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un aspect argentin, et les graines, d’un brun rougeâtre, sont pourvues
d ’nn arille micropylaire.
Cette espèce babite non seulement les Babama, où elle croît sur les
collines peu élevées, mais encore plusieurs des Antilles, notamment Cuba
et peut-être l ’extrême sud des États-Unis. Son écorce s’exporte surtout de
Nassau, la principale ville de l ’île de la Nouvelle-Providence.
Cette écorce qui est la seule partie employée, se rencontre en fragments
longs de 2 à 15 centimètres et de la grosseur du petit doigt ou
au-dessous. Elle est généralement enroulée ou tubuleuse, plus ou moins
rugueuse ou fendillée et parfois recouverte d ’un Licben {Ver rucar ia
Fig. 2683. — Croton E tu te r ia . Coupe transversale de l’écorco; le parenchyme cortical
est interposé au suber e t aux faisceaux libériens.
alb issimakcE.) qui forme des plaques blancbes à sa surface. Profondément,
elle est d’un blanc grisâtre. Sa cassure est courte, résineuse; son odeur, aromatique,
agréable, assez analogue à celle de l ’écorce d eWin te r ; sa saveur,
amère el nauséeuse. Son tissu (fig. 2683) présente, sur la coupe transversale,
une coucbe subéreuse à pbytocystes quadrangnlaires , les extérieurs aplatis,
b ru n â tre s ; plus endedans, du parencbyme cortical â éléments polygonaux
dont la paroi est plus mince et plus pâle. Ce tissu se continue intérieurement
dans la zone des faisceaux libériens, et il est partout parsemé de
pbytocystes colorés en brun par une substance résineuse qui est caractéristique
de cette écorce. Les faisceaux libériens qui occupent la majeure
partie de l’épaisseur de l’écorce, sont séparés par des rayons médullaires,
le plus souvent formés d ’une seule série de pbytocystes polygonaux à
paroi mince, renfermant souvent un gros cristal d’oxalale de cbaux. Chaque
faisceau comprend des fibres libériennes imparfaites et les phytocystes
à matière résineuse colorée dont nous avons parlé plus haut. Les divers
phytocystes-cellnles à paroi mince de l’écorce peuvent souvent contenir
des grains de fécule, petits et nombreux.
L’écorce de Cascarille renferme une buile volatile, deux résines : l’une
acide et l ’autre neutre (Trommsdorff), de la gomme et un principe amer,
\a cascariUine (Miliiis). Elle s’emploie en médecine comme tonique, stimulante,
ordinairement sous forme d ’infusion ou de teinture. Elle
brûle en dégageant une odeur très aromatique et fait souvent partie des
pastilles odorantes qu’on emploie en fumigalions.
On a attribué la production de la Cascarille aux Croton Cascari l la L.,
lineare jACQ.,glabellus L. , f la v e n sL. , luc idusL. , qui donnent des produits
différents et considérés comme dépourvus de valeur commerciale.
Le C. niveus J a c q . {C. Pseudo-China S c i i l c h t l ) , du Mexique et du
Vénézuéla, donne l ’écorce de Copalchi, assez souvent introduite à diverses
reprises en Europe comme.médicament aromatique, amer, tonique, auti-
périodique, mais aujourd’lmi négligé.
Le C. Malambo K a r s t . d o n n e l’épaisse et filandreuse écorce deMalambo,
ou Palo-mat ras , Matras barlc des Anglais, jadis attribuée à un Dr imy s
et vantée aussi comme aromatique-amère, mais non adoptée en général
par la médecine européenne.
Excæcaria.
L e sEx coec a r ia , qui ont donné leur nom à une série des Euphorbiacées
uniovulées {Excæcariées), ont des fleurs unisexuées et le plus souvent
monoïques, réduites â une grande simplicité. Leur périantbe dimère ou
Fig. 2684-2686. — E x cæc a ria Agallocha. Fleur mâle, avec sa bractée; diagramme
de la fleur mâle et de la fleur femelle.
trimère, qui peut même disparaître presque complètement ou complètement,
ne protège que 2 ou 3 étamines centrales, à anthères extrorses, ou
un gynécée dont l’ovaire a 2, 3 loges et est surmonté d ’un style à 2, 3
branches stigmatifères. Le plus célèbre des Ex cæc a r ia est l’arbre au
f a u x Bois d'aigle ou de Calambac, commun su r les plages maritimes des
pays tropicaux de l ’ancien monde et qui est remarquable par ses feuilles
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