, blancbâtres. L’épi-
carpe mince se sépare quelquefois des coucbes plus profondes du fruit.
Fig. 2866, 2867. — Cicula virosa. Fruit entier et coupe transversale.
Gelui-ci a un carpopbore bipartite et des bandelettes solitaires dans les
vallécules, étroites ou larges; celles de la commissure larges et disposées
presque en croix sur une coupe transversale. La graine est presque a r rondie
ou parfois anguleuse ; à face plane ou légèrement convexe. Les
Cicuta sont des plantes de Rbémisplière boréal des deux mondes, vivaces,
glabres, à feuilles composées ou décomposées-pennées; à ombell.es composées,
avec un involucre formé de quelques bractées ou nul et des involucelles
à bractéoles petites et nombreuses. Le C. virosa est une berbe de
grande taille (50 centimètres à l ”',50), à rhizome tubéreux et tronqué, s’enfonçant
dans la vase des marais et cbargé, au niveau des noeuds, de racines
adventives. Ses rameaux aériens sont fistiileux et ses feuilles bi- ou tr ipinnées.
Elle croît dans l ’Europe du Nord el dn Gentre, en Sibérie, au Kam-
schatka et dans l ’Amérique du Nord. Son odeur est désagréable et ses
divers organes renferment un suc jaunât re, très vénéneux. Elle a été,
dit-on, employée aux mêmes usages que la Grande-Ciguë.
Le C. maculata L. , espèce de l ’Amérique du Nqrd, voisine de la précé-
Fig. 2868. — Co n ium m a c u la tum . Tige florifère.
dente et qui s’en distingue surtout par ses larges rbizomes tubéreux, ses
tiges tachetées et ses folioles plus larges, est aussi plus vénéneuse. Ses
effets ont été comparés à ceux de l’acide cyanhydrique. Cependant, à petites
doses, elle a été vantée contre les névralgies et notamment la migraine.
BAILLON. 67
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