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suivant, au-dessus de celle-ci, puis de plus en plus haut, tant que le temps
est chaud. L’année suivante, on pratique une semblable série verticale
d’un antre côté de l’arbre, et ainsi de suite ju sq u ’à ce que le pourtour du
tronc ait été attaqué tout entier. La manne s’écoule alors, sous la forme
d ’un liquide clair, et se concrète sur la tige ou sur des corps légers, tels que
des baguettes, des fétus de paille, qu’on introduit dans des fentes pratiquées.
Ils se recouvrent de la meilleure manne connue (Ma n n a a can-
nolo), bien ra re dans le commerce. Dans les incisions voisines du sol, on
adapte, ou des feuilles de l’arbre, ou des fragments de tige de Nopal, ou
des' tessons de te rre cuite, qui reçoivent une manne moins pure, et l ’on
gratte encore le tronc pour en enlever ce qui pourrait s ’y être concrété
d’une manne mélangée en ce cas de débris végétaux ou même de terre.
Eiü. 3273-2375. — F r a x in u s Ornus. Inflorescence; fleur entière et coupe
longitudinale.
Le F. rotundi fol ia L amk est un Frêne à fleurs dont les folioles sont
plus larges et plus arrondies que celles du F. Ornus type ; il n ’en est probablement
qu’une forme et donne aussi de la manne dans les mêmes conditions.
Notre Frêne commun (F r a x in u s excels ior L.) (fig. 3276-3281), auquel
il faut rapporte r comme formes les F. monophijlla De s f ., heterophylla
V a h l, ox yp h y l la Bieb., ros t rata Guss., peut également donner de la
manne, au moins dans les portions chaudes de la Sicile (Hanbury); mais
il a joué aussi un certain rôle en médecine, par son écorce qui est tonique,
fébrifuge, et par ses feuilles qui, légèrement purgatives, ont été employées,
avec beaucoup de succès, dit-on, dans le traitement du rhumiitisme et de
la goutte. C’est une espèce à fleurs dépourvues de pér ianthe, diandres
et à ovaire biloculaire*. Le fruit est une samare pendante, oblongue,
spatulée, comprimée (longue de 3, 4 centimètres, sur i cent, environ de
large), dont la cavité séminale occupe environ la moitié, le reste de sa
longueur étant représenté par l ’aile. Le Frêne se trouve dans toutes les
parties de l’Europe, sauf la Grèce, dit-on ; on n ’esl pas certain q u ’il soit
réellement originaire de ces contrées.
Fig. 3276-3281. — F r a x in u s excelsior. Rameau florifère; fleur entière et coupe
longitudinale ; fruit ; graine entière et coupe longitudinale.
On peut aujourd’bui considérer comme Oléacées d ’une importance
accessoire :
Le Lilas (S y r in g a vulgar i s L.) (fig. 283,3282-3286), bel arbuste d ’ornement,
à feuilles opposées, cordiformes, dont les fleurs sont disposées en
grappes composées terminales, cbargées de petites cymes b ipares, avec un
calice gamosépale; une corolle bypocratérimorpbe à 4 lobes valvaires;
2 étamines à anthères sessiles, insérées en haut du tube de la corolle, et
un ovaire libre à 2 loges, surmonté d ’un style à 2 lobes stigmatifères.
Chaque loge renferme 2 ovules descendants, à micropyle supérieur, extérieur,
latéral et dont les raphés se touchent sur la ligne médiane. Le fruit
est une capsule loculicide, et les graines ailées sont pourvues d ’un albumen.
Le Lilas est d’origine orientale et a été apporté en Europe au milieu
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