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Le D. loevis n ’est q u ’une variété à fruits lisses du D. S t r amo n ium ; ses
propriétés sont absolument les mêmes.
Le D. Tatula L. , ou St ramoine violacée, se distingue du D. S t r amo n
i u m par ses tiges teintées de violet pourpré et par sa corolle violacée.
On l ’a supposé originaire de l ’Amérique centrale. Ses propriétés sont les
mêmes que celles du D. S t r am o n ium ; mais beaucoup de praticiens le
considèrent comme plus efficace que lui contre l’astbme.
Le D. alba N e e s , ou D. indien, est une belle espèce annuelle, baute de
1, 2 mètres, à feuilles ovales-acuminées, dentées, souvent insymétriques à
leu r base, longuement pétiolées (longues de 15-25 cent.) ; à grandes
fleurs blancbes (15-20 c e n t .) ; à fruits globuleux-déprimés, plus larges
que baiits, cbargés d ’aiguillons courts et épais, qui s’ouvrent ir rég u lièrement
à la maturité. Ses graine s , irrégulièrement triangulaires et
dont la forme a été comparée à celle de l ’oreille humaine, sont d’un bru n
jaunâtre clair, rugueuses , déprimées au centre. Elles servent dans l’Inde
à p rép a re r un extrait et une te inture très estimés comme narcotiques et
sédatifs. Les feuilles s’emploient topiquement comme calmant. Les médecins
arabes du moyen âge étaient familiarisés avec l ’usage de ce médicament.
Au seizième siècle, on parlait beaucoup du D. alba comme servant
aux criminels à empoisonner leurs victimes,' aux voleurs à enivrer et
endormir ceux qu’ils voulaient dépouiller. La plante avait dès lors le nom
arabe de Jouz -masal q u ’elle porte encore aujourd’hui. Le D. fas tuosa L,,
qu’on cultive parfois dans nos jardins ,-es t à peine distinct du D. alba et
doit avoir les mêmes propriétés.
On a encore indiqué comme pouvant être substitués au D. S t r amo n ium
les B. Mete l L., fe rox L. et arborea L., fort peu usités chez nous, et qui
fleurissent aussi cbaque été dans n o s ja rd in s botaniques.
Jusquiam.es.
La plus usitée des Jusquiames est la J. noire (Hyosc iamus niger L.
— H. agrest is K i t . ) , (fig. 3117-3120) Ses fleurs, presque régulières, ont
un calice gamosépale tubuleux, supérieurement un peu dilaté et subcampanulé,
découpé sur ses bords en cinq larges dents triangulaires, un peu
inégales, légèrement imbriquées dans le très jeune bouton, mais cessant
de bonne heure de se toucher. La surface extérieure de ce calice herbacé
est couverte de poils blancs et mous; il s’accroît et persiste autour du
fruit. La corolle est un peu irrégulière, obliquement infundibuliforme, à
tube un peu arqué et à limbe inégalement dilaté en 5 lobes, dont deux
u n peu plus petits et plus profondément séparés l ’un de l’autre que des
trois lobes plus grands. Tous sont obtus, imbriqués dans le bouton, un peu
réfléchis dans l’anthèse. Leur couleur est d ’un jaune pâle et te rne , très élégamment
veiné-réticulé de pourpre violacé, et le tube de la corolle est
uniformément de cette même couleur violacée très intense, sauf au-dessous
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de l’insertion des étamines où sa couleur est blanchâtre. Les 5 étamines
sont alternipétales et insérées tout près de la base du tube de la
Fig. 3117-3120. — H yosciam us n ig er. Rameau florifère; fruit entouré du calice et sans
le calice déhiscent; graine entière et coupe longitudinale.
corolle ; leu r filet, hérissé de poils blancs, demeure dans sa partie inférieure
adhérent à ce tube. Plus haut, il est graduellement atténué, un peu
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