"Mflt.
"liri
:
"iFi"i
1434 TRAITÉ DE BOTANIQUE MÉDICALE.
entre la province de Bat tanbang et celle de Pusatb. La plante pousse
actuellement dans les clairières des forêts vierges; elle a un rbizome d’où
sortent des branches à feuilles allongées, d’un vert jaunâ t re et 4-5 axes
florifères. Les fleurs sont blanches, sauf le labelle qui est d’un jaune pâle
et strié de rose. C’est une population spéciale du nom de Penonys, considérée
comme autochtone, qui au Cambodge récolte les fruits pour le roi.
On se borne à cueillir les épis et à les faire sécher dans un boucan (Pierre).
Les graines sont employées en Cochinchine par les riches comme stomacbiques;
on les mâche surtout après les repas.
Am om um xanthioides Wall. — Cette espèce donne, à Siam et au Ten-
nasserim, les cardamomes xanthioide s , représentés par des fruits à peu
près ovoïdes, hérissés, disposés en groupes globuleux. Leurs graines très
aromatiques abondent parfois sur le marché anglais.
L’A. m a x im um Roxb. donne les Cardamomes de J a v a ; VA. su b u -
latum R oxb., les cardamomes du Né p a u l ; et l’A. a roma t ic um Ro xb. ,
les cardamomes du Bengale. La drogue nommée ca rd amomum ma ju s ou
de Korar ima a été at tribuée à V Amom um K o r a r ima P e r . L’A. an g u s t i fo
l ium Sonn. (A. nemorosum Bo j . — A. Daniel l i Ho ok. f . ) est rema r quable
par le volume de ses fruits, qui sont les C. Longoure.
Am om um Melegueta Rose. (A. Cr a n a -Pa r a d i s i i L. — Afz.?, nec
Sm. — A. A f z e l i i Rose. — A. ex scapum Sis. — A. grandi f lorum Sm,).
— Cette espèce, qui présente plusieurs variétés, donne la manigue t te ou
méléguette de Guinée, la plus grande des sortes connues, qui croît spontanément
depuis Sier ra-Leone jusqu’au Congo, dans presque toute la
Côte d’Or et aux îles du Pr ince et de Saint-Tliomas, dont le fruit, en
forme de poire, surmonté du col atténué du réceptacle et des restes du
périanthe, est accompagné à sa base d’une ou plusieurs grandes bractées
et atteint 1 décimètre de long, sur environ 4 centimètres de large. Son
péricarpe est épais, charnu et de couleur rouge. Il renferme de nombreuses
graines, petites, ir réguliè res, subcordées ou polygonales, de
couleur brune, arillées, très aromatiques. Ce fruit succède à une belle
fleur solitaire, dont le pédoncule sort du rhizome et porte des écailles
imbriquées. Elle a un grand labelle rosé, obovale et sinué, long d’environ
5 centimètres. Les graines sont exportées de Guinée, principalement
pour l’Angleter re, en proportions énormes. Elles sont riche» en
fécule, en résine et en une essence plus légère que l’eau (0,825), jaune,
■de même odeur et de même saveur à peu près que les semences ; et comme
condiment, elles tiennent lieu de poivre dans l’Afrique tropicale. Elles
sont puissamment digestives, cordiales, stimulantes et servent surtout
actuellement en médecine vétérinaire, principalement en Angle terre et
aux Etats-Unis. On croit qu’au moyen âge elles s’employaient surtout à
aromatiser la boisson très estimée qui se nommait hippocras. Il ne faut
pas confondre cette maniguet te avec le fruit multiple du Xylopia oethiopica
(p. 517), qui est employé à peu près aux mêmes usages.
m o n o c o t y l é d o n e s .
ORGHIDAGEES
1435
Cet immense groupe tire son nom de celui des Orchis (fig. 3468-
3471), dont certaines espèces sont indigènes dans notre pays et peuvent
fort bien donner une idée de l ’organisation singulière des fleurs de la
famille. Celles-ci sont, dans les Orchis, irrégulières, prin cipalement par
le périanthe interne, dont une des folioles se développe en un labelle (qui
n’a rien de commun avec celui des Zingibéracées^ et par l’androcée
réduit à une seule étamine fertile. De plus, cette étamine est unie en une
■■ k'É; «f
' m