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822 TRAITÉ DE BOTANIQUE MÉDICALE.
sclcreiix qui paraissent joner le rôle d’agents de consolidation et de soutien,
maintenant les deux épidermes à leur distance respective. Ce sont
souvent de simples cylindres à axe rectiligne ou un peu sinueux, qui s’étendent
d’un épiderme à l’autre , s’abouchant aux deux extrémités avec la
paroi profonde d’un épiderme. Leur cavité est étroite et leur paroi épaisse
et réfringente. Assez souvent ils n’atteignent pas l’épiderme inférieur,
mais s’arrêtent à une distance variable de celui-ci en se terminant en cul-
de-sac. De ce côté aussi ils peuvent présente r une ou plusieurs ramifications.
La forme el la longueur de leurs branches varient dans les diverses
espèces de genre Thea. Des pbytocystes analogues se retrouvent dans les
nervures. Les clémcnls de l’épiderme ont une paroi épaisse qui, suivant
les espèces, se rapproche plus ou moins des caractères de celle de ces
pbytocystes sclcreux, et la cuticule est toujours épaisse, presque opaque
et résistante.
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Fig. 24-90. •— Thea chinensis. Feuille, coupe transversale, montrant les deux sortes de
pliytocystes à chlorophylle du parenchyme, les phytocystes spéciaux contenant un gros
amas de cristaux et les phytocystes-sclérules qui, partis de l’épidcrme supérieur, rejoignent
l’inférieur ou s’arrêtent à une distance variable de lui, simples ou divisés à cette
extrémité. L’un d’eux seulement, à gauche, n’aboutit pas à l’épiderme supérieur.
Le thé renferme une huile essentielle jaunât re et très odorante, dit tannin,
de la théine dont on a signalé l’identité avec la caféine, et un autre
principe azoté, comparé au caséum du lait (Péligot). Par là, il est stimulant,
astringent, diaphorétiqiie, diurétique, digestif. On l’a vanté outre
mesure comme nutritif; c’est surtout un médicament d’épargne, un re mède
puissant contre certaines névralgies, la migraine, les affections
spasmodiqiies et celles de cause a frigore. On l ’a aussi recommandé dans
le tra itement des empoisonnements par les narcotiques.
Le Visnea Mocanera L. f . , Ternstroemiée des Canaries, a été vanté
comme astringent. Le Ternst roemia japónica Ti iu n d . sert au tr aitement
des dysenteries, et le T. sylvat ica on Yerva del Cura des Brésiliens est
aussi un astringent puissant. Les Afriindi/d/ri rosea et spe c iosak . S.-IL, du
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■Brésil, sont rnucilagineux comme les Malvacées. Les Cordonia puhescens
Yviisii ei Las ianthus L., riches en tannin, s’emploient aussi comme
astringents auxÉtats -Lnis. Le Marcgravia umbel lata L. est.vanté aux
Antilles comme antisypliilitique et diurétique. Les Caryocar ou Pelcea,
types d’un groupe dès longtemps signalé pour son embryon macropode
(lig. 682), ont des graines éminemment oléagineuses, notamment le
C^glabrum P e r s . ou Saouar i de la Guiane, le C. buty rosum W. , et le
C. amygdal i ferum Ca v . , dans l’embryon duquel la matière butyreuse est
accompagnée d’un principe résineux et amer qui rend ses graines médica-
menleuses ; elles sont recherchées comme telles par les Colombiens.
B I X A G E E S
LesBixacées constituent une famille de plantes arborescentes ou frutescentes
qui ne présente qu’un petit nombre de caractères communs à tous
ses membres ; ce sont ; la consistance ligneuse des tiges, la placentation
pariétale, le nombre non défini des ovules et la présence d’un albumen
charnu dans les semences. Aussi par là lesBixacées sont-elles très voisines
à la fois des Tiliacées et des Ternstroemiacées dont les loges ovariennes
sont loin d’être constamment complètes ; et comme la prélloraison du calice
est variable dans les Bixacées, on peut dire qu’elles représentent a la
fois la forme à placentation pariétale des Tiliacées, quand leur calice est
valvaire, et des Ternstroemiacées, quand il est imbriqué.
Nous avons partagé cette famille en 10 séries :
I. B i x é e s . — Fleurs ordinai rement grandes, hermapbrodites ou polygames.
Pétales imbriqués ou tordus, plus grands que les sépales, sans
appendice, ou quelquefois nuls. Anthères oblongues ou l iné a i re s , en
nombre indéfini. Frui t charnu ou sec, indéhiscent ou déhiscent, le plus
souvent chargé de côtes saillantes, de tubercules, d’aiguillons. — Feuilles
alternes ; stipules généralement petites.
Genres ; B i x a , Oncoba.
I I . F l a c o u r t ié e s . — Fleurs le plus souvent unisexuées, apétales, à
réceptacle convexe. Anthères ordinai rement courtes.
Genres principaux : F la c o u r t ia , Xylosma, Loet ia , T r im e r i a , ‘f Idesia.
I I I . S amy d é e s . — Fleurs généralement hermapbrodi tes;pér ianthe sépa-
loïde. Réceptacle plus ou moins cupuliforme (insertion périgyne). Fta -
mines toutes fertiles ou accompagnées de staminodes.
Genres principaux ; Samyda, Cuidonia (Casearia), Osmelia, Bya n ia ,
L u n a n ia , Scolopia, Lu d ia , Ba n a ra , Aphloia, Az a r a .
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