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 (ju’ils  appartiennent  à  une  couche  plus  profonde  de  la  portion  des  racines  
 qui correspond à une  année d ’évolution. Ainsi,  dans une  racine de  deux ans,  
 ils  forment  une  zone  presque  continue  vers  le  centre  du  bois  et  une  autre  
 vers  le milieu  de  son  épaisseur.  De  plus,  ainsi  qu’il  arrive  parfois  dans des  
 racines  cbaraues  qui  en  peu de temps ont pris  un  grand développement  en  
 épaisseur,  il  se  crée  souvent  dans  la  Guimauve  des  centres  secondaires  et  
 accessoires,  el  vers  le  centre  on  a  vu  se  former,  autour  d’un  vaisseau  ou  
 d ’un  groupe  de  vaisseaux,  une  zone  de  soutien  constituée  par   des  fibres  
 et  des  couches  concentriques  de  liège  et  de  pbellogène  (Lanessan).  De  
 même que  toutes  les  parties de la plante, cette  racine est ricbe en  mucilage  
 (p.  270)  qui  lui  donne  ses  qualités  comme  médicament,   et  c’est  par   les  
 mômes  propriétés  que  se  distinguent  les  divers  organes  des Mauves  que  
 nous avons  précédemment  étudiées. 
 La Rose  trémié re  est  VAUhoea  rosea  C a v . ,   plante  ornementa le,  à  tiges  
 liantes  de  2  mètres  et  pins.  Ses  fleurs,  de  couleur  blanche,  jaune,  rose,  
 rouge  ou  violette,  étaient  employées  comme  émollientes,  et  sa  racine  a  
 été  substituée  à  tort  à  celle  de  la  Guimauve.  Celles  de  ses  fleurs  qui  sont  
 d ’un  pourpre  foncé,  bleuissant par   la  dessiccation, ont  servi  à  sophistiquer  
 certaines  matières  colorantes  et même,   dît-on,  à  teinte r  certains  vins. 
 Ketmies. 
 Les  Ketmies  {Hibiscus)  (fig.  207,  578,  063,  712)  sont  des Malvacées  à  
 fleurs  construites  comme  celles  des  Mauves,  sinon  que  leur  gynécée  se  
 compose  d’un  ovaire à cinq  loges  alternipétales,  surmonté d’un  style  à  cinq  
 branches  stigmatifères,  et  que  dans  chacune  des  loges  ovariennes  se  
 trouve un  placenta qui  en occupe  l ’angle  interne  et  porte  deux  séries  ver ticales  
 formées d’un  nombre  indéfini  d’ovules ou, plus rarement, seulement  
 trois  ou  (]uatre  ovules.  Le  fruit,  ordinai rement  accompagné  du  calice  et  
 du  calicule  persistants,  est  une  capsule  loculicide  dont  les  graines  sont  
 souvent  cbargées  de  poils  courts  et  rudes,  et  renferment  un  embryon  à  
 larges  cotylédons  dont  les  replis  logent  une  quantité  ordinai rement  peu  
 considérable  d’albumen  miiqueux.  Ce  sont  des  herbes  ou  des  plantes  
 ligneuses,  à feuilles  alternes,  accompagnées  de  stipules,  et  à  belles  fleurs  
 blancbes,  roses  ou  jaunes,  terminales, axillaires  ou  latérales,  souvent solitaires  
 et  parfois  réunies en cymes  panciflores. 
 Les  Albelmoschus,  assez  souvent distingués  comme  genre,  ne  sont  que  
 des Ketmies  dont  le  calice,  hautement gamosépale,  se,.déchire  irréguliè rement  
 vers  la  base, et  dont  le  fruit  a  des  côtes  verticales  saillantes.  Les  
 Pa r i l ium,   dont  on  a  aussi  fait  un genre  à part,  sont  des  Ketmies  à  larges  
 feuilles  cordées,  à calicule formé  de  folioles  unies  entre  elles à la base  et à  
 fruit  dont  l ’endocarpe membraneux  envoie  dans  le  milieu  de  chaque  loge  
 multiovulée  une  fausse-cloison membraneuse  qui  la  sépare  plus  ou moins  
 -complètement en  deux  logettes. 
 Les Hibiscus les  plus utiles  sont  : 
 Le  Gonibo,  Gornbeau ou GombauU {Hibiscus  esculentus L.— Abelmos -   
 chus esculentus Gu il l em.  et P E n n . ) ,  berbe annuelle, baute  d’un demi-mètre  
 à  un  mètre,  qu’on  croit originaire  de  l’Afrique  tropicale  et qui  est cultivée  
 aujourd’hui  dans tous  les  pays  cliauds.  Ses  feuilles  alternes  sont  cordées,  
 5-lobées,  à  lobes  plus  ou moins  obtus  et dentés,  avec  un  pétiole  plus  long  
 que  la  fleur.  Celle-ci  est  accompagnée  d’un  calicule  10-phylle ;  son  calice  
 se déchire  i r régul ièrement  suivant  sa  longueur,  et  ses  pétales  sont jaunes. 
 Toute  cette  plante est  riche  en  mucilage  et  ses  propriétés sont  celles  de  
 la Guimauve.  Elle  fait à  ce  titre partie  de  la  pharmacopée  anglo-indienne.  
 Ses  fruits verts  sont  surtout  recherchés  comme  al iments;  on  les  mange  
 bouillis  avec  la  viande  et  l’on  en  prépare  des  potages  et  autres  mets.  Sa  
 racine  remplace  celle  de  la  Guimauve.  Ses  libres  corticales  sont  textiles. 
 V Amb r e t t e   {Hibiscus  Abelmoschus  L .   —  Abelmoschus   moschalus  
 Moe n c h .  — B a n d a   Abelmoschus  B.  Bu.),  d’origine  indienne  et,  dit-on,  
 aussi  américaine,  est  une  espèce  herbacée  ou  frutescente,  à  feuilles  cor-  
 dées-subpeltées,  à  7  lobes  anguleux,   acuminés  ,  serrés,  ii  pétiole  plus  
 court  que  les  pédicelles  floraux,  à  rameaux  hispidcs,  à  fruit  chargé  de  
 soies,  souvent  accompagné  du  calicule  6-9-phylle.  Ses  graines  sont  nombreuses, 
   petites,  réniformes,  de  couleur  brune  plus  ou  moins  grisâtre,  
 comprimées  vers  le  bile,  finement  et  régulièrement  rayées  sur  toute  la  
 surface.  Elles  ont  une  odeur  musquée  très  prononcée  et  sont  employées  
 surtout  dans  la  parfumerie,  plus  rarement   comme  médicament  stimulant.  
 On  tire  aujourd’hui  les meilleures  des  Antilles. 
 La  Bose  de Ghine  {Hibiscus Bosa  sinensis L.),  belle  espèce  ligneuse  à  
 grandes  fleurs  rouges,  qui  est  cultivée  dans  nos  serres,  a  dans  son  pays  
 natal  les  mêmes  usages  que  les Mauves.  Ses  fleurs passent  dans  l’extrême  
 Orient pour emménagogues,  et  son  écorce  sert  â  faire  du  papier. 
 Les  Hibiscus roseus  Lois.,   palus l r i s   ï i i o r e   et  s y r ia c u s   L.  {Mauve en  
 arbre) sont cultivés  dans nos jardins  en  pleine  terre.  Ce  sont  des  espèces  â  
 fibres  textiles,  et  la  culture  de  VH.  palu s l r i s   a  été  recommandée  sur   les  
 berges  stériles  de  nos rivières méridionales. 
 L’/ / .   t i l ia c eu sL.   {P a r i t i im   t i l iaceum W.   et  Ar n .)  est  aussi  une  belle  
 espèce  ligneuse  de  l ’Inde.  Ses  feuilles  et  ses  racines  ont  les  propriétés  
 émollientes  des Mauves.  Ses  fibres corticales  servent  à  faire  des  cordages,  
 des  tissus,  des  liens  de  diverses  sortes. 
 Coton. 
 Les  Cotonniers  {Gossypium)  (fig.  205,  206,  763,  764,  2463,  2464)  ont  
 les  caractères  des  Ke tmie s ,  sinon  que  leurs  fleurs  sont  accompagnées  
 d’un  calicule  formé  seulement  de  trois  bractées,  et  que  leur  ovaire,  
 parfois  5-loculaire,  est  le  plus  souvent  réduit  à  trois  loges,  les  latérales  
 venant  à  disparaître.  Les  bractées  du  calicule  sont  larges,  cordées  â 
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