011 bal le liquide d’une façon particulière avec des bâtons, souvent coupés
à des Ar tocarpus , ces t -a -di re d’un bois léger, poreux et laiteux; le
gambi r s’y fixe sous forme d ’une boue jaunât re, qu’on rassemble dans’des
boîtes et qu’on découpe en petits cubes quand sa consistance est devenue
assez épaisse. Ces cubes, d’un brun rougeâtre à la surface, plus jaunes à
l ’intérieur, sont pleins de cristaux aciculaires. On a dit q n ’ils consistent
unique ment en acide catécbique, et la couleur jaunât re de la masse serait
due à du quercetin. On pense que le gambir s’extrait aussi de l’O. acida
II. B n {Uncaria acidaB.OYB.— Nauclea acida H u n t . ) , espèce malaise, el
des 0. ovalifolia et scierophyl ia. A Ceylan, on attribue sa production à
VO. dasyneura, var. Thwaitcsii. Ces g amb i r sont souvent désignés sous
le nom de cachous pâles. Singapour en exporte dans certaines années
piè s de 40 tonnes. Ils sont très employés en médecine comme astringents
et se prescrivent souvent sous le nom de cacbou ; mais les industries de la
teinture et du tannage en font aussi une grande consommation.
Sureaux.
Les Sureaux (Sambucus ) , généralement relégués comme type d’une
tribu (Sambucées), dans la famille des Caprifoliacées, ont des fleurs régu-
heres, a ovaire infère, logé dans la concavité du réceptacle et surmonté
d’un calice à 3-5 divisions, souvent dentiformes. Leur corolle est rotacée
ou courtement campanulée, à 3-5 lobes valvaires, plus souvent imbriqués
d une façon variable et parfois réflécliis lors de l’antbèse. Les étamines
mserees vers le bas de la corolle, sont au nombre de cinq, alternes avec
ses lobes, formées chacune d ’un filet et d’une anthère biloculaire extrorse
débiscente par deux fentes longitudinales. Le sommet de l ’ovaire inféra
est surmonté d’un disque, souvent réduit à une mince couche glanduleuse;
il s’atténue en un cône, partagé snpér ieurement en 3-5 courts lobes
stigmatifères. Ceux-ci correspondent à autant de loges, qui sont elles-
mêmes superposées aux divisions de la corolle et qui renferment chacune
un ovule, inséré vers le sommet, descendant, avec le micropyle primit ivement
in térieur et supérieur, tandis que le raphé est dorsal. Le fruit est
une drupe à 3-5 noyaux plus ou moins épais, renfermant cbacun une
graine descendante, dont l ’albumen charnu entoure un embryon presque
aussi long que lui, à radicule cylindro-coniqne et à cotylédons ovales, inférieurs.
Les Sureaux sont des arbres, des arbustes ou même des herbes
vivaces, de la plupart des régions tempérées des deux mondes. Leurs
feuilles sont opposées, imparipinnées, avec les folioles dentées ou laci-
niees, souvent accompagnées de stipules. Les folioles elles-mêmes portent
a leur base des stipelles foliacées ou des corps glanduleux qui en tiennent
heu. Leurs fleurs, ordinairement blanches, sont réunies en grappes ou en
corymbes de cymes qui peuvent devenir unipares, surtout vers leur extrémi
té; elles sont accompagnées de bractéoles et articulées. On en compte
une dizaine d’espèces.
L ’Hièblc (Sambucus Ebitlus L.)(fig. 2950-2052), ou S u r e a u en herbe,
P e t i t - S u r e a u , est une petite espèce à tige herbacée, vivace, â stipules
foliacées et inégales, à fleurs blanches, toutes pédicellées, qui croît fréquemment
sur le bord des fossés et des chemins et qui trace beaucoup.
Fig. 2950-2952. — S amb u c u s E b u lu s. Rameau florifère; fleur entière
et coupe longitudinale.
Sa souche est violemment purgative. Ses feuilles, vantées dans les campagnes
comme fondantes, sont souvent employées en médecine vétérinaire
contre l’anasarque, la pourr iture, les eaux aux jambes et le farcin.
Le Sur eau n o i r (S. n ig ra L.) (fig. 2953-2955), o u S u s e a u , Seüe, Sue,
Sambequier, a une tige ligneuse, qui peut atteindre 4, 5 mètres de haut,
à moelle abondante, blanche, servant souvent dans nos laboratoires pour
la préparation des coupes microscopiques. Ses feuilles ont des stipules très
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