‘í:
deletles dans chaque vallécule : caractère de la section Pimpine l la du
genre C a r um . {dimensions : la plante entière, 20-00 centimètres; feuilles,
Fig. 2864. — Ca rum A n is um
Fruit.
en moyenne, 5 cent. ; inflorescence, 4-6 cent,
de diamètre; fruit, environ 1/3 cent.)
La patrie de cette espèce est incertaine.
Elle a passé pour africaine et croît en Syrie,
en Egypte, en Grèce, mais elle y a probablement
été introduite. Les Romains la
cultivaient en Toscane, comme on fait an -
jo u rd ’bui dans la région méditerranéenne,
dans la Russie méridionale, en Allemagne
et cbez nous en Touraine. On emploie en
médecine les fruits, et les plus estimés viennent
de Malte et d’Alicante. Leurs propriétés
sont dues à r iuiile essentielle cristallisable,^
■dont ils donnent environ 2 pour 100. On les
substitue fréquemment, mais à tort, dans
beaucoup de préparations, à l’Anis étoilé
(p. 500-502) dont ils ont ju sq u ’à un certain
point l ’odeur et la saveur, mais avec un
mélange d’àcreté qui peut les ren d re nuisibles et leur retire une partie
de leurs propriétés stomachiques. Ges fruits constituent une des cinq
semences chaudes majeures et font partie de l ’élixir parégorique de
Dublin, de la tisane royale et de l ’es p rit d ’Anis.
Les Carum qui sont aujourd’hui pour la médecine européenne d’un
intérêt tout à fait secondaire, sont : la Podagraire {Carum Podagrar ia
H . B n . — Ægopodium Po d a g ra r ia L. — Sison Podagrar ia S p r e n g . —
Pimpinel la angel icoefolia L a m k . — L ig u s t i c um Podagrar ia G r a n t z ) ou
Pied de houe, de chèvre, Herbe a u x goutteux, plante vivace de nos baies,
de nos bois et de nos prairies , à fleurs disposées en ombelles composées:
la centrale fertile et les latérales stériles, avec de grandes feuilles d ’un
vert gai en dessus et pâles en dessous, les inférieures pétiolées. Elle passait
pour souveraine contre les accidents goutteux et rhumatismaux; mais
elle est aujourd’hui peu usitée; le C. S i s a r um H. B n {Sium S i s a r um L.),
ou Chervi , Civettes, espèce de l ’extrême O r ie n t , autrefois fort cultivée
dans n os ja rdins comme aromatique, tonique, aphrodisiaque; le C. S a x i -
f raga {Pimpinel la S a x i f r a g a L. — Tragosel inum S a x i f r a g um M oe n c h )
on Petit-Boucage, Persil de bouc, \anté jadis comme âcre, diurétique, masticatoire,
détersif; le C. m a g n um l l .B i t {Pimpinel la m a g n a h . — Tragosel
inum m a g n um M oe n c h ) ou Crand-Boucage, autre espèce indigène qui
servait aux mêmes usages ; les C. n ig r um et gracile R o y l e , qui dans l ’Inde
servent aux mêmes usages que le Garvi ; le C. Bulbocas tanum K o c h { B u -
n i um Bulboccî stanumL. ) on N o i x de terre. Châtaigne de terre, Terre-
n o i x , Ernot te, dont les portions souterraines renflées sont comestibles, etc.
Cerfeuil.
Les Gerfeuils {Chærophyllum) sont des Ombellifères-Garées qui appartiennent
au petit groupe des Scandicinées, caractérisé par un fruit
allongé, plus ou moins aigu ou acuminé au sommet,
dont les graines sont allongées, avec une face plus
ou moins concave ou creusée d’un sillon vertical.
Les Chærophyllum ont le sommet atténué des méricarpes
couronné d ’un petit stylopode conique, et
leur corps est un peu comprimé latéralement, avec
des côtes peu saillantes généralement et des b an d e lettes
solitaires dans cbaque vallécnle. Ge sont des
herbes aromatiques, à ombelles composées, pourvues
d ’involucelles, mais à involucre nul ou formé
seulement d’une ou deux b rad é e s .
Le Gerfeuil de nos potagers est le C. Cerefolium
Grantz (C. sat ivum Lamk. — S c a n d i x Cerefolium L.
— Cerefolium sat ivum Be s s . — Anth r i s c u s Cerefol
ium Hoffm.). On le croit originaire de l’Europe méridionale
et on le cultive surtout comme condiment.
Il a des feuilles deux ou trois fois ailées, molles,
d’iin vert tendre et des ombelles de fleurs blanches à
involucre nul ou réduit à quelques b rad é e s . Son
parfum très aromatique et agréable^ est bien connu;
il sert à aromatiser le bouillon aux berbes.
Le C. sylvestre L. {Anthr i scus sylvestris Hoffm.I
ou Pe r s i l d’âne. Cocue, passe pour une plante sus pecte
et narcotique. II en est de même du C. temu-
Fig 2865. — Chæro -
p h ijllum Cerefolium.
Fruit.
lum L, {Alyrrhis temula Cmbtfì. — S c a n d i x témula
Roth), si commun en été dans nos bois d nos haie s
et qu’on a considéré comme un poison énergique. II est certain que la
plupart des animaux évitent d ’y toucher.
Ciguës.
On a pendant longtemps désigné sous ce nom en médecine toutes les-
Ombellifères vénéneuses, dont on faisait des Cicuta dans les pharmacopées
anciennes. Mais il n ’y a aujourd’hui chez nous d ’autre plante de ce genre
que le C. virosa, dont il faut rapprocher le C. maculata dn l’Amérique
du Nord. La Grande-Giguë de nos pays est un Conium; la Petite-Giguë, u n
Æthusa ; et les principales Giguës d ’eau, autres que la G. vireuse, sont des
OEnanthe. Nous devons passer successivement en revue ces plantes, dont
il est inutile de rappeler l’importance.