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 à  des  Ar tocarpus   ,  ces t -a -di re  d’un  bois  léger,  poreux  et  laiteux;  le  
 gambi r   s’y  fixe  sous forme  d ’une boue  jaunât re,   qu’on  rassemble  dans’des  
 boîtes  et qu’on  découpe  en  petits  cubes  quand  sa  consistance  est devenue  
 assez  épaisse.  Ces  cubes,  d’un  brun  rougeâtre  à  la  surface,  plus  jaunes  à  
 l ’intérieur,  sont  pleins  de  cristaux  aciculaires.  On  a  dit  q n ’ils  consistent  
 unique ment  en  acide  catécbique,  et  la  couleur jaunât re  de  la  masse  serait  
 due  à  du  quercetin.  On  pense  que  le  gambir  s’extrait  aussi  de  l’O.  acida 
 II.  B n   {Uncaria  acidaB.OYB.— Nauclea  acida  H u n t . ) ,   espèce  malaise,  el  
 des  0.  ovalifolia   et  scierophyl ia.   A  Ceylan,  on  attribue  sa  production  à  
 VO.  dasyneura,   var.  Thwaitcsii.  Ces  g amb i r   sont  souvent  désignés  sous  
 le  nom  de  cachous  pâles.  Singapour  en  exporte  dans  certaines  années  
 piè s  de  40  tonnes.  Ils  sont  très  employés  en  médecine  comme  astringents  
 et  se  prescrivent souvent  sous  le  nom  de  cacbou ; mais  les  industries  de  la  
 teinture  et du  tannage  en  font  aussi  une  grande  consommation. 
 Sureaux. 
 Les  Sureaux  (Sambucus ) ,   généralement   relégués  comme  type  d’une  
 tribu (Sambucées),  dans la famille  des  Caprifoliacées,  ont des fleurs  régu-   
 heres,   a  ovaire  infère,  logé  dans  la  concavité  du  réceptacle  et  surmonté  
 d’un  calice  à  3-5  divisions,  souvent  dentiformes.  Leur   corolle  est  rotacée  
 ou  courtement  campanulée,   à  3-5  lobes  valvaires,  plus  souvent  imbriqués  
 d une  façon  variable  et  parfois  réflécliis  lors  de  l’antbèse.  Les  étamines  
 mserees  vers  le  bas de  la corolle,  sont  au  nombre  de  cinq,  alternes  avec  
 ses  lobes,  formées  chacune  d ’un  filet et  d’une anthère  biloculaire  extrorse  
 débiscente  par   deux  fentes  longitudinales.  Le  sommet  de  l ’ovaire  inféra  
 est  surmonté  d’un  disque,  souvent  réduit  à  une  mince  couche  glanduleuse; 
   il  s’atténue  en  un  cône,  partagé  snpér ieurement   en  3-5  courts  lobes  
 stigmatifères.  Ceux-ci  correspondent  à  autant  de  loges,  qui  sont  elles-  
 mêmes  superposées  aux divisions  de  la  corolle  et  qui  renferment  chacune  
 un  ovule,  inséré  vers  le  sommet,  descendant,  avec  le  micropyle  primit ivement  
 in térieur  et  supérieur,   tandis  que  le  raphé  est dorsal.  Le  fruit  est  
 une  drupe  à  3-5  noyaux  plus  ou  moins  épais,  renfermant  cbacun  une  
 graine  descendante,  dont  l ’albumen  charnu  entoure  un  embryon  presque  
 aussi  long que  lui, à  radicule  cylindro-coniqne  et  à  cotylédons  ovales, inférieurs. 
   Les  Sureaux  sont  des  arbres,  des  arbustes  ou  même  des  herbes  
 vivaces,  de  la  plupart  des  régions  tempérées  des  deux  mondes.  Leurs  
 feuilles  sont  opposées,  imparipinnées,  avec  les  folioles  dentées  ou  laci-  
 niees,  souvent accompagnées  de  stipules.  Les  folioles  elles-mêmes  portent  
 a  leur base des  stipelles  foliacées  ou  des  corps  glanduleux  qui  en  tiennent  
 heu.   Leurs  fleurs,  ordinairement  blanches,  sont  réunies  en grappes  ou  en  
 corymbes  de  cymes  qui peuvent  devenir  unipares,   surtout  vers  leur extrémi 
 té;  elles  sont  accompagnées  de  bractéoles  et articulées.  On  en  compte  
 une  dizaine  d’espèces. 
 L ’Hièblc  (Sambucus   Ebitlus  L.)(fig.  2950-2052),  ou  S u r e a u   en  herbe,  
 P e t i t - S u r e a u ,  est  une  petite  espèce  à  tige  herbacée,  vivace,  â  stipules  
 foliacées  et  inégales,  à  fleurs  blanches,  toutes  pédicellées,  qui  croît  fréquemment  
 sur   le  bord  des  fossés  et  des  chemins  et  qui  trace  beaucoup. 
 Fig.  2950-2952.  —  S amb u c u s  E b u lu s.  Rameau  florifère;  fleur  entière  
 et  coupe  longitudinale. 
 Sa  souche  est  violemment  purgative.  Ses  feuilles,  vantées  dans  les  campagnes  
 comme  fondantes,  sont souvent  employées  en  médecine vétérinaire  
 contre  l’anasarque,  la  pourr iture,   les  eaux  aux  jambes  et  le  farcin. 
 Le  Sur eau n o i r   (S.  n ig ra  L.)  (fig.  2953-2955),  o u S u s e a u ,   Seüe,  Sue,   
 Sambequier,  a  une  tige  ligneuse,  qui  peut  atteindre  4,  5 mètres  de  haut,  
 à  moelle  abondante,  blanche,  servant  souvent  dans  nos  laboratoires  pour  
 la  préparation des  coupes  microscopiques. Ses  feuilles ont des  stipules  très 
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