í hauteur , à branche^ souvent opposées, en partie stériles et spinescentes,
à feuilles opposées ou alternes, très rapprochées sur les jeunes branches,
lar«-ement ovales, arrondies ou u n peu atténuées à la base et au sommet,
finement serrulées, penninerves, très saillantes en dessous, ainsi que la
côte qui est munie de cbaque côté de 2, 3 nervures convergentes. Les
stipules sont subulées et bien plus courtes que le pétiole. Les fleurs sont
polygames-dioïques, supportées par de fins pédicelles, plus longs que le
réceptacle ; 4-mères, 4-andres, à calice aussi long ou plus long que le
réceptacle. Le fruit est sphérique, noirâtre, drupacé, à [4 noyaux (dont
1-3 souvent avortés), à graines ovoïdes, 3-gones. (Dimensions : feuille,
5-8 centimètres sur 3-5 de la rg e ; pétiole, 2-3 cent.; pédicelle, 1, 2 cent.;
fleurs, 1 / 3 cent. ; fruits, 2 /3 -3 /4 cent.)
Cette espèce se trouve dans les bois, les haies de nos pays. Elle fleurit
en mai, juin et mûrit à la fin de l ’été ses drupes , qui sont la partie
employée en médecine. Leur suc frais est vert, d ’un goût amer et d ’une
■odeur désagréable.C’est un puissant purgatif hydragogue, dont l’usage est
souvent accompagné de nausées, de coliques, de vomissements. On en
p rép a re parfois u n sirop pour les enfants; mais ce remède est actuellement
plus employé en vétérinaire qu’en médecine humaine.
On pourrait substituer beaucoup d ’autres Rhai f inus au R. cathart icus ,
notamment la Dourgèiie (D. Frá n g u la L.) {Yig. 2758, 2759), 1 Alaterne
(R. Alaternas h. ) et les R. alpinus, infectorius, p um i l u s , saxat i l i s .
L’écorce interne des R. Frá n g u la et sanguineus est très âcre, employée
• au traitement de la gale. Un grand nombre de Nerpruns sont tinctoriaux.
Jujubiers.
Les Jujubiers (Zi z yp h u s ) ont des fleurs à réceptacle peu profond,
F doublé d ’un disque déprimé, 5-gone. Leu r périanthe est analogue à
- celui des Nerpruns, et leurs 5 étamines oppositipétales ont des anthères
' introrses ou subextrorses. L’ovaire est 2-4-loculaire, et le style se partage,
« dès sa base ou plus haut, en 4 branches stigmatifères. Le fruit est une
< drupe globuleuse ou ovoïde, dont la base est souvent accompagnée de la
'•cupule réceptacnlaire. Le noyau osseux est 1-3-loculaire, 1-3- sperme. Les
graine s sont plan-convexes, lisses, à albumen épais, mince ou nul, à
embryon dressé et cbarnu. Les Jujubiers sont des arbustes dressés ou
grimpants, souvent chargés d’aiguillons arqués , à feuilles alternes,
■•entiéres ou finement découpées, 3-5-nerves à la base, avec deux stipules,
- spinescentes toutes deux, ou l’une d’elles seulement ; à petites fleurs
jaunes ou vertes, groupées en cymes axillaires et souvent ombelliformes.
La pulpe des fruits des Jujubiers est sucrée, mucilagineuse, un peu
: acide ou astringente. Elle est réputée pectorale et devrait faire partie d e là
V pâte de jujubes, oû elle est trop souvent remplacée par de la gomme et
"quelques substances aromatisantes. Les véritables jujubes du commerce
sont les drupes du Z i z y p h u s vulgaris L amk {Rhaninus Zi z yphus L . )
(fig. 2760-2763), espèce syrienne, aujourd’hui cultivée dans une partie de
l ’Europe méditerranéenne. Les fruits du Z. Jujuba L am k , espèce indochinoise,
ne sont pas chez nous employés en médecine.
F i g . 2760-2763. — Z iz y p h u s vu lgaris. Fleur entière et coupe longitudinale ;
fruit entier et coupe longitudinale.
Les Cé l a s t r a c é e s formaient jadis avec les Rhamnacées une seule et
même famille. Elles s’en séparent avant tout par ce caractère que leurs
étamines sont alternipétales et non oppositipétales. Nous avons admis
dans cette famille les 7 séries des Evonymées, Stackhousiées, Goupiées,
Az imé e s (Monetiées), Hippocratéées, Ruxées et Geissolomées.
La série des É v o n y m é e s renferme, outre les Fusains (Evonymus ) , les
Celastrus et les Catha. Ge dernier genre ne comprend qu’une espèce, le
C. edulis F o r s k . (Celastrus edulis V a h l ) , dont les propriétés physiologiques
ont beaucoup occupé les médecins. C’est un petit arbuste glabre,
de l’Arabie et de l’Afrique austro-orientale, à feuilles le plus ordinairement
opposées, oblongues-lancéolées, presque entières ou serrées,
accompagnées de petites stipules ciliolées, et dont les petites fleurs, disposées
en cymes axillaires, sont 5-mères, avec un calice et une corolle
imbriqués, 5 étamines alternipétales, extérieures à un disque hypogyne,
un ovaire à 3 loges contenant chacune 2 ovules ascendants, à micropyle
intérieur. Le fruit est une capsule loculicide, à graines inférieurement ailées
et albuminées. Cette plante a été comparée au thé et à la coca comme
médicament d ’épargne. G’est un stimulant que depuis longtemps les Arabes
emploient pour chasser le sommeil (Forskhal). En mâchant ses feuilles,
ils peuvent, as sure-t-on, passer toute la nuit sans dormir. Ces feuilles
fraîches sont cependant vénéneuses, au dire de certains voyageurs. D’autres
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