presque toutes des herbes aromatiques et astringentes. Les plus usitées
dans la médecine populaire sont : la Germandrée des bois (Teucr ium
Scorodonia L.) (fig. 3192, 3193), stimulante, à légère odeur alliacée; la
G. femelle (T. Botrys L.), légèrement sudorifique et s timulante; le Pet i t -
Fig. 3191. — L a m iu m a lb um . Port.
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Chêne (T. Chamædrys L.), jolie espèce vivace à fleurs roses, amère, un peu
âcre, stomachique; le Poul iot de montagne (T. mo n ta n um L.), à fleurs
blancbâtres, légèrement stimulant et diapborétique; la G. d’eau (T. Scor-
dium L.), à feuilles molles, à fleurs d ’un rouge terne, à odeur alliacée,
qui passe pour stomachique, antiseptique, et fait partie du Diascordium..
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Le S c u t e l la n a galericulata L., qui tire son nom de Toque de la
forme singulière de son fruit accompagné du calice persistant, est fréquemment,
comme plusieurs de ses congénères, proposé, comme remède de
la rage. C’est une petite herbe, peu active, de nos localités humides.
Les Monardes, rangées, à cause de leurs deux étamines fertiles, dans la
même série que les Sauges et le Romarin, ont des fleurs à corolle fortement
bilabiée, réunies en faux-verticilles solitaires et terminaux, ou en
Fig. 3192, 3193. — T e u c rium Scorodonia. Fleur entière et coupe longitudinale.
petit nombre et distants, vers le sommet des rameaux. Les bractées qui les
accompagnent sont grandes et colorées en rouge bu en jaune, pétaloïdes.
Les M. coccinea M ich x et fistulosa h . sont,'âux États-Unis, vantés comme
toniques et fébrifuges. Le M. punctata L. (M. lutea Mieux), ou Amer ican
Horse-Mint, à fleurs jaunes, avec des bractées roses et vertes, fait partie
de la pharmacopée des États-Unis. Il est employé aux mêmes usages que
nos Menthes. Son essence renferme une sorte de thymol; elle est tiès
-Stimulante, et, appliquée pure à l’extérieur, elle produit une forte ru b é faction,
même de la vésication. On la prescrit surtout contre les affections
rhumatismales et goutteuses, le choléra infantile, etc.
Les V e r b é n a c é e s forment une famille très voisine des Labiées et dont
les types à corolle irrégulière ne dilférent essentiellement de ces dernières
que par un caractère absolu : la non-gynobasie du style, qui s insère au
sommet de l’ovaire. Gette famille n ’est représentée dans notre pays que
par une espèce vulgaire, la Verveine officinale {Verbena officinalis L.),
ou Herbe a u x sorcières, du sens, du foie, sacrée, qui a des feuilles opposées
et des fleurs irrégulières disposées en épi (fig. 134), à androcée didyi
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