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mince, jaunâtre, avec des bandelettes solitaires, larges, dans cbaque vallécule,
et deux bandelettes commissurales.
Cette plante, dont on ne connaît pas exactement l’origine, probablement
orientale, se trouve parmi les moissons dans l ’Europe méridionale, la
Perse, le Caucase, l’Égypte et l ’Abyssinie. Elle était cultivée du temps des
Grecs et des Romains et l’est encore dans nos ja rdins . V A n e t h um Sowa
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Fig. 2859. — Hera cleum S p h o n d y lium . Sommité fleurie.
de l’Inde n ’en est q u ’une forme à fruits un peu plus longs et plus étroitement
ailés que le type. C’est le Suwà ou Sôyah du pays. (Dimensions :
feuille, 5-15 centimètres ; fleur, 2, 3 mill.; fruit, 1/3 -1 /2 cent.)
C est le fruit qu on emploie en médecine, pour son essence hydrocarbonée,
isomérique avec l’essence de térébenthine et qui existe dans toute
la plante, à laquelle elle donne une odeur très forte. Il y a aussi dans les
fruits une huile oxygénée, analogue au carvol. C’est un aromatique, stimulant,
carminatif, qui doit être actif, à en ju g e r par l ’intensité de son
arôme. Les anciens gladiateurs considéraient ses fruits comme très fortifiants;
ils servent assez souvent à masquer le goût désagréable de certaines
drogues. On emploie aussi l’essence en na ture et une eau d’Aneth,
beaucoup moins active.
Parmi les Peucedanum d’une importance secondaire, du moins dans
notre pays et dans notre temps, nous citerons ; le P. Os t ruthium Kocn
{ Imperator ia Os t ruthium L. — Se l inum Imperator ia Cr . ) , dont la racine
tonique servait à déterger les ulcères et qui était employé aussi dans la
médecine vétérinaire; le P. Fe rula H. R n (Ferula communi s L.), employé
comme antihystérique, antihémorrhagique et qui en Algérie produit des
accidents graves chez les malheureux qui le mangent en cas de disette; le
P. sylvat icum (Ferula sylvat ica B e s s . ) , vanté comme antigoutteux, antiscrofuleux,
antipériodique; le P. officinale L., recherché jadis comme
s timulant, expectorant, d iu ré tiq u e ; le P. Cervar ia Guss., autrefois prescrit
comme fébrifuge et d iurétique; le P. par is iense L., que nos pères
considéraient comme diurétique, etc., etc.
Les Berces (Heracleum), très voisines des Peucédans, se distinguent
par des pétales souvent rayonnants ; un fruit comprimé, plan ou à peine
convexe au milieu du dos, à bord aliforme, avec des bandelettes presque
toujours solitaires dans chaque vallécule et n ’occupant qu’une portion
supér ieure variable de la bauteur du fruit. La Grande Berce (Heracleum
S p h o n d y l ium L.) (ûg. ‘2,3b9) est légèrement aromatique; ses propriétés
sont à peu près celles des Angéliques. En Pologne, on en prépare une
boisson fermentée, lepabs t . Ses racines écrasées passent dans les campagnes
pour guérir les durillons et les callosités de la peau. Aux Etats-
Unis, y H. la n a tum Mieux est réputé diurétique, expectorant, antidyspep-
tiqiie, rubéfiant et même antiépileptique. L ’H. g ummi f e r um W. a passé
au Caucase pour donner la gomme-ammoniaque.
Angéliques.
Très voisins des genres précédents, les Ange l ica, dont nous considérons
comme congénères les Le v i s t icum et les Archangelica,, ont des
fleurs hermaphrodites ou polygames, à calice nul ou très peu développé ;
des pétales entiers ou rétiis ; des stylopodes déprimés ; un fruit plus ou
moins longuement ovoïde, à dos comprimé, à côtes dorsales et intermédiaires
saillantes, étroitement ou non ailées ; les latérales développées en
ailes membraneuses ou quelque peu épaisses, avec des bandelettes solita
ires , ou quelquefois multiples dans les vallécules, un carpophore 2-par-
tite ; une graine à face ventrale plane ou légèrement concave. Ce sont des
herbes odorantes, souvent élevées, vivaces ou dicarpiennes, à feuilles p en nées
ou ternées, composées ou décomposées, à divisions le plus ordinairement
larges et dentées, avec ou sans involucre, et des involucelles nuls
ou composés quelquefois de nombreuses bractéoles connées à la base. Ce
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