riibéfiaiit, un i r ri tant énergique. On emploie sur tout la farine des graines.
Leur couche légumeiitaire superficielle est formée de phytocystes-cellnles
blanchâtres qui, par l’action de l’eau, se transforment en mucilage, comme
la même partie dans la M. blanche. Leur embryon, soumis à la pression,
donne de 20 à 30 pour 100 d’une huile douce, inodore, non siccative.
L’essence piquante qui donne aux graines leurs propriétés thérapeutiques
n’existe pas dans les semences. Elles renferment du my ronale de potasse
(Will et Koerner), aujourd’hui encore nommé s in ig r in , qui est un composé
de sulfocyanure d’allyle, de sulfate de potasse et de sucre. Elles
contiennent aussi une substance albuminoïde, la myrosine, qui, lorsqu’on
porte les graines, broyées avec addition d’eau, à une température peu
élevée, produit, au contact de l’acide myronique, de l ’huile essentielle de
Moutarde, c’est-à-dire le sulfocyanure d’allyle qui en est la partie açtive.
On emploie surtout la graine de Moutarde noire en sinapismes, pédi-
luves sinapisés et en emplâtre s de diverses sortes. Dans l’Inde on
substitue pour cet usage aux graines du Brassica n ig r a celles du
B. ju n c e a {Sinapis juncea L.).
La Moutarde blanche ou Sénevé blanc, Plante au beurre, est le Br a s sica
{Leucosinapis) alba (Sinapi s alba L. — Leucos inapis alba S pa c h . )
(fig. 2366). G’est une herbe annuelle, qui a une tige dressée, sillonnée,
et quelques branches ascendantes, à feuilles toutes pétiolées, lyrées-pinnatifides,
dont les segments, au nombre de 5-9, sont oblongs, sinués-dentés.
Ses fleurs jaunes ontdes sépales très étalés et glabres,aussi longs à peu près
que le pédicelle. Le style est plus long que le fruit et persiste au sommet
de celui-ci, en forme de lame rigide on de faux un peu arquée, décur rente
sur le fruit lui-même, qui est très étalé, plus ou moins comprimé, fortement
bosselé au niveau des semences et hérissé de pointes rudes. Les
valves, qui ne se séparent pas facilement du reste du fruit, portent une
ou trois nervures saillantes, longitudinales, et des veines anastomosées
qui les unissent. Les semences, dont une est souvent logée vers la base du
style, sont globuleuses, glabres, blanchâtres, jaunes ou rarement brunes,
très finement alvéolées. (Dimensions : la plante, 20 à 60 centimètres;
feuilles, 6 â 20 cent.; fleurs deux fois aussi grandes que celles de la M.
noire ; fruit, 2, 3 cent, de long, sur 4, 5 millimètres de large ; graine,
3, 4 mill.)
Gette espèce se rencontre dans l ’Europe centrale et méridionale, dans
l ’Afrique du Nord, en Orient, en Ghine. Elle est cultivée pour l’usage
commercial, et ses graines ont été vendues comme médicament presque
universel par des personnes qui recommandent de ne pas les mâcher. Elles
n’agissent alors vraisemblablement que par le mucilage qui se produit en
abondance aux dépens de leur tégument superbciel en contact avec les
liquides du tube digestif. Leur embryon est composé de sulfocyanate
d’acrinyle, de sulfate de sinapine et de sucre. L’ensemble a reçu le nom
de sinalbine. Au contact de l’eau, la farine de ces graines, qui renferment
aussi de la myrosine, sépare les uns des autres les principes précédents.
Ges semences, pulvérisées et traitées par l’eau froide, constituent une pâte
qui ne renferme pas d’huile essentielle et qui est cependant un puissant
stimulant et un rub' f iant énergique. Pure ou mélangée à celle de la
M. noire, la farine de la M. blanche est aussi employée comme condiment.
La Roquette cultivée (Eruca sat iva L amk. — Bras s ica Eruca L.)
est très voisine des Brassica, dont elle ne devrait peut-être pas être
génériquernent séparée. Son fruit est turgide, à valves convexes, glabres,
portant une côte médiane. Le style forme une lame triangulaire-allongée,
plane, au-dessus du fruit, à peu près comme dans la Moutarde blanche. Les
semences y sont bisériées. G’est une herbe annuelle, qui croît dans les moissons,
les décombres, et qui a une tige lisse, ramifiée, des feuilles pinnatiséquées
et des fleurs blanchâtres ou jaunâtres, veinées de violet. Son
odeur est forte, désagréable; sa saveur piquante et âcre. On l’emploie
cependant comme condiment dans certains pays méridionaux ; on la dit
très stimulante et antiscorbutique. On l ’a proposée comme émétique
(Wauters). Les anciens en faisaient grand cas comme aphrodis iaque; elle
faisait partie de VElectuar ium magnanimi tat i s .
Radis.
Les Radis (Baphani is ) (fig. 2369, 2370) ont donné leur nom à la série
des Raphanées. Ils ont un fruit allongé, arrondi, ou séparé en articles
monospermes, comme dans les Ra -
phani s t rum, ou plus souvent indéhiscent
et partagé par des fausses cloisons,
résultant de l’hypertrophie des
placentas, en logettes monospermes.
Les graines ont un embryon â cotylédons
condupliqués. Les Radis sont des
herbes annuelles ou dicarpiennes; leur
racine pivotanfe devient souvent cha r nue
et par suite comestible. G’est ce
qui arrive dans les diverses variétés ÊIISIVI U
cultivées du Raphanus sativus L. Outre
les qualités alimentaires de ces
pivots, on dit la plante diurétique,
incisive, antiscorbutique, et l’on a incorporé
son suc à du miel pour l ’administrer
comme remède. Le Raphaneleon
des anciens se préparait avec Fig.2369.-Rapfta- Fig. 2370 -«apâa-
, • 1 . , T n 1 - n u s sa tivu s. Fruit n u s R a p h a n is -
la graine broyee dans 1 huile. Le Radis „on articulé. intm. Fruit.
noir, qui en est une variété ou peutêtre
une espèce (R. niger Mér.), a un pivot âcre et piquant, souvent